Marcos Ghio
Marcos Ghio, né le 24 juillet 1946 à Milan, est un professeur de philosophie et un essayiste traditionaliste argentin.
Il est le président du Centre évolien des Amériques (Centro Evoliano de América).
Biographie
Marcos Ghio Ghio naît en Italie mais sa famille émigre en Argentine alors qu'il est encore enfant. Il fait ainsi toute sa scolarité à Buenos Aires.
Il étudie ensuite la philosophie. Il devient professeur de philosophie et enseigne à l'université de Buenos Aires entre 1975 et 1978.
En 1979, désabusé par l'évolution du pays en général et par le dogmatisme de la Faculté dans laquelle il exerce, il quitte l'université et s'installe en Patagonie. Avec un des ses amis, instituteur, il fonde une congrégation religieuse liée à l'Ordre franciscain. Il entre en conflit avec la direction de l'Ordre en 1982, notamment en raison du tiers-mondisme borné imposé par elle.
La même année, lors de la guerre des Malouines, il est choqué par le défaitisme prôné par la presse et par de larges secteurs de l'Eglise. Il commence alors à collaborer aux publications nationalistes catholiques, comme Verbo et Cabildo.
C'est aussi au cours de cette période qu'il prend connaissance de l'œuvre de Julius Evola. En effet, un groupe nationaliste argentin vient de traduire en espagnol et de publier La Doctrine aryenne du combat et de la victoire.
En 1985, il participe à la création de la revue El Fortín. En 1990, il devient directeur d'une école secondaire. La même année, il prend la direction de la revue. A partir de 1994, il va se concentrer sur la traduction en espagnol des œuvres d'Evola. Il rompt avec le nationalisme catholique et fait de la revue El Fortín le porte-parole d'un « traditionalisme alternatif ». Il fonde aussi le Centre évolien des Amériques (Centro Evoliano de América).
Persécutions judiciaires
Marcos Ghio devient alors l'une des cibles principales de la gauche argentine, de la magistrature, des ligues de vertu et de l'ambassade d'Israël, qui l'accusent de « professer l'antisémitisme et la discrimination ». En cette année 1994, qui vient de voir l'adoption de la réforme constitutionnelle, une campagne de haine journalistique se déchaîne contre Ghio. Il est accusé de « faire l'apologie du massacre de 30 000 personnes ». La gauche entend ainsi lui faire endosser la responsabilité morale de ce qu'elle appelle les « 30 000 morts de la dictature militaire ». Il est condamné à la confiscation de tous ses biens. Suite à six ans de batailles juridiques, il finit par être innocenté et à faire condamner le principal calomniateur. La décision de justice lui interdit cependant de réintégrer l'enseignement public.
Les attaques des forces de gauche contre Ghio reprennent bientôt. En 2001, le journaliste Raúl Kollmann publie un ouvrage, Sombras de Hitler, où il est accusé d'être le principal idéologue des « groupes nazis » ayant mené des profanations de cimetières juifs. Il poursuit le journaliste, qui prétendait détenir un enregistrement prouvant sa culpabilité. Kollmann finissant par admettre que la pièce à conviction en question n'existait pas, Ghio est lavé de tout soupçon. En revanche, le journaliste n'est pas condamné, en vertu d'un nouvel amendement à la constitution argentine (doctrina Christello) qui protège les journalistes même lorsqu'ils sont en défaut.
Publications
- Los ciclos de la Decadencia Argentina
- El Espíritu Legionario
- Julius Evola en el mundo de habla hispana
- El rito y la guerra
- La Argentina y el Grial
- Rebelión Fundamentalista
- En la era del paria
- La superación del nacionalismo, de Maurras a Julius Evola, avec Jorge Camacho.
- El héroe y la magia, avec Francisco García Bazán