Collaboration, groupement des énergies françaises pour l’unité continentale (GC)

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Collaboration, groupement des énergies françaises pour l'unité continentale, plus connu sous le nom du Groupe Collaboration (GC), est un cercle de pensée collaborationiste français créé en 1940, après l'armistice franco-allemand et la défaite de la France. Objet original au sein du collaborationnisme français, il ne s’agit pas d’une formation politique, comme peuvent l’être le Parti populaire français de Jacques Doriot, issu du national-communisme, ou le Rassemblement national populaire, héritier du néosocialisme, les deux principaux mouvements de l’époque. C’est ce pourquoi l’on peut privilégier l’entre-deux d’ « association politique », au sens d’une association politisée.

Selon des mots actuels, elle pourrait être qualifiée de « laboratoire d’idées ». C’est, en tout cas, un collectif constitué en vue de penser la collaboration entre la France et l’Allemagne, pour en améliorer la mise en pratique. L’ensemble promeut la grande idée de l’époque chez collaborateurs : une participation française déterminante au nouvel ordre européen voulu par Adolf Hitler, le chancelier allemand. L’idée sous-jacente de tous les collaborateurs est en effet d’un droit de la France « à la vie européenne » — selon les mots d’Eugène Deloncle, président du Mouvement socialiste révolutionnaire — qui serait une sorte de dépassement de la Nation.

La pensée, la réflexion, nous pourrions dire aujourd’hui, la métapolitique, est donc déterminante dans le GC. Et il ne faut chercher de la sorte ici, un cérémonial étudié, des uniformes de couleurs, une mystique, un emblème, toutes choses partagées par l’essentiel des formations collaborationnistes, mais une initiative s’adressant davantage aux élites. L’encadrement du GC, tout comme ceux à qui ils s’adressent le démontrent d’ailleurs aisément.