La Cocarde

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La Cocarde a été le titre de deux organes de presse nationalistes français.

Le n° 16 de La Cocarde

La Cocarde (1888-1905)

La Cocarde parut de mars 1888 à 1905. Ce quotidien fut d'abord un journal boulangiste sous la direction de Gabriel Terrail-Mermeix, avant d'être brièvement, de septembre 1894 à mars 1895, un organe "socialiste national" sous la direction de Maurice Barrès, puis d'être repris par des seconds couteaux.

Son tirage en avril 1888 était de 72.000 exemplaires; il décrut par la suite à 30.000 exemplaires en octobre 1888, et l'audience se stabilisa finalement autour de 8.000 exemplaires quotidiens à partir du début de l'année 1889.

Les principaux collaborateurs du journal furent : Yves Plessis, Séverine, Gabriel Terrail-Mermeix, Maurice Barrès, René Boylesve, Camille Mauclair, Charles Maurras, Frédéric Amouretti, ainsi que des syndicalistes révolutionnaires comme Fernand Pelloutier et Augustin Hamon. La Cocarde illustra, au tournant du siècle, les multiples convergences entre extrême gauche et extrême droite (critique de la démocratie et du républicanisme, activisme, nationalisme, revanche, etc.).

La Cocarde était antiparlementaire et hostile aux influences étrangères, mais elle parlait avec estime de Jaurès et avec émotion de la Révolution française. Barrès, durant la période où il dirigea le quotidien, tenta de concilier individualisme et solidarité, nationalisme et socialisme, patriotisme et cosmopolitisme. Il voulait organiser le travail, supprimer le prolétariat et réduire par la décentralisation l'omnipotence de l'État.

La Cocarde (2006-2008)

En 2006 est apparu le trimestriel La Cocarde sous-titré "Pour une France souveraine et sociale" qui est l'organe de la Gauche nationale. On relève parmi ses collaborateurs les noms de Pierre Hillard pour la géopolitique, Jean-Paul Bourre pour l’étude des traditions culturelles, Jean Roux pour les questions financières, etc. Ce journal a cessé de paraître dans le second semestre 2008.