Arthur de Gobineau

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Arthur de Gobineau, dit comte de Gobineau, né le 14 juillet 1816 à Ville-d'Avray et mort le 13 octobre 1882 à Turin, est un diplomate, écrivain et homme politique français.

Il est connu principalement pour ses travaux et recherches portant sur les langues et civilisations orientales, et sur les races humaines.

Biographie

Arthur de Gobineau naquit le 14 juillet 1816 à Ville-d’Avray, sa famille est issue de la noblesse de robe venant de Bordeaux. Son arrière-grand-père, Pierre Joseph de Gobineau, et son grand-père Thibaut Joseph de Gobineau ont exercé des charges à la Cour des aides de Guyenne et au Parlement de Bordeaux.

Son père Louis de Gobineau (1784-1858), cadet, eut une carrière militaire et avait des sympathies légitimistes, ce qui lui attira des ennuis. Il participa à l’évasion de Polignac et fut pour cela incarcéré à Sainte-Pélagie, d’où il fut libéré à la Première Restauration en 1814, et plus tard son fils sera renvoyé du collège royal de Lorient du fait, en plus de ses libertés prises avec la discipline, des sympathies légitimistes de son paternel. Sa mère, Anne-Louise-Madeleine de Gercy, eut pour père Jacques-Phillipe de Gercy, dernier directeur des fermes de Bordeaux, et pour mère une créole de Saint-Domingue.

Très tôt, Arthur de Gobineau fut attiré par l’Orient et plus particulièrement par la Perse, il apprit le persan et s’intéressa longuement à la civilisation perse.

« Fils de Roi »

« Je suis fils de Roi […]. Cela signifie : je suis d’un tempérament hardi et généreux, étranger aux suggestions ordinaires des naturels communs. Mes goûts ne sont pas ceux de la mode : je sens par moi-même et n’aime ni ne hais d’après les indications du journal. L’indépendance de mon esprit, la liberté la plus absolue dans mes opinions sont des privilèges innébranlables de ma noble origine ; le Ciel ne les a conférés dans mon berceau, à la façon dont les fils de France recevaient le coredon bleu du Saint-Esprit, et tant que je vivrai, je les garderai. »[1]

Influence

Trois ouvrages d'Arthur de Gobineau sont devenus célèbres :

  • Essai sur l’inégalité des races humaines, il fut rédigé de 1853 à 1855.
  • Les Pléiades, roman paru en 1874, ouvrage pour lequel il reçut le prix Bordin.
  • Nouvelles asiatiques, recueil paru en 1876.

C’est son premier ouvrage qui eut le retentissement et l’influence la plus importante et qui fait de lui la cible d’injures dans les régimes antiracistes, car l’ouvrage en question est considéré, en quelque sorte, comme le précurseur idéologique d’un « racisme », qui consiste à reconnaître l’existence des races et les inégalités qui existent entre elles. Il est avec d’autres comme Georges Vacher de Lapouge parmi les artisans pionniers du racisme scientifique inégalitaire.

Dans cet ouvrage, il y expose ses découvertes, la présence de populations européennes bien au-delà du Vieux Continent. En effet les populations aryennes, autrement appelées (Indo-Européennes), se sont répandues sur de vastes territoires comme en Perse ou en Chine actuelle.

Contrairement donc à ce que certains affirment, le racisme politique, comme doctrine, n’est pas une vision exclusivement anglo-saxonne et récemment arrivée en France avec le phénomène d’américanisation. D’ailleurs il s’agit, dans le cas de Gobineau, plus d’un constat que d’une idéologie et/ou d’une doctrine structurée.

Néanmoins, il est vrai que les écrits du comte Arthur de Gobineau et de Georges Vacher de Lapouge reçurent des réactions assez hostiles en France. Et, comble de l’histoire, ce ne fut pas la gauche républicaine qui fut la plus virulente au sujet de ce racisme scientifique, mais un certain Charles Maurras qui combattit les idées de Gobineau et Vacher de Lapouge. Au nom du « nationalisme intégral » il dénonçait le racisme en le nommant comme un « vieil ennemi intellectuel » et en l’associant à l’Angleterre et à l’Allemagne qu’il n’appréciait guère.

Les thèses de Gobineau eurent donc au départ une influence plus grande en dehors des frontières françaises. Ce fut notamment le cas en Allemagne, où ses idées furent dans un premier temps introduites par Richard Wagner et l’un de ses proches Ludwig Scheman, qui entreprit de traduire l’ouvrage de Gobineau. En plus de cela, il fonda en 1894 la Gobineau-Vereinigung (« Association Gobineau »), dont il fut le président jusqu’en 1920 qui eut un large succès.

Longtemps décriées par une science inféodée au dogme antiraciste devenu pilier des sociétés démocratiques post-Nuremberg, ses apports trouvent aujourd’hui, discrètement, mais concrètement une réalité. C’est notamment le cas en ce qui concerne les populations aryennes en Asie, qui y ont joué un rôle civilisateur.

Hans Günther affirme : « Gobineau a été le premier à reconnaître l’importance de la race nordique dans la vie des peuples européens et le premier à indiquer que le mélange de la race nordique avec les autres races a préparé ce qu’on nomme aujourd’hui (depuis Spengler) ‘’Le déclin de l’Occident‘’. » (Jacques Bressler, Arthur de Gobineau, Qui suis-je ?, Pardès, 2018).

Pour Adriano Romualdi, Gobineau a fourni à l'idée d'aristocratie ses fondements raciaux. Son œuvre trouvera une continuation à travers laquelle « la notion de race, fondamentale pour le nationalisme, est arrachée à la contingence arbitraire des différents mythes nationaux et rattachée à l'idéal nordique/indo-européen comme mesure objective de l'idéal européen »[2].

En revanche, certains racialistes, considèrent que, s'il « revenait à Gobineau de généraliser, à l’échelle de l’histoire mondiale, la prépondérance du facteur racial dans le temps », son ouvrage était surtout « le livre d’un génie littéraire brillamment doué, possédé par le goût de l’intuition historique et totalement étranger aux sciences naturelles. » Soulignant sa « vision éminemment crépusculaire, tributaire d’une fatalité,  », fondamnetalement pessimiste et marquée par une forte influence religieuse, ceux-là ont affirmé que « c’est donc une sorte de miracle que son livre ait suscité, peu après sa parution, chez les principales victimes du déclin, de violentes réactions de préservation »[3].

Bibliographie

Ouvrage sur Arthur de Gobineau
  • Jacques Bressler, Arthur de Gobineau, coll. « Qui suis-je ? », Pardès, Grez-sur-Loing, 2018, 128 p.

Cité dans :

  • ARON Paul et Cécile Vanderpelen-Diagre, Edmond Picard (1836-1924). Un bourgeois socialiste belge à la fin du dix-neuvième siècle. Essai d’histoire culturelle, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 2013.
  • Lionel Baland, Léon Degrelle et la presse rexiste, Déterna, Paris, 2008. Réédition : Léon Degrelle et la presse rexiste, L'Æncre, Paris, 2021.
  • Collectif, « La fabrique des races », in L’Histoire de mars 2022, p. 28 à 89.
  • Brigitte Hamann, La Vienne d'Hitler. Les années d'apprentissage d'un dictateur. Traduit de l'allemand par Jean-Marie Argelès, Éditions des Syrtes, Genève, 2001.
  • Wolfgang Martynkewicz, Salon Deutschland. Geist und Macht 1900-1945, Aufbau Verlag, Berlin, 2009.

Lien externe

[1]

Notes et références

  1. Arthur de Gobineau, Les Pléiades, Gallimard, 1997, p. 41 et Jacques Bressler, Arthur de Gobineau, Qui suis-je ?, 2018, p. 89.
  2. Adriano Romualdi , « La culture de droite entre imposture et authenticité », in : Philippe Baillet, De la confrérie des Bons Aryens à la nef des fous : pour dire adieu à la droite radicale française, Saint-Genis-Laval, Éditions Akribeia, 2018 (ISBN 2-913612-69-5 et 978-2-913612-69-3), p. 7-70, p. 18-19
  3. Propositions d’Uppsala, 1959; rééd. Études aryennes, 2011, 81 p.