État

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État, État-nation, étatisme

Instance de direction générale d'un peuple ou d'une société institués comme unité politique et territoriale.

Quelle que soit sa forme, l'État - que les Romains nommaient Res publica, c'est-à-dire « institutions publiques et communes » - a toujours existé, sauf dans les sociétés tribales. Les mandarins de l'Empire chinois, l’administration romaine, celles des Cités grecques ou des rois incas étaient des Etats.

La crise de l'État moderne

A l'époque moderne, à partir du XVIIe siècle, l'Etat tend à devenir tentaculaire. Dans les démocraties actuelles, il associe des instances nommées et fonctionnarisées (« pouvoirs publics », « administrations ») à des instances élues (gouvernement, municipalités, assemblées régionales, etc.). Les Parlements nationaux (« pouvoir législatif ») font-ils partie de l'Etat ou de la société civile? La question reste en suspens.

La crise de l'État moderne prend plusieurs aspects en Europe. Tout d'abord, il tend à s'ériger en caste protégée et privilégiée (l'armée de millions de fonctionnaires) qui vit aux dépens des forces vives de la société civile. D'où la question : l'Etat sert-il le peuple ou le peuple sert-il l'Etat? Ensuite, sa lourdeur pachydermique est à la mesure de son impuissance politique. Il écrase la société sans jamais créer de grands projets, ni de mouvement. Puis, il se heurte à des pouvoirs concurrents: ceux des technocraties européennes ou de l'économie transnationale.

De sorte que l'on assiste à un double mouvement: l'Etat se pachydermise en même temps qu’il est dépossédé de ses pouvoirs. Il est, de plus, de nouveau gangrené par les féodalités des partis, dépourvus de projets idéologiques, mais fonctionnant comme des machines à faire carrière. L'Etat n'est, en réalité, plus gouverné. Il n'obéit plus à la représentation populaire. Il ne représente plus la volonté générale; il a perdu toute puissance et toute influence sur le cours des choses.

L'État n'est plus une instance politique. Il ne se confond plus avec la fonction souveraine qu'il prétend pouvoir représenter.

Le paradoxe, en cette ère de libre-échangisme et d'effondrement des protections et des droits sociaux (apparition de l'exclusion économique et de nouvelles formes d'esclavage), c'est qu'on assiste à une inflation du parasitisme de l'Etat. Ne remplissant plus ses tâches tutélaires, il perd sa légitimité.

État et étatisme

L'étatisme est l'inverse de l'Etat fort, il est l'« Etat gros ». Dans l'étatisme, l'Etat s’instaure non plus comme fonction de souveraineté, mais comme une bureaucratie réglementaire qui ne défend plus l'intérêt général; elle est au service d'une caste, d'un énorme appareil de fonctionnaires,

Tout se passe comme si la première préoccupation de l'Etat c'était lui-même, c’est-à-dire les privilèges de ses fonctionnaires et de sa classe politicienne qui s'auto-reproduit. Nous vivons, paradoxalement, en Europe occidentale, une emphase et un déclin de l'Etat, puisqu'il s'efface comme force politique efficace, tout en pesant d'un poids réglementaire, sociologique et financier insupportable.

Des États-nations à l'Empire

L'Europe vit donc aujourd'hui une crise globale de la souveraineté, que ne peuvent résoudre ni un retour en arrière vers les Etats-nations impuissants, ni la constitution actuelle de l'Union européenne, en déficit de volonté politique et d'instruments de puissance.

La solution semble bel et bien à terme la sortie des compromissions et la construction au cours du XXIe siècle d'un véritable Etat fédéral et impérial grand-européen ethnocentré et décentralisé'. Il se sera que la reprise des la tentative unificatrice de l’Empire romain, puis de l'Empire carolingien.

Articles connexes

Références