Verdinaso

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Le Verdinaso (Verbond der Dietsche Nationaal-Solidaristen - Union des nationaux-solidaristes thiois) est une organisation politique nationaliste flamande, puis thioise, dirigée par Joris Van Severen, active en Flandre, aux Pays-Bas et en Wallonie.

Verdinaso

Histoire

Affiche du quatrième congrès annuel du Verdinaso en 1935.

Le Verbond van dietsche nationaal solidaristen (Union des solidaristes nationaux thiois), en abrégé Verdinaso, est fondé le 6 octobre 1931 par Joris Van Severen, ancien combattant de la Première guerre mondiale et ancien député du Frontpartij.

Tout comme le VNV (Vlaamsch Nationaal Verbond) de Staf de Clercq, le Verdinaso s'engage pour la création d'un « pays thiois », le « Dietsland », qui réunirait la Flandre et les Pays-Bas. Son projet politique et social est proche de ceux des autres mouvements de la Droite révolutionnaire en Europe : État fort, corporatisme, solidarisme, cogestion, mise en avant des valeurs spirituelles de l’ethnie et du génie national-racial (völkisch) et anti-cosmopolitisme.

Le Verdinaso, à l'instar du NSB (Pays-Bas) et du VNV (Flandre) recommande à ses militants le port d'un uniforme et utilise des drapeaux orange, sur lesquels le disque blanc porte les emblèmes bleus de parti: Wolfsangel pour le NSB, triangle pour le VNV, symbole solidariste pour le Verdinaso [1].

Meeting du Verdinaso

La nouvelle direction de marche

La nouvelle direction de marche (de Nieuwe Marsrichting) - 14 juillet 1934 - voit le Verdinaso, sous la direction de Joris Van Severen, changer de ligne politique : le parti renonce à l'antibelgicisme. Il ne prône plus l'unification de la Flandre et des Pays-Bas, mais celle du Benelux auquel doit être joint la Flandre française. Le Roi Léopold III doit être placé à la tête de ce futur État. Il reçoit le soutien du belgiciste Pierre Nothomb.

Invasion allemande

Joris Van Severen – martyr de la cause thioise – est fusillé par des soldats français en mai 1940 à Abbeville, à l’âge de 45 ans.

La victoire militaire allemande de mai-juin 1940 et l’occupation de la Belgique et des Pays-Bas soulèvent un immense espoir au sein du mouvement nationaliste thiois, qui pense trouver l’occasion de réaliser son projet politique, aux côtés du grand frère germanique.

Collaboration, résistance, attentisme

Après l'assassinat de son dirigeant, le Verdinaso se scinde en trois parties : une qui entre dans la collaboration au nom du nationalisme flamand, une qui rejoint la Résistance et une qui se réfugie dans l'attentisme[2].

Concurrence d'autres mouvements

Une partie minoritaire du Verdinaso se rallie, le 10 mai 1941, au Vlaams Nationaal Verbond (VNV). Les Allemands, qui ont installé un Commandement Général à Bruxelles, compétent jusque dans le Nord-Pas de Calais, se méfient de la volonté de créer un Dietsland indépendant et préfèrent s’appuyer en Flandre sur le mouvement rival DeVlag (la « Communauté de travail germano-flamande » dont l’acronyme néerlandais, « de vlag », signifie « le drapeau »), un mouvement favorable au rattachement pur et simple de la Flandre au Grand Reich germanique, plutôt que sur le VNV. Aussi, à l’appel de leurs chefs et pour contourner ces velléités de rattachement et affirmer la place future d’un Dietsland indépendant et égal aux autres nations au sein de l’Europe nouvelle en construction, des nationalistes thiois s’engagent directement, massivement et avec enthousiasme dans des divisions Waffen-SS qui combattent le bolchevisme sur le Front de l’Est[3].

Aussi en Wallonie

Jacques Boseret a été le Commissaire général pour les provinces romanes, puis le chef du Verdinaso des provinces romanes.

Un mois après la capitulation de l’armée belge, Jacques Boseret publie un avis affirmant que Louis Gueuning devient le chef du Verdinaso des provinces romanes, alors que lui-même reste Commissaire général pour les provinces romanes.

Durant la Seconde Guerre mondiale, les Dinasos wallons ont été surtout attentistes. Une minorité a rejoint la Résistance, et d’autres, moins nombreux sont tombés dans la Collaboration.

Dirigeants

Organes de presse

Belgique

  • Hier Dinaso !

Pays-Bas

Grammaire

En néerlandais, Verdinaso est un nom neutre (het Verdinaso).

Vocabulaire

En 1936, la théorie de Joris Van Severen s'établit selon trois échelons :

« 1) Le "Dietschland" ou Etat Thiois qui se compose des pays-Bas et de Ia partie flamande de Ia Belgique. On y parle le thiois (ou le néerlandais).

2) Le "Dietsche Rijk" ou confédération thioise qui comprend l'Etat thiois et les Etats confédérés : Wallonie, Frise et Luxembourg.

3) L'Empire Thiois qui englobe la confédération thioise et l'immense domaine colonial belge et néerlandais. Il groupe 17 millions d'hommes en Europe et plus de 84 millions de coloniaux. Dans l'ordre des puissances coloniales, il suit directement l'Empire britannique et la France. »

(Source : L'ordre thiois, juin 1936, p.1, col. 1-4.)

Vidéo

Bibliographie

  • Luc Pauwels, Joris Van Severen. Op leven en dood, letterlijk, Doorbraak, 2021.

Cité dans :

  • Lionel Baland, Léon Degrelle et la presse rexiste, Déterna, Paris, 2008. Réédition : Léon Degrelle et la presse rexiste, L'Æncre, Paris, 2021.
  • Lionel Baland, La Légion nationale belge. De l'Ordre nouveau à la Résistance, collection Le devoir de mémoire, Ars Magna, Nantes, 2022.
  • COLIGNON Alain et Bruno De Wever, « La collaboration en Belgique (1940-1944) », in : Belgica, n°2, Charny Orée de Puisaye, 2022, p. 52-61.
  • COLLECTIF, De l’avant à l’après-guerre. L’extrême-droite en Belgique francophone, De Boeck, Bruxelles, 1994, p. 37, 86, 112, 113.
  • Bruno De Wever, « L’ennemi, mon ami : la collaboration avec l’occupant. », in : COLLECTIF, Guerre-Occupation-Libération. Belgique 1940-1945, Racine/Lannoo, Bruxelles/Tielt, 2019, p. 187 à 200.
  • Jean-Marie TRIFFAUX, « Une page d'histoire de l'occupation allemande à Arlon : le "Deutsche Sprachverein" », in : Cahiers d'Histoire de la seconde guerre mondiale, XIV, 1991, 1, p. 125-176.[2] [3].

Sur les Dinasos wallons

  • Patricia JANSSENS, Les Dinasos wallons, 1936-1941, Liège, Ulg, année académique 1981-1982 (mémoire de fin d’études).

Notes et références

  1. Klaas Malan, « Le Dietsland : une Révolution nationale völkisch », in Réfléchir et agir, HS no 3, 2018, pp. 7-11.
  2. Francis Balace, in : De l’avant à l’après-guerre. L’extrême-droite en Belgique francophone, De Boeck, Bruxelles, 1994, p. 112-113.
  3. Klaas Malan, art. cit.