Gottfried von Hohenlohe

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Blason des Hohenhole.

Gottfried von Hohenlohe est né en 1265 à Hohlach, près d'Uffenheim, et décédé le 5 novembre 1309 à Bad Mergentheim. Il est enterré à Marbourg (Hesse).

Gottfried von Hohenlohe succède à Konrad von Feuchtwangen, comme quatorzième Grand Maître de l'Ordre teutonique, par le chapitre assemblé à Venise, le 14 septembre, et le reste de 1297 à 1303.

Gottfried est le petit-neveu d'un autre Grand Maître, Heinrich von Hohenlohe, et le fils de Kraft von Hohenlohe et de Williburge, comtesse von Wertheim. Sa mère est une parente proche de Poppo von Osterna, de la famille des comtes Wertheim.

Après la perte de la Palestine, le Maître de l'Ordre établit d'abord sa résidence à Venise, puis Hohenlohe s'installe à Marbourg, en Hesse. Il a surtout à lutter contre les dissensions au sein de l'ordre lui-même. Il a le double souci de diriger lui-même les opérations et de veiller sur place à la discipline religieuse qui s'est peu à peu relâchée sous l'influence de ses prédécesseurs.

La guerre civile entre les chevaliers de Livonie et l'archevêque de Riga éclate pour lors avec une fureur sans exemple; car on se bat neuf fois en dix-huit mois. Cette funeste querelle dure longtemps, et a les suites les plus fâcheuses.

Malbork-Marienburg.

L'an 1303, le Grand-Maître vient en Prusse, et passe en Livonie, où il laisse cinquante chevaliers de l'Ordre qu'il a amenés d'Allemagne. Plusieurs raisons ont déterminé Hohenlohe à entreprendre ce voyage. La domination de l'Ordre s'étend alors sur la Prusse, la Courlande, la Sémigalie, ainsi que sur une partie de la Livonie, et même sur plusieurs cantons de la Samogitie. Ces vastes états ayant été acquis à la pointe de l'épée, on doit s'attendre que les Polonais, les Suédois, et les Danois, jaloux de la prospérité des Teutoniques, se mettent un jour en devoir d'en arrêter le cours. D'ailleurs l'Ordre est déjà en guerre depuis longtemps avec les Lithuaniens et les Russes. Donc la prudence demande qu'on donne tous ses soins à mettre la Prusse sur un pied si respectable, soit en augmentant le nombre des forteresses, soit en améliorant les anciennes, pour qu'elle n'ait plus rien à craindre de nouveaux ennemis. Toutes ces considérations font juger au Grand Maître qu'il convient de transférer le siège de l'Ordre en Prusse, et c'est sur la ville de Marienburg qu'il jette les yeux pour en faire sa résidence, et la capitale de tous les états de l'Ordre.

L'an 1303, il y a un schisme dans l'ordre; mais il est promptement éteint par la sagesse du compétiteur, Siegfried von Feuchtwangen, qu'une partie des chevaliers ont donné à Hohenlohe. Gottfried finit par abdiquer, une première fois à Memel en mai 1303, puis à Elbing, le 18 octobre 1303.

Hohenlohe conserve plus ou moins sa dignité jusqu'à la mort. Il vient même une troisième fois en Prusse pour y visiter les forteresses. Quelques Chevaliers continuent à la vérité de reconnaître Feuchtwangen pour Grand-Maître. Le séjour du Grand Maître en Prusse n'est pas long, et à peine est-il retourné en Allemagne qu'il y meurt l'an 1309, et y inhumé à Marbourg, sa résidence ordinaire.

Siegfried von Feuchtwangen succède à Gottfried von Hohenlohe, comme quinzième Grand Maître de l'Ordre teutonique et le reste de 1303 à 1311.

Sources

  • Histoire de l'Ordre teutonique, Volume 1, Wilhelm Eugen Joseph Wal (Baron von), Veuve Valade, 1784.
  • Sylvain Gouguenheim, Les Chevaliers teutoniques, Tallandier, Paris, 2007.
  • Henry Bogdan, Les Chevaliers teutoniques, Perrin, 1995
  • Alain Demurger, Chevaliers du Christ : Les ordres religieux-militaires au Moyen Âge, XIe-XVIe siècle, Seuil, 2002.
  • Kristjan Toomaspoeg, Les Chevaliers teutoniques, Flammarion, 2001.
  • Danielle Buschinger, Les Chevaliers teutoniques, Ellipses Marketing 04/06/2007.