Jean-Gilles Malliarakis

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Jean-Gilles Malliarakis est un éditeur français, écrivain, journaliste, et économiste. Théoricien du nationalisme révolutionnaire, courant qu'il anime à la tête du MNR durant les années 1970 puis de Troisième voie dans les années 1980, il change progressivement d'orientation politique. Il publie des chroniques régulières sur son site Europe Libre. Notamment La lettre de l'Insolent, distribuée gracieusement par courriel.

Jean-Gilles Malliarakis en 2007

Biographie

Né le 22 juin 1944, Malliarakis est le fils du peintre grec Mayo (pseudonyme d'Antoine Malliarakis – 1905-1990).

Une figure de l'activisme nationaliste

Jean-Gilles Malliarakis dans sa période militante

Jean-Gilles Malliarakis a commencé à militer dans la mouvance nationale dès le début des années 1960.

Adhérent du Mouvement Occident dès 1965, il s'en éloigné par fidélité aux options idéologiques de Pierre Sidos, avec qui il va collaborer par intermittences pendant plusieurs années (il aurait joué un rôle majeur dans la collecte des parrainages à la candidature de Sidos à l'élection présidentielle de 1969). En parallèle il crée en 1967 le Cercle du capitaine Moureau, qui ne recueille qu'une audience limitée. Ses incessantes pérégrinations politiques l'amènent aussi à fréquenter un moment le Mouvement jeune révolution (MJR), durant l'été 1968.

L'Action nationaliste

À l'automne 1968, il créé à Sciences Po Paris son propre groupement, l'Action Nationaliste, qui coopère avec le GUD, alors cantonné à la faculté de droit d'Assas, pour tenter de proposer une alternative à l'ultra-gauche omniprésente dans les établissements d'enseignement. C'est dans ce contexte que lors d'une distribution de tracts devant le lycée Louis-le-Grand, le 2 mai 1969, Malliarakis est arrêté, un militant gauchiste s'étant fait sauter plusieurs doigts de la main avec la charge explosive qu'il s'apprêtait à lancer contre les nationalistes. Il restera en détention plus de trois semaines avant d'être finalement innocenté.

L'Action Nationaliste participe aux élections universitaires de début 1969 à Sciences Po mais ne recueille que 6% des votes. Elle se fond dans Ordre nouveau en mai 1970, mais Malliarakis se retire progressivement du mouvement, étant très sceptique sur la politique de Front national que programme Ordre Nouveau.

Du solidarisme au nationalisme révolutionnaire : du GAJ au MNR, du MNR à Troisième Voie

Il refait surface en 1975 pour prendre le contrôle du GAJ, issu d'une scission anti-FN du GUD. Il lui apporte son charisme, son don d'orateur et son talent de théoricien, le fait évoluer pour en faire le Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR) créé en 1979, lequel débouchera en novembre 1985 sur la naissance du mouvement Troisième voie, dont il définit la doctrine « tercériste ».

Organes de presse : Jeune Garde Solidariste (avril 1975) puis Jeune Nation Solidariste (juin 1977) puis Révolution Européenne (mai 1987).

Philosophie du mouvement : anti-américain, anti-communiste, Troisième Voie avait pour slogan « Ni trusts ni soviets ». Associé au GUD, ce mouvement s'est momentanément opposé au FN tout en contestant la montée du sionisme. L'emblème du mouvement était le trident, hérité du mouvement solidariste, que Malliarakis a repris comme logo pour sa maison d’édition.

L'échec de Troisième Voie

Les causes de la disparition de TV en 1991 : Il s’est rapidement posé à la direction de TV le problème de l’avenir politique que pouvait avoir un mouvement activiste dans le contexte français des années 1980-1990. Les meilleurs cadres du groupe, qui ne se satisfaisaient pas d’une action de témoignage et de dénonciation, étaient aspirés par le FN, alors en pleine ascension, où ils avaient l’espoir de mettre en pratique ce que Troisième Voie énonçait en théorie, et où ils pensaient pouvoir faire de la politique au sens plein du terme. « Troisième Voie était une association purement idéaliste », confie lui-même Malliarakis, quelques années après la dispersion du mouvement.

Après Troisième Voie

Activités syndicales

Malliarakis a également fait partie de la direction et du Bureau national (vice-président national, délégué régional d'Ile-de-France) du CDCA (Confédération de Défense des Commerçants et Artisans, Agriculteurs et Professions Libérales), où il a œuvré aux côtés de Christian Poucet et de l’ancien député Pierre Poujade. Le CDCA, organisation de défense contre le racket fiscal issue d’une scission du CID-UNATI (le grand syndicat poujadiste des années 70), réclame la baisse de la fiscalité sur les entreprises et compte environ 50 000 adhérents.

Au sein du CDCA, Malliarakis monte sa propre mouvance, le CDCA-E, dont le programme est adopté par le congrès du 24 février 1991. En 1991 également, la tendance de Malliarakis au CDCA se rapproche du Front national. Lors du congrès du FN à Strasbourg (1997), Jean-Gilles Malliarakis faisait partie des invités personnels de Jean-Marie Le Pen.

A partir de 1993, Jean-Gilles Malliarakis abandonne définitivement la politique nationale-révolutionnaire (il a mis beaucoup d'eau dans son vin depuis) et se convertit au libéralisme économique (ultra-libéralisme diront les mauvaises langues) dont il développe longuement les thèses dans son libre-journal.

Sur Radio Courtoisie, il a dirigé un libre-journal conjointement avec Serge de Beketch avant d'obtenir la direction d'un libre journal autonome (une semaine sur deux) au milieu des années 90. Il abordait volontiers les thèmes suivants dans ses émissions : libéralisme économique, franc-maçonnerie, religion, histoire, philosophie politique et générale. Ses convictions chrétiennes ne l’empêchèrent pas de faire preuve d’un certain éclectisme, lorsqu’il invita par exemple à son émission son ami de longue date Pierre Vial, païen convaincu et président de l’association Terre et Peuple.

Il abandonne finalement son poste de responsable francilien de la CDCA.

Il adhère en 1995 au cercle Idées-Actions, un cercle de tendance de droite libérale. Fondé en octobre 1994, Idées-Action permet à Alain Madelin (ancien d'Occident) de piocher dans toutes les familles de la droite, exception faite des démocrates-chrétiens de type François Bayrou. Malliarakis y côtoie Alain Juppé, Thierry Jean-Pierre (décédé en août 2005), Henry de Lesquen, Jean-Marc Varaut (décédé en 2005), Thierry Mariani, Renaud Muselier, etc.

Libraire et éditeur

Jean-Gilles Malliarakis rachète en 1976 à Gilberte Coston, l'épouse d'Henry Coston, la Librairie française. Elle devient l'une des librairies les plus importantes de la mouvance nationale. Elle fonctionne aussi en tant que maison d'édition.

En 1985, Malliarakis fonde les Éditions du Trident, qui assure la publication et la diffusion des documents du mouvement Troisième Voie, comme la revue théorique Troisième Voie, mais réédite aussi beaucoup de « grands textes retrouvés », sans rapport direct avec le nationalisme révolutionnaire : Nietzsche, René de La Tour du Pin, Augustin Barruel, Pierre-Joseph Proudhon, Alphonse Toussenel, Auguste Chirac, Jules Monnerot, etc.

Il revend sa librairie en 1993 mais poursuit ses travaux d'édition.

Publications

Aux éditions du Trident :

  • La Droite la plus suicidaire du monde (pamphlet sur le "sectarisme chiraquien").
  • L’Histoire recommence toujours" (reprise d’une conférence donnée au club de l’Horloge en 1998 sur la thèse de Fukuyama sur la fin de l'histoire).
  • Le Livre Noir des retraites.
  • La Gauche caviar patauge dans le yaourt
  • Yalta et la Naissance des blocs
  • Ni trusts ni soviets, La Librairie française-Le Trident, Paris, 1985,458 p.
  • L'Éditeur emprisonné, (dir.), Paris, La Librairie française, 1985, 173 p.
  • Le Livre noir des retraites, Le Trident, 1997.
  • La Droite la plus suicidaire du monde, Le Trident, 1998.
  • L'histoire recommence toujours, Le Trident, 1998, 128 p.
  • La Question turque et l'Europe, Le Trident, 2009.
  • L'Alliance Staline-Hitler, 1939-1941, Le Trident, 2011.
  • Pour une libération fiscale, Le Trident, 2012.
  • La Faucille et le Croissant : islam et bolchevisme au congrès de Bakou, Le Trident, 2015.

Liens externes

  • La lettre de l'Insolent : [1]
  • Itinéraire avec Jean-Gilles Malliarakis sur TV Libertés : Du poujadisme au libéralisme (1ère partie) : [2]
  • Itinéraire avec Jean-Gilles Malliarakis sur TV Libertés : Du poujadisme au libéralisme (2ème partie) : [3]