Hyperborée (revue)
La revue Hyperborée a été créée par Pierre-Émile Blairon en 2006, revue qu’il a dirigée jusqu’à son dernier numéro en 2016 ; le premier numéro comportait 52 pages, le dernier contenait 114 pages comme tous ceux de la nouvelle série. Il paraîtra en 10 ans 16 numéros de la revue.
Les thèmes de la revue portaient essentiellement sur la Tradition primordiale, le symbolisme, les civilisations disparues, l’archéologie mystérieuse, la géographie sacrée, le système des cycles, les anciennes traditions, les spiritualités du monde, avec une préférence pour la quête des racines européennes comme l’indiquait le sous-titre de la revue : aux sources de l’Europe.
Parmi les fidèles contributeurs à la revue, outre son fondateur, nous pouvons citer Paul-Georges Sansonetti, Jean Haudry, Alain Cagnat, Marie-Véronique Amella, Alain Colomb, Paul Catsaras.
La revue
La forme
La couverture était en quadrichromie, les pages intérieures en noir et blanc ; les parutions de la première série jusqu’au n° 9 comportaient 50 pages intérieures en noir et blanc et 4 pages de couverture en quadrichromie, le numéro double 10-11 avait 114 pages noir et blanc et 4 pages de couverture en quadrichromie, les exemplaires de cette série étaient agrafés ; les suivants de la nouvelle série (5 parutions, de 1 à 5) contenaient 110 pages noir et blanc et 4 pages de couverture en quadrichromie. Ils étaient façonnés en dos carré-collé.
Les pages alternaient articles fouillés et nouvelles brèves, comportaient généralement un dossier et intégraient une iconographie importante, souvent de nature symbolique. Hyperborée a constitué à partir de sa nouvelle série une revue de haut niveau sur le plan de sa présentation, de la qualité de ses intervenants et de... son prix (18 euros) ; elle était vendue et financée uniquement par abonnement. Elle était éditée par l’association éponyme dont la présidente était Marie-Véronique Amella, le siège était situé à la Maison des Associations d’Aix-en-Provence, le directeur de publication était Pierre-Émile Blairon.
La genèse
Hyperborée est la fille de la revue Roquefavour qui en constituait une ébauche mais qui n’avait pas encore intégré le concept fondamental qui allait être celui d’Hyperborée jusqu’à son dernier numéro : la Tradition primordiale. Le nom même de la revue, choisi par Pierre-Emile Blairon, évoque le continent originel mythique, qui serait enfoui sous les glaces de l’Arctique. « Le mythe de l’Hyperborée est associé à la couleur blanche, à la glace, au froid ; tout simplement parce que nos lointains ancêtres européens ont dû fuir des contrées actuellement envahies par les glaces ou sous les eaux. [...] L’Hyperborée est donc un mythe, cette réalité intangible, immuable, immobile, au centre d’un monde en perdition. C’est l’Hyperborée qui a apporté sa connaissance à la Terre. Elle fut le premier – et elle sera l’ultime – salut[1]. »
Dès le premier numéro, Paul-Georges Sansonetti et quelques amis Traditionalistes autour de lui ont donné le ton de la revue, équipe à laquelle viendront se greffer de nombreux autres collaborateurs.
Les Rencontres d’Hyperborée
La dynamique de la revue Hyperborée va donner naissance à un rassemblement annuel qui réunissait lecteurs de la revue, étudiants venus suivre les cours de Paul-Georges Sansonetti, et membres de l’association Domus, qui était la structure d’accueil de la manifestation.
Les premières Rencontres d’Hyperborée ont eu lieu en 2008[2]; elles se dérouleront du début jusqu’à la fin, en 2019, au sein d’une grande bâtisse implantée dans le hameau de Roquefavour, sur la commune de Ventabren, près d’Aix-en-Provence ; Elle auront lieu chaque année pendant deux jours, samedi et dimanche, à la fin de la semaine la plus proche de la fête de Marie-Madeleine, le 22 juillet, selon le souhait de P.-E. Blairon ; Marie-Madeleine est un personnage très présent dans le premier livre de Pierre-Emile Blairon, La Dame en signe blanc, qui retrace l’histoire de Roquefavour, le hameau où se tenaient ces Rencontres.
Les Rencontres rassemblaient le samedi les étudiants et les Traditionalistes qui venaient s’initier au langage symbolique des runes ou à la guématrie, deux sciences sacrées maîtrisées par le professeur Sansonetti ; le dimanche était une journée ouverte aux membres de la Domus qui venaient le matin écouter la conférence de Paul-Georges Sansonetti[3] et l’après-midi visiter un site provençal après le repas commun.
Notes et références
- ↑ Pierre-Emile Blairon, éditorial du n° 1 d’Hyperborée
- ↑ Voici l’essentiel de l’invitation lancée pour cette première réunion : « C’est le dimanche 20 juillet 2008 que nous nous rassemblerons à Roquefavour, collaborateurs de la revue Hyperborée, lecteurs, et tous ceux qui souhaitent se retrouver dans une ambiance amicale pour échanger quelques remarques pertinentes sur le destin du monde, et faire une ballade en notre cher pays provençal. Voici le programme : 9h30. une conférence sera donnée par le professeur Paul-Georges Sansonetti avec le talent qu’on lui connaît sur deux sujets différents mais qui restent dans la même veine et qui ne manqueront pas de nous passionner : - Le mystère du Graal et la Provence. - Les Templiers et la société secrète de l’Angélique. Après l’habituel échange de points de vue et le temps laissé aux questions qui ne manqueront pas de fuser, nous prendrons l’apéritif sous les platanes et nous déjeunerons sur place autour d’un buffet. Il sera aux environs de 12h30-13h. Le temps de feuilleter livres et revues et nous partirons vers 15h pour Lourmarin (environ 45 km de Roquefavour, en véhicule individuel) où Pierre-Émile Blairon évoquera le sort tragique des Vaudois du Luberon massacrés par les soudards d’un Aixois devenu tristement célèbre ; des villages entiers furent rasés, dont Lourmarin. Nous visiterons le château riche en mobilier et nous flânerons ensuite dans les rues de ce « plus beau village de France ».
- ↑ Voir en illustration l’article du quotidien La Provence