Autarcie des grands espaces

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Organisation de l'économie mondiale en grands espaces autarciques et autocentrés, contre le dogme libre-échangiste et capitaliste de la mondialisation et de la globalisation.

L'autarcie, telle qu'elle a été défendue par l'Ecole historique allemande (Grosßraumautarkie, « autarcie des grands espaces ») et aujourd'hui par le Prix Nobel français d'économie Maurice Allais, est la réponse au mondialisme économique. L'autarcie des grands espaces n'est pas la fermeture obsidionale, mais repose sur le contingentement: l'espace économique concerné contingente ses importations à ce qu'il ne peut ou ne sait pas produire. Les échanges internationaux sont donc limités, mais non supprimés. L'objectif est l'indépendance politique et énergétique, de même que la protection des industries intérieures. l'autarcie s'applique également à combattre la mondialisation de la « nouvelle économie » extrêmement fragilisante: limitation des firmes transnationales et des participations financières extra-européennes. Elle concerne aussi la force de travail, en posant qu'une main d'oeuvre extra-européenne ne peut travailler dans l'espace économique européen, sauf pour des emplois extrêmement qualifiés. L'autarcie vise également à ce qu'un espace économique ne se trouve pas trop dépendant de ses exportations, donc à créer un vaste marché intérieur (cas de la Grande Europe) capable d'absorber la production, même en cas de rétorsion économique étrangère. Mais une politique autarcique a pour principe de ne pas exclure les exportations si celles-ci n'entraînent pas une dépendance.

L'autarcie est inapplicable à la seule France, mais doit concerner l'Europe continentale. C'est une politique libre-échangiste inverse, d'ouverture inconsidérée des frontières douanières, que pratique actuellement l'UE, qui alimente le chômage, qui rend les reprises économiques éphémères et aléatoires et qui compromet l'indépendance économique européenne. L'autarcie a aussi l'avantage de décourager les « délocalisations » à l'étranger, par le dynamisme économique ( « effet multiplicateur ») qu'elle provoque à l'intérieur de l'espace protégé.

Les adversaires libre-échangistes de l'autarcie rétorquent qu'elle nuirait aux exportations européennes. C'est faux, car l'autarcie provoquerait une multiplications des flux commerciaux intereuropéenes grâce à la notion capitale de préférence commerciale communautaire. Une entreprise française aurait l'obligation de se fournir à l'intérieur de l'Union plutôt qu'à l'extérieur, si les produits et les services demandés y sont disponibles.

Pour être viable, l'économie planétaire doit s'organiser en grande espaces continentaux relativement imperméables de développement et de marché autocentrés, pratiquant le contingentement des flux de marchandises et de capitaux comme de main-'oeuvre, et s'organisant selon des modes de production et de consommation régionaux. Ce modèle permet de combattre aussi l'homogénéisation culturelle autour des mêmes modes de production et de consommation, en rendant à chaque « grand espace » (notamment dans le tiers monde) sa spécificité et son autonomie économiques.

Sur le plan énergétique (et donc écologique), l'autarcie des grands espaces permettrait de maximiser les ressources propres de chaque grande zone, en sortant de la logique actuelle du « tout-pétrole ». L'autarcie devrait également s'étendre au domaine culturel, par le biais de décisions politiques qui obligeraient par exemple, en Europe, à généraliser l' « exception culturelle »; notamment en matière audiovisuelle. Ce que pratiquent d'ailleurs couramment et sans le dire ... les Etats-Unis.

Il est certain que l'autarcie des grands espaces telle qu'elle vient d'être décrite serait un cauchemar pour les Etats-Unis, au même titre que la constitution d'une Eurosibérie. Parfaitement autonome, notamment en matières premières (pétrole, gaz, etc.), l'Eurosibérie n'aurait nullement besoin d'importer les produits essentiels du reste du monde.

Le libre-échangisme planétaire et la notion d'économie-monde fragilisent l'éconosphère, nuisent profondément aux intérêts européens et ne sont pas à terme durables. L'autarcie des grands espaces est peut-être, avec la notion d'"économie à deux vitesses", la réponse révolutionnaire à la catastrophe annoncée qui attend le mondialisme libre-échangiste.

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