Khmers rouges

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Khmers rouges est le nom usuel du Parti communiste du Kampuchéa, fondé en 1951 et dirigé par Saloth Sâr, plus connu sous le nom de Pol Pot.

Les Khmers rouges ont pris le pouvoir au Cambodge en 1975 et l'ont exercé jusqu'en 1979, instaurant l'un des régimes les plus meurtriers de l'histoire, éliminant un tiers de la population au nom d'un fanatisme égalitariste délirant, proche du maoïsme. Après sa chute, le mouvement continue d'exister dans les maquis cambodgiens jusqu'en 1999.

Histoire

Contexte historique

17 avril 1975 : la prise du pouvoir

Ce jour-là, les troupes khmères rouges entrent dans Phnom Penh, la capitale cambodgienne. L’illusion d’une paix retrouvée ne dure que quelques heures. Très vite, les habitants, épuisés par cinq années de guerre civile contre le régime pro-américain de Lon Nol, comprennent la réalité du nouveau pouvoir. Sous prétexte d’un imminent bombardement américain, la population est immédiatement évacuée : malades arrachés aux hôpitaux, vieillards, enfants, familles entières sont contraints à une marche forcée vers la campagne, sous un soleil de plomb. Quiconque renâcle ou se plaint est abattu en pleine rue. En quelques heures, la ville est vidée de ses deux millions d’habitants : femmes, enfants, vieillards, malades, tous contraints de marcher vers des campagnes transformées en camps de rééducation[1]. Ceux qui portent des lunettes, possèdent un livre ou enseignent sont exécutés. Les autres seront affamés, battus, utilisés jusqu’à l’épuisement. Le Cambodge, à l’image de la Chine maoïste, devient un immense goulag rural, où toute trace d’individualité doit disparaître. Entre 10 000 et 20 000 personnes meurent en quelques jours. Toutes les villes du pays subiront le même sort.

L’idéologie de Pol Pot et du Parti communiste du Kampuchéa repose sur une vision radicale et délirante : bâtir une société totalement agraire, purifiée de toute influence étrangère, moderne ou bourgeoise. L’Angkar, l’« Organisation » dirigeante, décide donc d’éradiquer toute forme de vie urbaine : les villes sont vidées, les écoles fermées, les marchés interdits, la monnaie supprimée. Les moines bouddhistes sont exécutés, les intellectuels traqués, et même porter des lunettes devient un crime, signe d’une « contamination occidentale ».

Un régime totalitaire basé sur la terreur et la déshumanisation

Les Khmers rouges, n'ayant ni la popularité ni le charisme et la légitimité du prince Sihanouk aux yeux du peuple cambodgien, ont usé de terrorisme intellectuel et d'élimination physique pour occuper seuls l'espace politique cambodgien. La révolution radicale et globale dont ils se sont réclamés a combiné communisme de guerre avec logique totalitaire : ce carcan psychologique, idéologique et policier n'est pas mis en place au profit de l'Etat ou de la société civile ; il fonctionne au travers d'une multitude de centres de pouvoir concurrents (armée, police, milice, clans, « organisations de masse », sections de jeunes) mais tous courtisans du chef suprême, Pol Pot, parce que celui-ci dispose du droit de vie ou de mort sur ses suivants[2].

Dans les rizières transformées en camps de travail forcé, la population est soumise à un régime d’esclavage, travaillant 14 à 16 heures par jour, sous-alimentée et sous surveillance constante. Le régime nécessite une immense réserve de main-d’œuvre gratuite indispensable à la révolution qui voulait tripler la production rizicole, puisqu’elle interdisait l’achat et l’utilisation de machines fabriquées à l’étranger.

Les familles sont séparées, les enfants endoctrinés et dressés à dénoncer leurs parents. Les mariages sont arrangés par le parti, dans un mépris total des liens humains.

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La répression est systématique et touche toutes les couches de la société. Les Khmers rouges considèrent les citadins, les intellectuels et les religieux comme des ennemis de la révolution. Des purges sanglantes se succèdent, souvent sur simple dénonciation. Des dizaines de milliers de personnes sont envoyées dans les prisons secrètes, véritables centres de torture et d’exécution. La plus tristement célèbre, Tuol Sleng (S-21), dirigée par le bourreau Douch, voit défiler plus de 14 000 prisonniers, dont seuls une poignée survivront.

Le pays entier devient un immense champ de la mort : les fosses communes des « Killing Fields » se remplissent de corps, parfois exécutés à la pioche pour économiser les balles. Les méthodes d’exécution sont d’une brutalité inouïe, allant de l’égorgement à la décapitation, en passant par l’enfouissement vivant. L’idéologie paranoïaque des Khmers rouges pousse même le régime à éliminer ses propres cadres, accusés de « trahison » et de « déviationnisme ».

Au pouvoir, Pol Pot clame dans son discours de septembre 1977 :

« La retraite désordonnée de l'impérialisme américain a été filmée et montrée au monde entier... Le monde entier l'a su et vu le soir même... Il n'y a jamais eu auparavant un tel événement dans les annales de la guerre révolutionnaire dans le monde. En un mot, la grande victoire remportée par notre peuple et notre armée révolutionnaire sous la direction du Parti communiste du Cambodge est devenue un modèle précieux pour les peuples du monde, le mouvement révolutionnaire mondial et le mouvement communiste international. »

Tandis que son adjoint, Ieng Sary, formule la « théorie de la page blanche » : « La méthode khmère n'a pas besoin d'un personnel nombreux. Il n'y a aucun fardeua à porter parce qu'ils (les ennemis) sont tous boutés hors de la ville... Si vus restez au milieu du chemin, la Révolution vous écrasera. Dans le Cambodge nouveau, un million de personnes suffisent pour continuer la Révolution. Il suffit d'un million de bons révolutionnaires pour le pays que nous construisons. Nous n'avons pas besoin du reste. Nous préférons abattre dix amis plutôt que de garder un ennemi en vie ».

Une famine organisée, des populations exterminées

Outre les exécutions de masse, le régime provoque une famine généralisée en imposant des quotas agricoles irréalistes. Les rations alimentaires sont dérisoires, et les populations les plus suspectées – urbains, minorités ethniques, religieux – sont volontairement privées de nourriture. La consommation de fruits trouvés dans la nature est punie de mort, et des cas de cannibalisme sont rapportés.

Certaines minorités ethniques subissent un véritable génocide ciblé. Les Chams musulmans, les Vietnamiens de souche et les Chinois du Cambodge sont particulièrement visés. Des villages entiers de Chams sont rasés, leurs mosquées détruites, leur langue interdite, et 50 % de leur population est exterminée. En 2018, la justice internationale qualifiera ces actes de génocide, bien que la reconnaissance officielle soit tardive et limitée.

Bilan

Le démographe Marek Sliwinski a prouvé qu’un quart de la population (7,2 millions d’habitants en 1974) a été exterminé dont 42 % de ceux qui vivaient ou étaient réfugiés à Phnom Penh avant le 17 avril 1975.

Les soutiens des Khmers rouges: de la Chine maoïste à la gauche occidentale

Contrairement à l’image souvent répandue d’un Cambodge isolé sous Pol Pot, les Khmers rouges bénéficient d’un soutien considérable, notamment de la Chine maoïste, mais aussi en France dans les milieux d’extrême gauche. Mao Zedong, admiratif du radicalisme de Pol Pot, lui accorde un milliard de dollars d’aide militaire et économique en 1975. Pékin continue de soutenir les Khmers rouges même après leur chute, allant jusqu’à leur conserver un siège à l’ONU jusqu’en 1991[3].

La gauche française et les Khmers rouges

Le 18 avril 1975, tandis que les Khmers rouges commencent à déporter l'entière population de Phnom Penh, le journal Libération choisit de saluer avec enthousiasme l'entrée de ses frères « révolutionnaires » dans la capitale cambodgienne. L'article affirme même : « Y-a t-il même eu véritablement une évacuation ? […] Il pourrait s’agir de pallier par cette action des problèmes de ravitaillement de la capitale, ou à couper court à des problèmes de “sécurité” mais cela pourrait également être un moyen de désengorger plus rapidement la capitale, ou encore, être lié […] au fait que les dirigeants n’aient pas encore pu joindre Phnom Penh ». Etrangement, on ne trouve aucune trace de cette une historique - « Phnom Penh : sept jours de fête pour une libération » - dans Libé, 40 ans (Flammarion, 320 p.), ouvrage hagiographique collectif publié pour le quarantième anniversaire du journal[4].

Le Monde également, le 17 avril 1975, célèbre l'« enthousiasme populaire » qui accompagne l'entrée des Khmers rouges à Phnom Penh[5]. Le quotidien publie ensuite un article de Patrice de Beer, qui niera également le génocide cambodgien. Ce dernier assura qu’il avait traversé le pays sans avoir vu ni charnier, ni cadavres. En 1977, Le Monde assurait encore que le ré- gime de Pol Pot prônait l’ouverture et assurait le respect de la sécurité au Cambodge !

De son côté, L’Humanité salue la prise de la capitale par les Khmers rouges en publiant un message explicite : « Nous vous adressons les plus chaleureuses félicitations du PCF  ». Pour le journal, la réalité serait que « des dizaines de milliers de paysans réfugiés dans Phnom Penh regagnent leurs villages ». Plus tard, le journal communiste dénonça les premiers témoignages de massacres comme de la “désinformation”.

L’évacuation de la capitale est purement et simplement niée : « Dans la soirée [du 18 avril], rapportait l’agence Tanjug, on démentait de source cambodgienne à Pékin que la population civile ait été évacuée. Les informations diffusées par les agences de presse étaient qualifiées de fausses et malintentionnées. »[6]

L'influence de cette presse se fait même sentir sur la diplomatie française : lorsque des centaines de Cambodgiens tentent de se réfugier à l’ambassade de France à Phnom Penh, Paris cède sous la pression idéologique et les livre à la mort.

Amnesty International a également nié le génocide cambodgien tant que Moscou n’avait pas décidé de lâcher les Khmers rouges trop alignés sur Pékin : « Personne n’a été exécuté au Cambodge après la prise du pouvoir communiste, à l’exception de sept super-traîtres »[7]. De même, alors que l'organisation prenait pour argent comptant les déclarations des dignitaires communistes, elle mettait systématiquement en doute la parole des réfugiés.

Une nouvelle forme de négation des crimes communistes se développe, symbolisée par Ben Kiernan, auteur d’un livre délirant, Le Génocide au Cambodge, qui ose déclarer que les Khmers Rouges étaient un mouvement non communiste ! Thèse défendue également par Jean Lacouture (qui les avait pourtant qualifiés de « marxistes de grande qualité ») et par Alain Blum[8]. Blum ose qualifier le régime de Pol Pot de… fascisme. Dans le même article, il accusait Stéphane Courtois de gonfler à la hausse le nombre de morts du communisme.

En automne 1978, un certain Alain Castang fit un voyage au “Kampuchéa” pour le compte de L’Humanité rouge[9] : « En compagnie de Pol Pot […] nous venons de parcourir 1000 kilomètres à travers le Kampuchéa démocratique… Nous avons rencontré une population bien nourrie, en bonne santé, nullement terrorisée et manifestant un enthousiasme certain… C’était déjà la preuve que toutes les calomnies déversées sur le Kampuchéa démocratique depuis trois ans étaient exagérées ». Or, il se trouve que, vingt ans plus tard, Alain Castang, devenu adjoint au maire à Vitrolles, fut encensé par la presse qui l’appela « le sage » et le présenta comme « professeur de sciences » et « vieux Vitrollais », ayant pour objectif « l’organisation des réseaux culturels et sociaux pour riposter au Front national »[10] et tenant « d’un socialisme à visage humain ». Dans les colonnes de l’Evénement du Jeudi[11], Philippe Breton a nié le terme de génocide pour le Cambodge, en se fondant sur la définition donnée par Raphaël Lemkin en 1944. Pour lui, il n’y a pas de génocide sous prétexte que les bourreaux étaient de la même ethnie que les victimes[16]. Or, la définition étymologique du mot génocide signifie littéralement : « tuer la vie » Aucune connotation ethnique. Génocide peut s’appliquer à tous les massacres de masse. Ethnocide aux dits massacres commis contre un autre peuple, ce qui qualifie aussi bien le massacre des Ukrainiens que la purification ethnique antiallemande. Xénocide qualifiera le meurtre de ceux qui sont différents, ce qui qualifie très bien les crimes communistes ou républicains : on tue le bourgeois, le paysan, le chrétien, jugés “différents” et non conformes aux critères de l’homme nouveau. La négation du terme génocide pour le Cambodge, résonnant en écho avec la déclaration faite par Simone Veil en 1978 sur le danger de « banaliser le nazisme »[12].

Une guérilla jusqu'en 1999

Après la chute du régime en janvier 1979, provoquée par l’invasion vietnamienne, les anciens Khmers rouges continuent de semer la terreur dans certaines régions du Cambodge. Les Khmers rouges, décimés et agonisants en 1979, ont pu échapper à la mort, reconstituer leurs forces et repartir à la conquête du pouvoir. En quelques années, la Chine leur a utilement conseillé de reformer en exil le front uni de 1970 qui les a vus s'allier avec les groupes de Sihanouk (indispensable pour obtenir l'adhésion de la paysannerie cambodgienne) et de Son Sann pour bénéficier du soutien interne et international dans leur lutte contre la présence vietnamienne au Cambodge[13].

En 1992, le mouvement des Khmers rouges siège en 1992 en toute légalité au sein du Conseil national suprême à Pnom-Penh[14].

Aucun grand procès international n’a lieu immédiatement, et il faut attendre les années 2000 pour voir quelques anciens dirigeants condamnés. Pol Pot, lui, meurt à 72 ans en 1998 après avoir été arrêté par ses propres troupes pour l’assassinat de Son Sen, l’ancien chef de la sûreté du Kampuchéa démocratique, et condamné à une peine d’emprisonnement à perpétuité.

Un génocide oublié, un travail mémoriel insuffisant

Cinquante ans après, le génocide khmer rouge demeure méconnu du grand public occidental. Si les procès internationaux ont permis de qualifier certains crimes de génocide, la reconnaissance demeure tardive et incomplète. Beaucoup de bourreaux ont échappé à la justice, et l’idéologie khmère rouge n’a jamais fait l’objet d’un rejet aussi fort que celui du nazisme ou du stalinisme.

Au Cambodge, le travail de mémoire reste fragile : la jeunesse connaît peu l’histoire du génocide, et certains anciens Khmers rouges ont même occupé des fonctions politiques après la chute du régime. Les commémorations restent marquées par une volonté d’oublier plutôt que de comprendre[15].

Bibliographie

Ouvrages académiques et historiques

  • Chandler, David P. (1999), Une histoire du Cambodge, traduit de l’anglais par Christiane Lalonde. Paris : Les Indes savantes.
Une synthèse historique qui contextualise l’ascension des Khmers rouges et les événements du génocide dans l’histoire plus large du Cambodge.
  • Kiernan, Ben (2008). Le Génocide au Cambodge, 1975-1979 : Race, idéologie et pouvoir. Traduit de l’anglais par Marie-France de Paloméra. Paris : Gallimard[16].
  • Short, Philip (2007). Pol Pot : Anatomie d’un cauchemar. Traduit de l’anglais par Olivier Salvatori. Paris : Denoël.
Une biographie détaillée de Pol Pot, chef des Khmers rouges, qui explore sa personnalité et les mécanismes du régime.
  • Becker, Elizabeth (1990). Les Larmes du Cambodge : L’histoire d’un auto-génocide. Traduit de l’anglais par Pierre Saint-Jean. Paris : Presses de la Cité.
Un récit journalistique et historique basé sur des enquêtes de terrain, qui examine les rouages du régime khmer rouge et ses conséquences.
  • Ponchaud, François (1977). Cambodge année zéro. Paris : Julliard.
Un témoignage précoce et essentiel d’un missionnaire français qui a vécu les débuts du régime khmer rouge et documenté les premières atrocités.

Témoignages et récits personnels

  • Ung, Loung (2001). D’abord, ils ont tué mon père. Traduit de l’anglais par Rose Labourie. Paris : Plon.
Un récit autobiographique poignant d’une survivante du génocide, qui raconte son expérience d’enfant sous le régime des Khmers rouges.
  • Ngor, Haing S. (1988). Une odyssée cambodgienne. Traduit de l’anglais par Michel Faure. Paris : Fixot.
Le témoignage d’un médecin et acteur cambodgien (connu pour son rôle dans La Déchirure), qui a survécu aux camps de travail khmers rouges.
  • Bizot, François (2000). Le Portail. Paris : La Table Ronde.
Un récit personnel d’un ethnologue français capturé par les Khmers rouges en 1971, avant leur prise de pouvoir, et qui donne un aperçu des idéologies et pratiques du mouvement.

Articles et autres publications universitaires

  • Bùi Xuân Quangle, « Le totalitarisme des Khmers rouges : idéologie autonome ou modèle importé ? », Cahiers Internationaux de Sociologie, Janvier-Juin 1993, nouvelle série, Vol. 94, Sociologies du Politique, Janvier-Juin 1993, pp. 161-188
  • Locard, Henri (2004), « Pol Pot et le génocide cambodgien : Les mots pour le dire », Revue d’Histoire de la Shoah, n° 180, pp. 131-164.
Une analyse des termes et concepts employés pour qualifier les crimes des Khmers rouges, avec une réflexion sur la notion de génocide.
  • Margolin, Jean-Louis (1997). « Cambodge : au pays du crime déconcertant », in Le Livre noir du communisme, sous la direction de Stéphane Courtois. Paris : Robert Laffont, pp. 577-644.
Un chapitre qui examine le génocide khmer rouge dans le cadre plus large des crimes commis sous des régimes communistes.
  • Patrick Heuveline, « L'insoutenable incertitude du nombre. Estimations des décès de la période Khmer rouge », Population - revue de l'Institut National d'Etudes Démographiques, nov.-déc. 1998, Vol. 53, No. 6, p. 1103-1117.

Documentaires et ressources audiovisuelles

  • Panh, Rithy (1996). S-21, la machine de mort khmère rouge. Documentaire.
Un documentaire essentiel réalisé par un survivant, qui donne la parole aux victimes et aux anciens bourreaux du centre de détention S-21.
  • Panh, Rithy (2013). L’Image manquante. Documentaire.
Une œuvre poétique et personnelle qui utilise des figurines pour évoquer les souvenirs du génocide, face à l’absence d’images d’archives.

Rapports et documents officiels

  • Groupe d’experts des Nations Unies (1999). Rapport sur l’analyse des violations des droits humains commises au Cambodge sous les Khmers rouges.
Disponible en français via les archives des Nations Unies (souvent accessible en ligne ou dans des bibliothèques universitaires).
  • Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC) (2003-2018). Documents et jugements des procès des dirigeants khmers rouges.
Les archives des CETC, partiellement traduites en français, offrent des informations juridiques et historiques sur les procès des responsables khmers rouges.

Liens externes

  • Émission « Les Khmers Rouges et le Vietnam », Les Dossiers de l'écran, Antenne 2, 27.11.1979; en ligne : [1].

Articles connexes

Notes et références

  1. François Ponchaud (Cambodge, année zéro) raconte que dans les années soixante-dix les maquisards khmers rouges ont (déjà) amené dans les forêts les habitants des villes et des villages passés sous leur contrôle, après avoir incendié toutes les maisons pour ôter toute envie de retour. Les réfractaires sont impitoyablement tués. Ben Kiernan, dans son article « Pol Pot et le mouvement communiste cambodgien », apporte des précisions intéressantes. Trois raisons sont avancées pour expliquer ce parti pris de radicalité des Khmers rouges : l' égalitarisme (le dénuement et la dépendance mettent tout le monde sur un pied d'égalité), l'utilitarisme (les déportés sont obligés de subvenir eux-mêmes à tous les besoins) et le contrôle des populations (rendu plus facile dans un milieu inhospitalier pour ceux qui n'y sont pas habitués).
  2. Bùi Xuân Quangle, Art. cit.
  3. Article repris en grande partie de : « Cambodge. Il y a 50 ans, la chute de Phnom Penh : le début du génocide communiste khmer rouge », in: Breizh Info, 9.3.2025.
  4. Bruno Deniel-Laurent, « "Libé", 40 balais et quelques casseroles », Marianne, 27.10.2013.
  5. Raphaëlle Bacqué, « Le jour où... « Le Monde » salue l'arrivée des Khmers rouges », Le Monde, 24.07.2014.
  6. D’autres exemples sont donnés dans le mémoire universitaire d’Alix Morel, Les Massacres de masse perpétrés par les Khmers Rouges entre 1975 et 1979 et leur couverture médiatique en France, soutenu à Sciences Po Lyon en 2011.
  7. Amnesty International, Rapport annuel 1976, page 136.
  8. Le Monde, 18 novembre 1997
  9. Numéro du 10 novembre 1978. Ce bimensuel n’est pas lié au quotidien du PCF mais au Parti Communiste Marxiste-Léniniste, un mouvement maoïste qui fermera boutique en 1988 après avoir soutenu Juquin à la présidentielle. Il sera à l’origine de la création du journal Politis.
  10. L’Evénement du Jeudi, 26 juin 1997, page 47.
  11. 26 juin 1997.
  12. Henri de Fersan, «  Il y a 50 ans : et la musique s’est arrêtée…», Rivarol, no 3658, 23.4.2025.
  13. Bùi Xuân Quangle, Art. cit.
  14. Ibidem.
  15. Art. cit., Breizh Info, 9.3.2025.
  16. Malgré des recherches documentaires approfondies, cet ouvrage a avant tout pour but de nier le caractère communiste des Khmers rouges.