Ugo Spirito

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Ugo Spirito, né à Arezzo le 9 septembre 1896 et mort à Rome le 28 avril 1979, est un philosophe italien, disciple de Giovanni Gentile.

Il a été un représentant typique et un théoricien de la « gauche fasciste ».

Biographie

Lors d'un important colloque d'études corporatives et syndicales organisé à Ferrare en mai 1932, il soutient la thèse de la « corporation propriétaire ». Selon cette conception, il fallait faire passer chaque entreprise italienne du statut juridique d'entreprise privée (société anonyme de capitaux) à un statut d'institution de droit public (corporation). Le contrôle du capital devait être transféré des actionnaires aux travailleurs (ouvriers, techniciens, cadres). Les moyens de production et la propriété elle-même de l'entreprise étaient destinées à être confiées à la corporation formée de tous les « producteurs » au sein de l'entreprise. Ces thèses de Spirito ne furent appuyées que du bout des lèvres par le hiérarque qui était pourtant censé représenter la « gauche fasciste » au plus haut niveau, à savoir le ministre Giuseppe Bottai.

Spirito enseigna dans différentes universités à partir de 1934.

Après la guerre, malgré son engagement passé, il fut nommé, dès 1951, profeseur de philosophie théorétique à l'université La Sapienza de Rome. Quelques années avant sa mort, Spirito cosigna un livre avec Augusto Del Noce, Tramonto o eclissi dei valori tradizionali ?, Rusconi, Milan, 1971. Cet ouvrage se compose d'un texte assez bref de Spirito, « Des idéaux déclinants et des idéaux montants », suivi d'une longue réponse de Del Noce, « Déclin ou éclipse des valeurs traditionnelles ? », qui donna son titre à l'ouvrage[1].

Bibliographie

  • « Autour de l'anti-intellectualisme fasciste et de la "gauche fasciste" : mythe et réalité », in : Philippe Baillet, Le Parti de la vie : clercs et guerriers d'Europe et d'Asie, Saint-Genis-Laval, Akribeia, 2015, 241 p., p. 53-76.

Notes et références

  1. Philippe Baillet, De la confrérie des Bons Aryens à la nef des fous. Pour dire adieu à la droite radicale française, Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2018, 200 p., p. 22-23.