Groupes révolutionnaires de base

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Les Groupes révolutionnaires de base (GRB) étaient un petit mouvement nationaliste-révolutionnaire français, caractérisé par l'adoption d'une rhétorique et d'une imagerie d'extrême gauche.

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Historique

Au cours des années 1980, le courant nationaliste-révolutionnaire français est structuré essentiellement par le Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR) et par Troisième voie (1985-1992) qui lui a succédé en 1985. A partir de 1989, Troisième Voie connait des tensions internes grandissantes entre un courant dominé par Jean-Gilles Malliarakis, partisan d'un rapprochement avec le Front national, et le courant animé par Christian Bouchet, qui prône une ligne nationaliste-révolutionnaire plus radicale, hostile au « lepénisme », violemment anticapitaliste et tiers-mondiste. La chute du Mur de Berlin et l'écroulement du Bloc soviétique accentuent ces tensions. Les partisans de Bouchet, pour qui l'Ennemi unique doit être désormais le « Système américano-sioniste », deviennent majoritaires et finissent par créer une nouvelle organisation en août 1991, Nouvelle Résistance.

Mais ce repositionnement du nationalisme révolutionnaire français ne va pas assez loin pour certains. Fin 1990, un groupe de militants de la section de Troisième Voie de Rennes, mené par Éric Denmat, fait scission et se renomme en Groupes révolutionnaires de base (GRB).

Le groupe se dote d'un « organe de combat », Offensive du peuple, frappé de l'aigle national-bolchévique d'Ernst Niekisch. Comme beaucoup d'autres nationalistes-révolutionnaires de cette période, les GRB appellent à la constitution d'un « vaste Front Uni anti-système », mais leurs objectifs en ce qui concerne la composition de ce « grand rassemblement des ennemis du Système ». En effet, alors que la plupart des NR cherchent à se rallier les écologistes, les régionalistes, les associations localistes et les nationalistes-révolutionnaires du Tiers-monde, les GRB tentent de séduire l'extrême gauche marxiste. Pour y parvenir, ils en adoptent la phraséologie, particulièrement dans sa variante maoïste, qu'ils adaptent légèrement au nationalisme européen (« Pour une révolution prolétarienne européenne », « Le Prolétariat européen exige... », etc).

Les GRB n'auront qu'une existence éphémère, cantonnée à Rennes. Ils disparaissent à la fin de l'année 1991.

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