Enrico Corradini

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Enrico Corradini, né le 20 juillet 1865 à San Miniatello, lieu-dit de la commune de Montelupo Fiorentino, dans la province de Florence, en Toscane et mort à Rome le 10 décembre 1931, est un écrivain et un homme politique italien.

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Il est l'une des figures intellectuelles et politiques qui théorisent et structurent le nationalisme italien avant la Première guerre mondiale.

Biographie

Enrico Corradini fonde en 1903, avec Giovanni Papini, Vilfredo Pareto et Guiseppe Prezzolini, la revue Il Regno, qui exercera une grande influence.

En 1910 il crée, avec Luigi Federzoni (1878-1967), l’Association nationaliste italienne (ANI).

Il est partisan d'une politique étrangère ouvertement impérialiste, colonialiste et expansionniste : dans cette perspective, l'Italie, « nation prolétaire », doit conquérir sa place au soleil, s'il le faut contre les « puissances ploutocratiques », comme le Royaume Uni et la France. D'une certaine façon, Corradini transfère la lutte des classes au plan de l'affrontement des nations. Hostile à l'égalitarisme chrétien, dont il rejette l'origine sémitique, Corradini se montre favorable au catholicisme, sous réserve que celui-ci reste « romain » ou « latin ». Interventionniste passionné, il dirige l’hebdomadaire L’Idea nazionale, qu'il a fondé en 1911 avec Luigi Federzoni‎‎, et qui devient quotidien à partir de 1914. Après la fin de la guerre, il soutient l'intervention de Fiume par D'Annunzio et ses « légionnaires »[1].

Corradini adhère au Parti national fasciste (PNF) en 1923, y faisant confluer l’Association nationaliste italienne.

Il est membre du Grand Conseil, l'instance suprême du régime fasciste, de janvier 1925 à décembre 1929, et sénateur du royaume d'Italie.

Œuvres

Romans

La Guerra lontana.jpg
  • La patria lontana (1910)
  • La guerra lontana (1911)
  • Le Vie Dell'Oceano (1913)
  • Le sette lampade d'oro

Théâtre

  • L'aurea leggenda di madonna Chigi, comédie in trois actes, 1930
  • Giulio Cesare, Drame en cinq actes, 1902
  • Carlotta Corday, Drame en trois actes, 1908
  • Le vie dell'Oceano, Drame en trois actes, 1913

Essais

  • La Conquista Di Tripoli: Lettere Dalla Guerra
  • Sopra Le Vie del Nuovo Impero; Dall'Emigrazione di Tunisi alla Guerra nell'egeo
  • Scritti e discorsi 1901 - 1914
  • L'unità e la potenza delle nazioni, Florence, 1922
  • Diario postbellico (1924)

Notes et références

  1. Philippe Baillet, De la confrérie des Bons Aryens à la nef des fous. Pour dire adieu à la droite radicale française, Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2018, 200 p., p. 20.