Élections européennes du 7 juin 2009

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Les élections européennes du 7 juin 2009 virent la présence devant les électeurs d'un certain nombre de listes nationalistes, nationales, populistes ou anti-immigration.

En France

Seul le Front national présentait des listes dans toutes les circonscriptions de la France métropolitaine. L'Alliance royale était présente dans cinq et dans la circonscription Outre-mer. Le Parti de la France ne présentait que trois listes et la Liste antisioniste une seule.

Circonscription Nord-Ouest

Dans la même circonscription, en 1999 le FN avait fait 198.711 voix (6,58%) et le Mouvement national républicain 80.514 voix (2,66%). En 2004, Carl Lang pour le FN avait fait 331.342 soit 12,86% et remporté deux sièges.

Circonscription Ouest

Dans la même circonscription, en 1999 le FN avait fait 91.311 voix (3,35%) et le Mouvement national républicain 40.294 voix (1,48%). En 2004, Samuel Maréchal pour le FN en avait fait 143.494, soit 5,62%.

Circonscription Est

Dans la même circonscription, en 1999 le FN avait fait 161.778 (6,60%) et le Mouvement national républicain 85.939 (3,51%). En 2004, Bruno Gollnisch pour le FN avait fait 270.852 (12,17%) et obtenu un élu. Bruno Mégret pour le MNR avait fait 13.890 voix (0,62%).

Circonscription Sud-Ouest

Dans la même circonscription, en 1999 le FN avait fait 127.394 (4,50%) et le Mouvement national républicain 79.910 (2,82%). En 2004, Jean-Claude Martinez pour le FN avait fait 220.764 (8,76%) et obtenu un élu. Séverine Souville pour le MNR avait fait 8.131 voix (0,32%).

Circonscription Sud-Est

Dans la même circonscription, en 1999 le FN avait fait 190.092 (6,39%) et le Mouvement national républicain 147.370 (4,95%). En 2004, Jean-Marie Le Pen pour le FN avait fait 336.899 (12,18%) et obtenu deux élus. Alain Vauzelle pour le MNR avait fait 18.437 voix (0,67%).

Il est à noter que la Liste Jean-Marie Le Pen était concurrencée par une liste Libertas/Mouvement pour la France sur laquelle figurait en deuxième position Marie-Claude Bompard, maire de Bollène, épouse du maire d'Orange, Jacques Bompard, tous les deux dissidents du Front national. Cette liste n'a obtenu que 4,29 % dans la circonscription, 6,5 % dans le département du Vaucluse, et est battue de même par celle du Front national dans les cantons où les époux Bompard sont élus : dans le canton de Bollène la liste FN est à 12,95 % contre 12,47 pour Libertas ; à Orange Ouest c’est 13,53 % contre 12,99 à l’avantage du FN ; à Orange Est, 13,23 % contre 11,95.

Circonscription Massif-Central Centre

Dans la même circonscription, en 1999 le FN avait fait 69.683 voix (4,42%) et le Mouvement national républicain 37.392 voix (2,37%). En 2004, Jean Verdon pour le FN avait fait 135.929 soit 9,64% et Claude Jaffres 5.443 voix soit 0,39% pour le MNR.

Circonscription Ile-de-France

Dans la même circonscription, Marine Le Pen pour le FN avait fait 234 893 soit 8,58% et un élu, et Nicolas Bay 7.705 voix soit 0,28% pour le MNR.

Circonscription Outre-mer

Analyses des résultats

Les analyses publiées ci-dessous ne sont pas les analyses officielles des partis, mais celles de membres de ces partis qui nous ont semblé les plus intéressantes.

Du point de vue du Front national

Huit réflexions sur les scores du Front national

Le texte qui suit n’est pas un texte officiel du Front national, mais une analyse faite par des cadres anonymes de celui-ci qui l'ont assez largement diffusé sur le net dans diverses versions plus ou moins édulcorées. Du fait de sa pertinence, il nous a semblé opportun de le publier ici.

1 - Avec 6,35% des voix, le FN limite la casse…

C'est un score inférieur à celui des européennes de 2004 (9,8%) mais supérieur à celui des européennes de 1999 (5,7%). Précisons que le FN n’était pas représenté outre-mer (contrairement à 1999). Sur la seule France métropolitaine le score du FN en 2009 est en réalité de 6,47%.

2 - Le FN dépasse le Front de gauche et le Nouveau parti anticapitaliste.

Il le fait de peu, certes, mais le symbole est important. Le FN n'est pas mort contrairement à ce que les médias veulent nous faire croire.

3 - L’horizon s’éclaircit pour le FN en vue des régionales de 2010.

Sachant que les élections européennes ont toujours été le point faible du FN, on peut raisonnablement espérer une poursuite de la remontée du FN après le désastre des législatives de 2007 (moins de 5%). Le FN est, pourrait-on dire, en convalescence, il se remet doucement de son échec de 2007. Après ses 6,35% aux européennes de 2009, on peut raisonnablement penser qu'il pourra repasser la barre des 10% aux régionales de 2010, élections qui lui sont d'ordinaire plus favorables.

4 - Marine Le Pen championne du FN.

Le score réalisé par Marine Le Pen est bon, compte tenu bien sûr des circonstances. Elle réalise 10,18% dans la circonscription Nord-Ouest, soit le meilleur score de tout le FN en France. Elle est la seule à se maintenir au dessus de la barre des 10%.

5 - Marine Le Pen limite le recul du FN dans sa circonscription.

En effet, comparons les résultats du FN par rapport à 2004 : - circonscription Nord Ouest (Marine) : 10,18% soit une baisse de 2,68% seulement. - circonscription Sud Est (JMLP) : 8,49% soit une baisse de 3,69%. - circonscription Est (Gollnisch): 7,57% soit une baisse de 4,60%. - circonscription IDF : 4,40% soit une baisse de 4,15%. - circonscription Centre : 5,12% soit une baisse de 4,52%. - circonscription Ouest : 3,06% soit une baisse de 2,56%.

Par sa seule présence et par sa seule action, Marine a permis de limiter le recul du FN dans sa région. En effet, le FN avait réalisé dans cette même circonscription 12,86% en 2004. La baisse est donc de 2,68% ce qui est une baisse très légère comparée aux autres régions où les baisses de score du FN sont nettement plus prononcées. Ce recul limité du FN dans le Nord-Ouest est d’autant plus remarquable que Marine Le Pen avait face à elle Carl Lang et son PDF qui réalise 1,5%. Sans cette concurrence, le recul du FN aurait été plus limité encore.

Certes, la baisse du FN dans la circonscription Ouest est la plus faible de toutes mais le FN n'y avait pas face à lui le PDF. De plus, l'implantation du FN a toujours été faible dans l’Ouest de la France, donc l'ampleur du recul ne pouvait mathématiquement qu'être plus limitée. Dans ces conditions, de tous les candidats FN, c'est donc bien Marine Le Pen qui résiste le mieux par rapport à 2004 !

6 - L’échec de Bruno Gollnisch.

A l'inverse Bruno Gollnisch subit le plus gros revers : il inflige au FN une baisse de 4,60% soit sa plus forte baisse par rapport à 2004. Et encore convient-il de préciser que le PDF avait appelé à voter pour lui. On imagine facilement que si le PDF s’était présenté contre Gollnisch, le score de ce dernier aurait été encore plus faible et son recul encore plus important…

Rappelons que Gollnisch, lors des législatives de 2007, avait connu la plus forte chute du FN enregistrée par un candidat FN lors de ces élections : dans sa circonscription du Rhône (la 13ème) il était passé de 23,3% en 2002 à 6,9% en 2007, soit un recul de près de 17%. Au même moment Marine était la seule candidate à faire progresser le FN de manière significative.

7 - Le match Marine Le Pen/Bruno Gollnisch tourne clairement à l'avantage de Marine.

Marine, et elle seule, est en mesure de redonner au FN une dynamique électorale. Cette élection le prouve, Bruno Gollnisch n’a aucun charisme, est incapable de convaincre les électeurs, étant déconnecté de leurs préoccupations.

Dans ces conditions, il serait logique et légitime que Marine prenne la tête du FN en 2011. Cette élection démontre que la stratégie de Marine Le Pen est la bonne. Ceux qui affirment que le « FN est foutu » si Marine en prend la tête se trompent. C’est le contraire qui se produira.

8 - Le désastre de la dissidence : les listes d’union PDF-MNR-NDP en déroute.

Résultats des dissidents : - circonscription Nord-Ouest (Lang) : 1,52% - circonscription Centre (Verdon) : 1,89% - circonscription Sud-Ouest (Martinez) : 0,92%

Sur les trois listes figuraient de nombreux poids lourds ex-FN. Outre Lang, Verdon et Martinez, tous trois anciennes têtes de liste FN aux européennes de 2004, figuraient également de nombreux conseillers régionaux ex-FN, des anciens membres du Bureau national et du Comité national. Dans les mois précédents, le ralliement à Carl Lang de tous ces démissionnaires et exclus du FN avait été salué en fanfare. On allait voir ce que l’on allait voir !

Pour toutes ces personnalités, l’échec est cuisant et cruel. Elles ont subitement compris le soir du 7 juin que leur carrière politique venait brusquement de prendre fin.

Aucune des 3 listes dissidentes ne franchit la barre des 3% nécessaires pour le remboursement des frais de campagne. A la déroute électorale s’ajoute donc un gâchis financier.

Sur l’ensemble des trois circonscriptions où le PDF se présentait, le score total des dissidents est de 1,35%, à comparer, toujours pour ces trois circonscription, aux 7,40% du FN.

Sur l’ensemble de la France le score des dissidents est de 0,47%, à comparer aux 6,35% du FN.

Naturellement, le PDF s’est empressé de se féliciter de ces « bons scores » qui constituent « des bases solides pour l’avenir »… Le refrain est connu. C’est celui que chantait déjà le MNR de Mégret il y a dix ans tout juste, dans des circonstances parfaitement identiques (celles d’une scission précédant une élection européenne). Sauf que le MNR avait fait 3,3% des voix en 1999, contre 0,47% pour les PDF, MNR et NDP réunis en 2009 ! Pourquoi le PDF réussirait-il demain là où le MNR a échoué jadis ?

Dans la circonscription Nord-Ouest, le match Marine Le Pen/Carl Lang apparaît plus clairement encore à l’avantage de Marine : 10 contre 1 ! Lang croyait pouvoir « tacler » Marine (selon son « fameux » slogan de campagne…). Il est finalement balayé par cette dernière.

Les électeurs sincères du PDF vont rapidement se rendre compte que leur vote n’a servi à rien et la plupart rejoindront le FN lors des régionales de 2010, au nom du « vote utile ». Le PDF est désormais mort-vivant, d’ores et déjà réduit à l’état de zombie.

Du point de vue de l'Alliance royale

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Dimanche dernier a vu les élections européennes et le triomphe commun de l’UMP et des écologistes emmenés par Daniel Cohn-Bendit ainsi que l’effondrement du Parti Socialiste et celui du parti baudruche Modem. Le grand vainqueur du scrutin du 7 juin reste le « parti des abstentionnistes, » ce qui marque le désintérêt de nos compatriotes français et européens pour le « machin » technocratique européiste.

Pour les royalistes, représentés par la bannière des listes de l’Alliance royale, c’est l’heure du bilan.

Tout d’abord, au niveau des voix, il s’agit de rester modeste : 4244 voix, soit presque 0,025% des suffrages exprimés sur la France entière. Score modeste qui doit cependant être replacé dans des circonstances précises : l’Alliance royale n’était pas présente dans toutes les circonscriptions (elle n’était pas représentée dans le Nord-Ouest et dans le Sud-Ouest, le ministère de l’Intérieur ayant rejeté au dernier moment la liste proposée dans cette dernière circonscription.) A cela doit s’ajouter la quasi absence d’une couverture médiatique équivalente à celle des autres partis et l’impossibilité financière de fournir des bulletins de vote, les électeurs devant les imprimer eux-mêmes. Dans cette perspective, à laquelle s’ajoute le peu de communication des autorités publiques autour de ces élections dont il semble que le pouvoir ait tout fait pour désintéresser les Français, le score reste modeste mais s’annonce déjà plus prometteur.

Du point de vue de la visibilité ensuite, après plus d’un demi-siècle de léthargie et de lente agonie, cette campagne a permis aux royalistes de quitter l’isolement idéologique dans lequel ils s’étaient confinés, et communiquer leurs idées au pays réel. Ainsi, les tractages se sont multipliés pour faire découvrir à nos concitoyens l’alternative royale à nos concitoyens, plusieurs clips vidéos ont été publiés, dont trois sont passés sur des chaînes nationales. L’Alliance royale et le Groupe d'action royaliste ont été contactés par de nombreux journalistes souhaitant connaître les idées de ces royalistes se présentant aux élections : depuis quand n’avait-on pas connu cela ?

Sur Internet, le nombre de visiteurs quotidiens sur le site du GAR a triplé pendant la campagne et, record du mois, le site de l’Alliance royale a atteint un pic de 5000 visiteurs unique en une journée avec plus de 20 000 pages vues ! Le clip de l’Alliance royale produit par le SACR a été visionné plus de 20 000 fois en une semaine, celui produit par France Télévisions publié sur le site de l’Alliance Royale 48 heures avant les élections avait reçu plus de 7000 visites le 7 juin au matin.

On dira que ce succès n’a pas vu de concrétisation dans les urnes. Mais ces élections auront eu un intérêt majeur : les royalistes ont commencé à montrer qu’ils existaient et que l’alternative qu’ils proposent est crédible, une alternative qui n’est pas enfermée dans des dogmes du passé mais propose des solutions à la crise institutionnelle, économique et identitaire que traverse notre pays. L’Alliance royale a su montrer que les royalistes pouvaient porter un projet pour l’Europe (pour une autre Europe !) au-delà du souverainisme et de l’européisme.

Les élections ne constituent en aucun cas une finalité, encore moins les européennes. Mais force est de constater que, lors de cette campagne, de nombreuses énergies ont su se déployer autour de l’Alliance Royale pour soutenir les candidats monarchistes aux élections et proposer « le vote de la vraie rupture. »

Encouragés par ce succès, sinon dans les urnes, au moins dans le militantisme, l’Alliance royale et le Groupe d’action royaliste remercient tous leurs électeurs et continueront à militer « pour une France royale au cœur de l’Europe. »

Stéphane Piolenc

Du point de vue du Parti de la France

Nous avons posé la première pierre

(...)

Quant aux premiers résultats électoraux du Parti de la France, ils sont encourageants et, de plus, cette campagne électorale s’est déroulée pour nous dans une ambiance extraordinaire d’amitié et d’enthousiasme militant. Cela est porteur d’espérance.

Les scores obtenus sont honorables mais modestes, on perçoit bien auprès des électeurs que l’étiquette Front national et le nom Le Pen pèsent de tout leur poids dans les intentions de vote, un conseiller régional d’Ile-de-France avait même dit en son temps en parlant des électeurs : « On pourrait mettre un âne, ils voteraient Le Pen. » Le Front national sort affaibli de ces élections, trois députés au lieu de sept, mais il est encore là. Comment comptez-vous inverser ce véritable réflexe, qui a joué contre le MNR autrefois et le Pdf aujourd’hui ?

Ma préoccupation n’est plus le Front national. Je ne regrette rien du passé, je ne renie rien du passé, mais pour moi le FN c’est le passé. Notre objectif pour l’avenir, et c’est là l’essentiel, est d’engager un processus politique de renouveau et de rassemblement dans un esprit de résistance nationale et européenne. Nous avons posé la première pierre à l’occasion des élections européennes et il reste à construire l’édifice qui nous permettra de pouvoir offrir aux Français une véritable alternative politique globale à la droite libérale et euro-mondialiste. La France ne doit pas être condamnée à perpétuité à devoir choisir entre les libéraux mondialistes de l’UMP, les socialo-mondialistes du PS ou les altermondialistes écolo-gauchistes de tous poils.

Nous devons proposer aux Français une autre voie, qui est celle de l’Europe européenne des Nations souveraines, des peuples libres et des identités. Seul un nouveau pôle anti-mondialiste de rassemblement des volontés nationales pourra offrir une véritable perspective politique de redressement de la France. C’est à cela que nous travaillons.

De même, on peut observer que si Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch ont réalisé des scores à la baisse dans des régions où le PdF n’avait pas présenté de liste, Marine Le Pen est la seule qui ait franchi la barre des 10%. Elle serait devenue aujourd’hui la « locomotive » du FN, n’est-ce pas contradictoire avec les reproches que vous avez adressés à son encontre ?

Le Front national n’est plus aujourd’hui le mouvement de Jean-Marie Le Pen, mais est devenu, d’évidence, le Front national de Marine Le Pen. Il suffit, pour s’en convaincre, de regarder la composition des plateaux de télévision. Mais tout cela n’est plus mon problème. Elle c’est elle et nous c’est nous. J’ajoute enfin que la confiance humaine et politique que l’on accorde à un homme ou une femme n’est heureusement pas seulement dépendante de ses résultats électoraux. Les succès et les échecs politiques passent mais les qualités ou les défauts des hommes restent. Il vaut mieux construire sur la confiance que sur l’éphémère apparence électorale. La confiance, elle ne se décrète pas, ne s’impose pas et ne s’hérite pas.

Carl Lang

Du point de vue de la Liste antisioniste

Le score de la Liste antisioniste fait débat. Décevant pour les uns, encourageant pour les autres, il se doit cependant pour être apprécié correctement, d’être décodé. Si le score global en Ile-de-France est de 1,30 %, il convient d’être comparé à ses concurrents directs, LO et NPA. Lutte Ouvrière, organisation structurée comptant 5 participations à la présidentielle totalise 0,7 %. NPA, dont le leader, candidat en Ile-de-France, nous était présenté il y a peu comme le meilleur opposant à Sarkozy, et candidat à la présidentielle en 2002 et 2007, totalise 3,48 % des voix.

Si l’on tient compte de l’énorme différence de moyens et de présence médiatique (nulle pour la LAS sinon pour commenter des demandes d’interdiction ou évoquer le soutien d’un « terroriste »), on est bien obligé d’admettre que le score de la LAS est comparativement bien meilleur que celui de ses concurrents directs.

L’abstention massive, près de 60 % en Ile de France et près de 70 % en Seine-Saint-Denis où la liste de Dieudonné a réalisé son meilleur score, a bien évidemment contribué à limiter le succès de la liste : l’abstention est d’abord le fait de l’électorat populaire, principale cible de la Liste antisioniste.

Un autre fait marquant tient à la grande disparité des résultats de cette liste : de 1 à 15 selon la sociologie de l’électorat. Entre 0 et 0,5 dans les zones bobos, entre 2 et 6 dans les zones populaires.

Malgré tous ces écueils, la liste antisioniste réalise plus de 3 % dans plus de 30 villes d’Ile-de-France, avec des pointes approchant ou dépassant les 6 % en Seine-Saint-Denis (Villetaneuse), dans le Val-d’Oise (Garges-lès-Gonesse) ou dans les Hauts-de-Seine (Gennevilliers).

Elle bat systématiquement Lutte ouvrière et fait souvent jeu égal avec le NPA dans les villes populaires.

Ceci montre qu’il existe une base électorale sensible à l’antisionisme, dont on peut imaginer qu’elle serait d’ailleurs largement supérieure (au moins 50 %) dans un scrutin à plus forte participation comme les scrutins législatifs, municipaux ou présidentiels.

Cela montre a contrario que de nombreux électeurs ne connaissent pas ou ne sont pas sensibles à cette problématique, et attendent des réponses sur les terrains sociaux ou sociétaux plus en phase avec leurs préoccupations quotidiennes.

Si Égalité et réconciliation et le Parti antisioniste, les deux principales composantes de cette liste, parviennent à articuler ces attentes de concert, on peut leur prédire de grands succès à venir, pour les régionales de 2010, les législatives de 2012 ou encore les municipales de 2013.

Ces scrutins permettent en effet un ciblage de la population évitant les zones électorales sociologiquement éloignées des classes populaires urbaines.

Dans les autres pays européens

En Autriche

Les scores des mouvements nationaux sont en hausse par rapport aux élections européennes de 2004 : le Parti autrichien de la liberté (Freiheitliche Partei Österreichs) double son score à 13,1 % et l'Alliance pour l'avenir de l'Autriche (Bündnis Zukunft Österreich), du défunt Jörg Haider atteint 4,7 %.

En Belgique

Avec 15,88 %, le Mouvement flamand (Vlaams Belang) ne remporte que deux sièges contre 22,2 % et trois sièges en 2004.

Le Front national belge n'obtient aucun siège avec 3,57 %. En 2007, il avait obtenu 7,4 % et 0 siège.

En Bulgarie

L'Union nationale Attaque obtient 11,72 % et deux sièges.

La liste du Roi Siméon II (Mouvement national pour la stabilité et le progrès - NMSS) obtient 9 % des voix et deux sièges.

Au Danemark

Le Parti du peuple danois (Dansk Folkeparti), anti-immigration et eurosceptique mais d'orientation centriste, obtient deux sièges avec 15,28 %.

En Espagne

Dans cette élection à circonscription unique se présentaient cinq listes nationalistes :

En Finlande

Le Parti des vrais Finnois (Perussuomalaiset) populiste de droite et anti-immigration remporte 9,8 % et un siège de député.

En Grèce

Alerte populaire orthodoxe (Laïkos Orthodoxos Synagermos ou LAOS -dont le sigle signifie peuple)-, parti de droite populiste, a obtenu 7,15 % et 3 sièges.

En Grande-Bretagne

Le Parti national britannique (British National Party) obtient 6,2 % des voix et deux représentants. En 2004, il n'avait eu que 4,90 % des voix et aucun siège.

En Hongrie

L'Alliance des Jeunes-Mouvement pour une meilleure Hongrie (Jobbik, Jobboldali Ifjúsági Közösség-Jobbik Magyarországért Mozgalom) a obtenu 14,77 % des voix et 3 sièges.

En Italie

Les mouvements nationalistes se sont présentés aux européennes sur trois listes séparées :

Pôle de l'Autonomie : 2,22 %
Mouvement social-Flamme tricolore : 0,79 %
Force nouvelle (Forza Nuova) : 0,47 %

Aux Pays-Bas

Le Parti de la liberté (Partij voor de Vrijheid), formation populiste, anti-immigration et nationale-sioniste du député Geert Wilders, est arrivé en seconde position avec 17% des suffrages et 4 sièges.

En Pologne

Le parti monarchiste de l’Union politique royaliste (Union Polityki Realnej) a fait 1,1 % des voix. Le pays n’a plus de Roi depuis 1918, et se caractérise par l’absence de prétendant affirmé.

Au Portugal

Le Parti national rénovateur (Partido nacional renovador) a obtenu 13.037 voix soit 0,37 %. En 2004, il avait obtenu 8.114 voix soit 0,24 %.

Le principal parti royaliste, le Parti de la terre, une formation à forte sensibilité écologiste, s’était pour l’occasion associé au mouvement paneuropéen, libéral et souverainiste Libertas. Le président du MPT Pedro Quartin Graça était ainsi la tête de liste de Libertas au Portugal. Il n’aura finalement obtenu que 0,7 % des voix. Le mouvement rival du Parti populaire monarchiste (Partido Popular Monarquico) a quant à lui obtenu 0,4 % des voix.

En République fédérale d'Allemagne

Deux listes nationalistes étaient en concurrence. Die Republikaner (Les Républicains) ont obtenu 1,3 % et l'Union du peuple allemand 0,4 %.

En République tchèque

Le mouvement royaliste tchèque Couronne Tchèque (Koruna Ceska) a obtenu 0,18 % des suffrages. Il avait obtenu 0,2 % en 2004.

En Roumanie

Le Parti de la grande Roumanie (Partidul România Mare) obtient 8,65 % des voix et 3 députés.

Le Parti national paysan démocrate chrétien (PNTCD), principal parti politique roumain à se réclamer des principes monarchistes, n’a obtenu que 1,45 % des voix, et donc aucun élu.

En Slovaquie

Le Parti national slovaque (Slovenská národná strana) remporte un siège avec 5,39 % des voix.