Edgardo Sulis

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Edgardo Sulis, né le 24 avril 1903 à Esterzili, dans la province de Nuoro en Sardaigne et décédé le 22 août 1989 à Palaia, était un journaliste, critique d'art et militant italien, figure de la tendance la plus radicale du fascisme.

Biographie

En 1924, il est centurion dans la milice du PNF, le MVSN (Movimento Volontario per la Sicurezza Nazionale).

En 1926, il fonde la revue mensuelle L‟arte Fascista, publiée à Palerme. En 1927, il publie un Manifesto dell‟arte fascista. En 1928, il est nommé secrétaire régional du syndicat des auteurs et écrivains sardes.

En janvier 1931, il participe, avec un groupe issu des Gruppi universitari fascisti (GUF), formé de partisans intransigeants du Duce mais révulsés par les compromissions avec le capitalisme et la bureaucratie, à la création à Florence de L’Universale, une revue dirigée par Berto Ricci. Le groupe défend l'idée d'un « universalisme fasciste » romain, en opposition avec le nationalisme, le capitalisme, le catholicisme et le provincialisme. Le groupe publie en 1932 un Manifesto realista. Le groupe projette en 1933 de lancer une Enciclopedia Interventista qui ne verra jamais le jour. L'outrance de la revue finit par attirer les foudres : L’Universale est saisi plusieurs fois, Sulis est condamné au printemps 1934 à plusieurs mois de confinement et son ami Luigi Bartolini est emprisonné. L'Universale doit cesser sa parution en 1935.

Fin 1934, il est rappelé et invité par Mussolini en personne, comme d'ailleurs d'autres rédacteurs de L’Universale, à collaborer aux publications officielles, comme Il Popolo d'Italia[1]. Il devient l'un des porte-paroles d'une jeune génération révolutionnaire, qui souhaite relancer l'esprit du squadrisme historique, et qui représente ce que les historiens comme Renzo De Felice ont appelé le « fascisme-mouvement ». Pour lui, la bourgeoisie est devenue l'« ennemi numéro un » de la révolution fasciste. En 1937, il écrit dans Gerarchia, la publication théorique officielle du PNF dont il devient le rédacteur en chef, que le flambeau de la révolution doit impérativement être repris par une nouvelle aristocratie. Il affirme clairement que le temps de la vieille dynastie des Savoie est passé. Il appelle à la « guerre révolutionnaire du sang contre l'or ».

En septembre 1943, à la proclamation de la République sociale italienne, Sulis s'y rallie immédiatement. Il devient chef du secrétariat d'Etat à la presse de la Présidence du Conseil. En mars 1945, il organise un Groupe révolutionnaire républicain, chargé de la propagande.

Après la guerre, Sulis s'installe à Rome et crée un Movimento universalista. Il publie, entre 1947 et 1948, avec la collaboration de Dinale Ottavio et Armando Lodolini, L'Idea universale. Il cesse ensuite ses activités éditoriales et politiques.

Publications

  • Imitazione di Mussolini, Milan, 1934
  • Mussolini contro il mito di demos. Dagli "scritti e discorsi" del Duce, Milan, 1936; rééd. Sentinella d'Italia, 1983, 72 p.
  • Rivoluzione ideale, Florence, 1939, 232 p.
  • dir., avec Berto Ricci, Icilio Petrone, Roberto Pavese, Diano Brocchi, Alberto Luchini, Gianni Calza, Omero Valle, Gino Barbero, Federico Forni, Processo alla borhesia, 1939; rééd. Settimo Sigillo

Bibliographie

  • Bosworth, R. J. B., « Imitating Mussolini with Advantages: The Case of Edgardo Sulis », in :European History Quarterly, 32(4), 2002, 515–533.

Notes et références

  1. Il collabore aussi à L‟assalto, Augustea, Il Bargello, Civiltà fascista, Costruire, Critica fascista, Espansione imperiale, Fascismo, Impero fascista, Libro italiano (dans la rubrique Avanguardia), Origini, Politica nuova, Raccolta 1940, Razza e civiltà, Roma fascista, Il secolo fascista, Vita Nuova.