Jean-Paul Allard

De Metapedia
Aller à : navigation, rechercher

Jean-Paul Allard, né en 1940 et décédé le 11 juin 2023, était un germaniste et traducteur français, spécialiste des littératures de l'Allemagne médiévale et de l'ethos des Germains. Il a été professeur à l'Université Jean Moulin de Lyon-III.

Allard.png

Biographie

En 1982, il fonde l'Institut d'études indo-européennes, avec Jean Haudry et Jean Varenne, à l'Université Jean Moulin de Lyon-III en 1987. L'institut publie une revue de recherches, Etudes indo-européennes, qui publiera jusqu'en 1998 des travaux d'une haute qualité scientifique, reconnue par les spécialistes du monde entier.

Il est nommé professeur ordinaire de littérature médiévale allemande à l'Université Jean Moulin de Lyon-III en 1987.

Persécutions politiques

Bien que Jean-Paul Allard se soit abstenu de tout engagement politique - il démissionne même du GRECE dès 1979, estimant que celui-ci s'éloignait du combat culturel de réflexion - il devient la cible de violentes campagnes de haine de la part des lobbies sionistes et des groupes gauchistes à partir de 1987.

La gauche lyonnaise, qui règne sur l'université de Lyon-II, considère depuis toujours Lyon-III comme une dangereuse concurrence droitière. Les professeurs de Lyon-III soupçonnés à tort ou à raison d' être liés au GRECE ou simplement d'« être de droite » (comme Jean Haudry, l'africaniste Bernard Lugan, le médiéviste Pierre Vial, l'économiste Bernard Notin et bien d'autres) vont tous être l'objet d'attaques de diverses formes.

Dès janvier 1988, Jean-Paul Allard est agressé physiquement par des individus encagoulés sur le parking de Lyon-III. L'agression est revendiquée à l'époque par l'OJC (Organisation juive de combat). Le motif invoqué est le fait qu'il avait accepté, en 1986, avec Jean-Claude Rivière, professeur de linguiste et de grammaire à l'université de Nantes[1] et Pierre Zind, professeur au département de sciences de l'éducation de Lyon II, de constituer un jury pour la thèse d'Henri Roques. En même temps commence une vaste campagne de diffamation dans la presse de gauche.

Une deuxième raison qui motive la haine des forces de gauche contre Jean-Paul Allard est évidemment sa participation aux travaux de l'Institut d'Etudes indo-européennes qu'il a cofondé avec Jean Haudry en 1981. Alors qu'il s'agissait de s'inscrire en continuité dans la voie ouverte en particulier par Georges Dumézil, l'existence d'un tel groupe de recherche dans un cadre universitaire est intolérable pour la gauche. L'institut est accusé de « reprendre à son compte les théories des raciologues nazis sur la race aryenne ». En novembre 1997, un « collectif d'associations » exige la création d'une commission d'évaluation de l'IEIE, l'accusant d'être un « laboratoire idéologique du Front national » (sic). Une commission d'experts, qui resteront par ailleurs anonymes, conclut en juin 1999 que certains articles auraient été « tendancieux » mais s'avoue incapable d'y déceler des formes de racisme. Cet échec juridique met la gauche lyonnaise en rage.

La campagne contre Jean-Paul Allard reprend au début des années 2000. Le Progrès de Lyon, en décembre 2000, publie une virulente attaque, titrant en gros caractères: « Lyon-III: la chasse au négationnisme rouverte. Un enseignant visé », ajoutant « Jean-Paul Allard a toujours mélangé ses cours avec la diffusion de ses idées. » La campagne redouble dans Lyon capitale, organe de la gauche locale, et Alliance juive qui proclame : « La chasse au Allard est ouverte ». Les organisations étudiantes de gauche, comme l'UNEF-ID, l'UEJF (l'Union des étudiants juifs de France) et une certaine association Hippocampe mènent une agitation sur les campus contre Allard. Celles-ci vont même, le 21 février 2001, entreprendre une « occupation illimitée » du Service de la Recherche de Lyon-III pour « chasser Allard ». En fait, ladite occupation dure deux jours et, sur le conseil d'un envoyé du ministère, les protestataires quittent les lieux.

Jean-Paul Allard contre-attaque et fait citer devant le tribunal correctionnel Le Progrès de Lyon qui a imprimé dans son édition du 26 juin 2001 qu'il était « connu pour ses écrits négationnistes ». De même il engage une action contre l'UNEF-ID qui, dans son Guide de l'étudiant 2001-2002 tient des propos similaires assortis d'un « Lyon, capitale de la Résistance » devenu « le carrefour des négationnistes ».

L'aspect le plus aberrant de ces campagnes de haine et de diffamation est J.-P. Allard n’a jamais écrit le moindre article « négationniste » ou révisionniste, ni n’a évidemment abordé ces questions dans ses cours, exclusivement consacrés à la langue et à la littérature allemandes du Moyen Age ou aux questions de traduction. De plus, ce que les inquisiteurs gauchistes et les sionistes hystériques ignorent ou feignent d'ignorer, c’est que J.-P. Allard, en authentique savant désireux d’explorer dans toutes les directions son domaine de compétence, avait prévu de créer un groupe d’études consacré à l’étude de l’afrikaans, issu du néerlandais/flamand des XVIIe et XVIIIe siècles, mais aussi un autre groupe d’études qui se serait consacré à l’étude des origines du yiddish, langue dérivée du moyen haut-allemand ![2]

En conséquence de ce harcèlement continuel, Jean-Paul Allard finit par tomber gravement malade, à partir du 14 mars 2001. Il devra, pour une certaine période, cesser d'enseigner.

Publications

Monographies

  • L'initiation royale d'Érec, le chevalier, Milan, Archè/Paris, Les Belles lettres , 1987
  • Littérature médiévale - Littérature et Polititique en Allemagne de la querelle des Investitures à l'apogée des Hohenstaufen (1075-1198), [thèse de doctorat sout. à Paris-4!, Lyon, Ed. l'Hermès , 1980.

Directions d'ouvrages

  • Élite et noblesse en Europe, actes du colloque organisé les 9 et 10 juin 1994 à l'Université Jean Moulin - Lyon 3, Lyon, Institut de recherche sur les identités culturelles de l'Europe, 1995, 346 p.
  • Patrimoine de l'Europe, Paris, Éd. du Porte-glaive, 1990

Articles et contributions

  • « Die politische Dichtung Walthers von der Vogelweide : Versuch einer Deutung », in : E. Faucher (éd.), Bibliothèque des Nouveaux Cahiers d'Allemand, Spécial Concours 1995. Nancy 1995
  • « Byzance et le Saint-Empire : Théophane, Otton III, Benzon d'Albe  », in : Mélanges Jacques Goudet, Tome III : Regards sur l'orthodoxie, L'Age d'Homme. Lausanne 1997
  • « Waltharius», in : Etudes Indo - Européennes, 1997 - 98.
  • « Der Sinn der Geschichte - Genealogie und Verwandlung eines Mythos », in : H.-H. Knütter (dir.), Europa ja - aber was wird aus Deutschland?, Hohenrain - Verlag, Tübingen 1998
  • « De l'or des Scythes à l'or du Rhin », in : Etudes Indo - Européennes, 1999
  • « La royauté wodanique des Germains »[3], in : Nouvelle École, Les Germains, numéros 63-64, 2014.

Principaux travaux de traduction

Notes et références

  1. Jean-Claude Rivière est exclu de l’Université en 1986.
  2. Philippe Baillet, « Jean-Paul Allard (1940-2023) ou la liberté de pensée contre les zélotes », in : Rivarol, No 3571, 21 juin 2023.
  3. J.-P. Allard tenait au “d” de Wodan, en remplacement du “t” habituel, estimant que cette dernière graphie « s’est imposée par erreur dans l’usage courant au XIXe siècle, où elle a été reprise et popularisée par Richard Wagner » (p. 95, note 2).