La Déchirure (film)

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La Déchirure (The Killing Fields[1]) est un film britannique réalisé par Roland Joffé, sorti en 1984.

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Synopsis

Trois reporters occidentaux, ainsi que leur collaborateur et interprète cambodgien, vivent en direct, à Phnom Penh, la prise du pouvoir par les Khmers rouges. Les trois occidentaux réussissent à se faire rapatrier in extremis, mais leur tentative pour sauver leur ami et collègue local échoue. Pour celui-ci va commencer un interminable calvaire à travers un pays transformé en gigantesque camp de travail et de « rééducation ».

Commentaires

Le film montre toute la monstruosité du régime maoïste du « Kampuchea démocratique », qui a poussé le culte de l'égalitarisme jusqu'au fond de l'absurde.

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On voit le régime mettre en place un système de destruction complète de la mémoire de tout un peuple, de tout ce qui peut rappeler le passé, préalable indispensable à l'avènement du « paradis sur terre ». Le simple fait de savoir lire et écrire peut conduire à la mort, pendant que des « commandants militaires » d'à peine 14 ans ont le pouvoir de faire exécuter qui bon leur semble. Il semble que les limites de l'horreur ont été franchies.

Pourtant, La Déchirure sera accusé à sa sortie d'être un « film de propagande anticommuniste » par de nombreux médias occidentaux.

Haing Somnang Ngor, un acteur venu du réel

Le rôle du collaborateur et interprète des reporters anglo-américains est joué par Haing Somnang Ngor (1940-1996). Médecin cambodgien ayant travaillé comme chauffeur de taxi et comme journaliste occasionnel, il a vécu lui-même la vie des « camps de rééducation » du communisme de son pays. Exilé aux USA, il choisit de devenir acteur, afin de témoigner pour les trois millions de Cambodgiens morts. Comme il l'a déclaré lors de la sortie du film :

« Quand Pat Golden m'a demandé combien je voulais être payé, j'ai dit que cela n'avait aucune importance [...] On m'a proposé 800 dollars à la semaine. J'ai dit que ça ne m'intéressait pas. Mais que je voulais être cet acteur. Que je voulais montrer au monde ce qu'étaient vraiment les communistes. Quand un pays entre en guerre, on tue beaucoup de gens, par les armes. Mais au Cambodge, on nous tuait par le riz, on nous massacrait par la famine. Et si je meurs maintenant, ce ne sera pas un problème pour moi. Car ce film vivra des siècles[2]


Aux Etats-Unis et en Occident, il lui sera souvent reproché d'être un membre actif de la Ligue anticommuniste mondiale (WACL)[3].

Haing Somnang Ngor dans un scène du film.

Notes et références

  1. Le titre original du film fait référence au camp d'exécution sommaire de Choeung Ek (communément appelé « Killing Fields »), situé dans la banlieue de Phnom Penh et où furent exécutés des milliers de Cambodgiens par les Khmers rouges pendant la durée du régime du Kampuchéa démocratique.
  2. Samuel G. Freedman, « In the killing fields - A cambodian actor relives his nation's ordeal », The New York Times, 28.10.1984.
  3. Charles R. Babcock, « Dallas Hosts Anti-Communist League », The Washington Post, 17.9.1985.