La CoordiNation

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La CoordiNation fut une tentative du mouvement Unité radicale de créer un "front élargi" autour de lui pour avoir une influence sur les éléments modérés du mouvement national.

Son lancement se fit en septembre 2000, en profitant du ralliement à UR de Guillaume Luyt (ex-responsable national du Front national de la jeunesse et élu au comité central du FN) et d'Eddy Marsan (conseiller régional ex-FN et ex-MNR, dirigeant d'Alternative nationale), avec comme objectif officiel de réunifier à la base le mouvement nationaliste en travaillant localement à des pactes de non-agression, à l'édification de listes communes, à une action propagandiste unitaire. Pour UR, selon ses documents internes, cette structure "doit démultiplier notre influence et nous donner une caution de sérieux." UR précisait donc à ses cadres : "Attention donc, il faut agir sous le nom de CoordiNation pour tout ce qui est politique interne aux forces nationales et Unité radicale, Jeune Résistance et GUD pour ce qui est activisme et agit-prop".

Dans un document diffusé largement au sein de la mouvance nationale La CoordiNation se présentait ainsi :

"Lancée par des membres du Front national, du Mouvement national républicain, d'Alternative nationale et d'Unité Radicale, la CoordiNation propose une démarche unitaire pour essayer de sortir le mouvement national de la crise dans laquelle celui-ci s'embourbe depuis la scission du FN.

Pour la CoordiNation, l'important n'est pas la carte d'adhésion mais la volonté d'action. Dans cette optique, ce qui est fondamental ce n'est plus le parti dans lequel on milite de manière conjoncturelle mais le choix que l'on fait de lutter pour des idées plutôt que pour un chef. C'est pour cette raison que la CoordiNation choisit une option non conflictuelle mais plutôt transversale, "transmouvement".

Plaçant la fracture ethnique au premier plan de son combat, la CoordiNation se donne pour objectif de soutenir les cadres et élus sincères qui accepteront d'oublier les querelles FN/MNR au nom de la survie de notre peuple."

En novembre 2000, La CoordiNation diffusa parmi les cadres et militants du mouvement national une Lettre ouverte à MM. les Présidents du FN et du MNR. Celle-ci reçut un écho des plus favorables auprès de la base puisque 335 sympathisants du FN et du MNR la cosignèrent. Le 25 janvier 2001, la liste des signataires fut rendue publique sous le nom de L'Appel des 335 et la lettre fut adressée à Jean-Marie Le Pen et à Bruno Mégret ainsi qu'aux médias afin, selon ses initiateurs, "d'accentuer la pression sur les appareils FN et MNR".

Texte à l'appui

Document par lequel La CoordiNation annonça sa création.

Appel aux militants des forces nationales

Amis et camarades,

Déçus, désespérés, quand ils ne sont pas tout simplement dégoûtés, les militants des forces nationales subissent actuellement une crise sans précédent depuis l'éclosion du FN au début des années 80.

Cette crise est d'autant plus douloureuse qu'elle survient alors que jamais leurs idées n'ont été aussi partagées par la population française.

Jusqu'à présent, le courant national, rassemblé au sein du FN, avait bâti son succès sur sa différence. Face à une classe politicienne carriériste, clientéliste, coupée du terrain et dépourvue de projet, il représentait l'espérance populaire. Hélas, l'embourgeoisement de ses dirigeants, leurs querelles personnelles et l'usure du temps en ont fait "un parti comme les autres".

C'est donc non seulement à une crise de confiance, mais aussi à une crise de direction, que se retrouvent confrontés les militants des forces nationales.

La crise de confiance est d'un ressort psychologique. Quel que soit le parti qui a été pris en décembre 1998, chacun a l'impression d'avoir été floué et quelque chose s'est brisé en chacun de nous avec l'éclatement du FN. Les militants nationaux ont perdu leur cadre politique habituel, ils sont comme les enfants d'un couple divorcé dans les pires conditions. Ils doutent de leurs chances de réussite, mais aussi de leurs chefs qui se noient dans des querelles suicidaires. Ils sont dégoûtés et tentés par le renoncement.

Or, rien ne légitime cette crise de confiance. Le sondage Louis-Harris effectué à la demande de la Commission consultative des droits de l'homme et du Service d'information du Gouvernement, publié il y a quelques mois par Libération, est éloquent en ce qu'il révèle de prise de conscience identitaire chez nos concitoyens.

Plus récemment, Le Monde a consacré un article à la progression des idées nationales et, quoi que l'on dise, les résultats électoraux des cantonales et des législatives partielles ne sont pas mauvais. Les scores additionnés du FN et du MNR sont à peu près équivalents à ceux que le FN obtenait avant décembre 1998.

L'extrême-gauche ne s'y trompe pas. Alain Bihr dans le numéro de juillet de Ras l'Front remarque : " Nous ne sommes pas encore débarrassés de l'extrême-droite. Non seulement parce que d'une manière générale, les crises foncières que traverse la société française, dont l'extrême-droite s'est nourrie jusqu'à ce jour, ne sont pas résolues pour autant, loin de là même. (...) Mais encore parce que l'extrême-droite pourrait ressortir renforcée, à terme, de sa propre crise, en participant à la recomposition d'un paysage politique plus que jamais décomposé à droite. (...) Pour significative qu'elle soit, la baisse d'audience électorale que l'extrême-droite vient d'enregistrer ne l'a tout de même pas fait disparaître de la scène politique. Avec 9 %, lepénistes et mégrétistes réunis font aussi bien que les Verts, mieux que le PC et mieux que l'extrême-gauche. "

Une thèse que partage René Monzat dans le numéro d'avril du même journal : " La crise de l'extrême-droite durera autant que sa division. Son audience n'a pas régressé à proportion de la démoralisation des appareils, elle se maintient autour de 10/12 % soit pratiquement à son niveau des années 1990, hors période électorale ", et Monzat conclut : " La crise de l'extrême-droite risque de n'être qu'un simple répit ".

Ce répit, le Système, la gauche, les lobbies pro-immigrés, les allogènes, le connaîtront tant que nous n'aurons pas résolu la crise de notre direction.

Alors, que faire ?

Cultiver au FN la fidélité à Jean-Marie Le Pen ? Rester aux côtés de Bruno Mégret au MNR ? Constituer un troisième pôle ?

Nous, signataires du présent document, membres du FN, du MNR, d'Unité Radicale, d'Alternative Nationale ou d'autres organisations, avons choisi une autre option. Une option non conflictuelle mais transversale, "transmouvement". Pour nous, l'important n'est pas la carte d'adhésion mais la volonté d'action. Dans cette optique, ce qui est fondamental ce n'est plus le parti dans lequel on milite de manière conjoncturelle mais le choix que l'on fait de lutter pour des idées plutôt que pour un chef.

En conséquence :

Considérant l'impasse de la logique électoraliste adoptée par le FN et le MNR, nous entendons affirmer que les nationalistes français ne sont pas des témoins ou des prophètes mais des hommes et des femmes soucieux d'agir dans le réel pour le redressement national. Il en découle une volonté révolutionnaire n'ignorant aucun secteur de l'activité humaine. Ni réformateurs, ni conservateurs, les militants nationalistes refusent de concentrer leurs efforts sur le terrain électoral, même si celui-ci est important en terme d'accès aux médias et au financement.

L'œuvre de redressement national doit aujourd'hui se placer au second plan derrière la lutte pour la survie. Il ne s'agit même plus de souveraineté mais d'identité et d'existence. La pérennité du peuple français est gravement menacée. Sa vie se joue durant ces premières années du troisième millénaire de l'ère chrétienne.

Nous entendons donc placer la fracture ethnique au premier plan de notre combat.

Malgré la tyrannie médiatique du métissage laïque et obligatoire, cette fracture ne fait que se creuser chaque jour un peu plus. Au détriment des Français de souche.

Nous faisons donc de la lutte contre le métissage imposé et l'islamisation du pays notre combat prioritaire. Les mondialistes veulent métisser le peuple français pour le faire disparaître comme le colonisateur anglo-saxon voulait naguère métisser l'aborigène australien.

Pour ce faire, nous invitons tous les militants nationaux et nationalistes convaincus que l'électoralisme n'est pas une fin en soi à nous apporter dès maintenant leur concours. Tous les militants de la résistance française doivent se retrouver au sein d'une structure de combat libre et offensive, dégagée des contingences électoralistes.

Nous proposons d'ores et déjà les actions de constitution suivantes :

-Création de comités unitaires "transmouvement" à la base afin de lutter ensemble sur notre terrain local.

-Appels de la base à l'action unitaire auprès des mouvements électoralistes.

-Soutien aux listes unitaires aux prochaines élections municipales et dénonciation de toute tentative de diviser les scores des forces nationales.

-Ouverture de nouveaux fronts d'action, notamment dans le domaine de la consommation et de l'environnement.

-Soutien systématique aux actions culturelles, notamment dans le domaine de la musique, mais aussi dans d'autres secteurs moins explorés (BD, théâtre de rue, arts graphiques, etc.).

Enfin, nous créons en ce mois de septembre 2000, la CoordiNation, structure unitaire, destinée à regrouper à la base dans la lutte effective et immédiate tous les militants se retrouvant dans les opinions ou propositions énoncées ci-dessus.