Romas Kalanta

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Romas Kalanta, né le 22 février 1953 à Alytus et mort le 14 mai 1972 à Kaunas, est une figure lituanienne de la lutte contre l'occupation soviétique de son pays et le communisme.

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Le 14 mai 1972, Romas Kalanta s'immole dans un square en face de l'hôtel de ville de Kaunas, en signe de protestation contre la tyrannie soviétique.

Biographie

Romas Kalanta était membre d’un groupe d’étudiants patriotes clandestin. Le groupe décide de réveiller l'opinion en frappant un grand coup. Un tirage au sort désigne Romas, âgé alors de 19 ans.

Le 14 Mai 1972, il s’asperge de 3 litres d’essence et s’immole par le feu, sur une place de Kaunas jouxtant Laisvės Alėja (allée de la Liberté), devant le Théâtre de Musique. Le lieu n’a pas été choisi au hasard. C’est là qu’en juillet 1940 un Seimas populaire fantoche, issu d’élections truquées « à la soviétique », avait demandé le rattachement de la Lituanie occupée à l’Union soviétique.

Il laisse sur place, sur un banc à côté de lui, un carnet où il avait écrit : « Le régime est seul responsable de ma mort » (Dėl mano mirties kaltinkite tik santvarką).

Il décède 14 heures plus tard.

Les soviétiques essayent d'occulter l’événement, mais, grâce aux témoins oculaires, la nouvelle se répand rapidement.

Le 18 Mai, ses obsèques sont avancées par les autorités afin de détourner l’attention. Mais cela produit l’effet inverse. La ville de Kaunas connaît alors plusieurs jours de protestations et d'émeutes. 402 personnes sont arrêtées par le KGB, la Milice et les forces du Ministère de l’Intérieur. La moitié de ceux qui ont été arrêtés ont moins de 20 ans. L’agitation se répand ensuite dans les autres villes de Lituanie et se prolonge jusqu’en 1973. Pendant cette période, le KGB enregistre 3 à 4 fois plus d’incidents antisoviétiques qu’à l’habitude. En 1972, à la suite de Romas Kalanta, la Lituanie connut 13 autres immolations par le feu.

Postérité

Timbre postal à l'effigie de Romas Kalanta

Le sacrifice de Romas Kalanta est resté nettement moins connu à l’ouest que celui de Jan Palach en janvier 1969 à Prague, sauf dans les milieux nationaux-révolutionnaires italiens.

Dans les années 70 et 80, Kalanta devient un symbole de la résistance au régime soviétique. Au retour à l’indépendance de la lituanie en 1990, il est décoré à titre posthume de l’Ordre de la Croix du Vytis, conféré à ceux qui avaient héroïquement défendu la liberté et l’indépendance de la Lituanie. Le carnet qu'il avait laissé est aussi exhumé des archives secrètes du KGB et publié.

Monument en mémoire de Romas Kalanta sur Laisvės Alėja, à l'endroit même où il s'immola par le feu.