Gerd-Klaus Kaltenbrunner

Gerd-Klaus Kaltenbrunner, né le 23 février 1939 à Vienne en Autriche et décédé le 12 avril 2011 à Lörrach au Bade-Wurtemberg en Allemagne, était un auteur, philosophe et sociologue autrichien.

Catholique traditionaliste mais convaincu de la nécessité d'un renouvellement du conservatisme, il s'est intéressé aux travaux de la Nouvelle droite.

Biographie

Kaltenbrunner a effectué des études de philosophie, de droit et de science politique à l'université de Vienne.

En 1962, il s'installe en Allemagne. Il y travaille notamment comme lecteur pour des maisons d'édition.

En 1972, il publie le recueil Rekonstruktion des Konservatismus . Il y affirme déjà ses principales thèses en faveur du réarmement intellectuel du conservatisme après l'éclosion du mouvement de 68. Afin de contrer la nouvelle gauche, le conservatisme renouvelé doit tout d'abord devenir hégémonique dans les sphères intellectuelles, avant qu'il ne puisse intervenir sur le plan politique de manière visible. Kaltenbrunner est aussi convaincu que « les relations de type économique » ne peuvent tout au plus que fournir un cadre dans les événements décisifs. Selon lui, les idées et les utopies peuvent toujours vaincre, à condition « qu'il se trouve suffisamment de fous prêts à se battre pour elles et, s'il le faut, prêts à tuer pour elles ».

En 1974 il s'établit à Schwarzwald. De 1974 à 1988 il dirige la série de cahiers Initiative, publié par les éditions Herder. Cette publication est qualifiée par la Junge Freiheit de « l'un des porte-voix les plus importants de la nouvelle pensée conservatrice ». Après l'arrêt de la publication en 1988, il travaille comme auteur et journaliste indépendant.

Il a été l'un des membres fondateurs du P.E.N.-Club du Liechtenstein.

Kaltenbrunner publie alors régulièrement dans Zeitbühne, Criticón, Epoche, Saka-Informationen, Theologisches, MUT et dans la Junge Freiheit.

Dans les années 1990, il s'éloigne du combat politique pour se consacrer à l'étude du christianisme primitif et à son histoire biographique. Ses derniers essais, Johannes ist sein Name (1993) et Dionysius vom Areopag (1996), sont fortement marqués par un ésotérisme chrétien.

Il cesse d'écrire en 1996 et vit en retrait de la vie politique et culturelle jusqu'à son décès le 12 avril 2011 à Lörrach.

Publications

[Liste non exhaustive]

• Hegel und die Folgen, Freiburg, 1970.
• Rekonstruktion des Konservatismus, Freiburg, 1972.
• Konservatismus international, 1973.
• Der schwierige Konservatismus, 1975.
• Europa. Seine geistigen Quellen in Portraits aus zwei Jahrtausenden, Drei Bände, Heroldsberg bei Nürnberg, 1981–1985.
• Elite. Erziehung für den Ernstfall, Asendorf, 1984.
• Wege der Weltbewahrung, Asendorf, 1985.
• Geheimgesellschaften und der Mythos der Weltverschwörung., Freiburg u. a, 1987.
• Vom Geist Europas Drei Bände, Asendorf, 1987–1992.
• Was ist deutsch? Die Unvermeidlichkeit, eine Nation zu sein, Asendorf, 1988.
• Die Seherin von Dülmen und ihr Dichter-Chronist, Gersau, 1992.
• Tacui, Gersau, 1993.
• Johannes ist sein Name. Priesterkönig, Gralshüter, Traumgestalt., Zug/Schweiz, 1993.
• Dionysius vom Areopag. Das Unergründliche, die Engel und das Eine, Zug/Schweiz, 1996.
• Vom Geist Europas. Ursprünge und Porträts, 2 Bde, Graz; 2019. (Kombinierter Teilreprint von Vom Geist Europas und Europa)

Travaux d'édition

• Herderbücherei INITIATIVE, série de 75 cahiers (1974–1988).

Articles traduits en français

• « Oswald Spengler et l'idée de déclin », in: Orientations, no 1, 1982.