Raymond Barre

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Raymond Barre, né le 12 avril 1924 à Saint-Denis de la Réunion et mort le 25 août 2007 à Paris, était un économiste et un homme politique français de tendance libérale.

Raymond Barre en compagnie du rabbin Immanuel Jakobovits

Biographie

Biographie politique

Raymond Barre a été vice-président de la Commission européenne, Premier ministre de la France de 1976 à 1981, sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing et maire de Lyon de 1995 à 2001.

Antijudaïsme ?

Le 3 octobre 1980, suite à l'attentat de la rue Copernic, Raymond Barre, alors Premier Ministre, choque l'opinion en déclarant sur TF1: « Cet attentat odieux qui voulait frapper les juifs se trouvant dans cette synagogue et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic ». Ses propos du 8 octobre 1980 à l'Assemblée nationale, assurant ses « compatriotes juifs » de la « sympathie de l'ensemble de la nation », n'effacent pas le malaise laissé par sa précédente phrase.

Le 20 février 2007, lors d'une interview sur France Culture diffusée le 1er mars 2007, il revient sur cette affaire : « C’était des Français qui circulaient dans la rue et qui se trouvent fauchés parce qu’on veut faire sauter une synagogue. Alors, ceux qui voulaient s’en prendre aux juifs, ils auraient pu faire sauter la synagogue et les juifs. Mais pas du tout, ils font un attentat aveugle et y a trois Français, non juifs, c’est une réalité, non juifs. Et cela ne veut pas dire que les juifs, eux ne sont pas Français ». Il estime que cette affaire fut «une campagne […] faite par le lobby juif le plus lié à la gauche », affirmant considérer « que le lobby juif — pas seulement en ce qui me concerne — est capable de monter des opérations qui sont indignes et je tiens à le dire publiquement. »

Dans la même interview, Raymond Barre défend son ancien ministre Maurice Papon, décédé trois jours avant, « un bouc émissaire » selon lui. Il déclare que « Papon était un grand commis de l'État [...] qui a surtout payé pour Charonne. Le reste est un alibi. » Selon Raymond Barre, pour les fonctionnaires français, il fallait avant tout « faire fonctionner la France », la collaboration d'État sous Vichy n'était pas une raison suffisante de démissionner : « On démissionne lorsqu'il s'agit vraiment d'un intérêt national majeur. » Il estime en outre que Bruno Gollnisch, député européen FN, qui vient d'être condamné pour avoir tenu des propos considérés comme non conformes à la « vérité historique », est « un bon conseiller municipal [lyonnais], un homme bien ».

Il ajoute in fine : « Je vous ai parlé très franchement. Que vous me fassiez passer pour un antisémite, pour quelqu'un qui ne reconnaît pas la Shoah, j'ai entendu cela cent fois et cela m'est totalement égal »

Cette interview a été vivement critiquée par le Crif, qui s'est déclaré « scandalisé » et par Claude Lanzmann, qui accuse Raymond Barre d'antisémitisme. Ce dernier répond à ces critiques le même jour, sur RTL, dans l'émission « Les Grosses Têtes »: « Il y a une clique qui depuis 1979 me poursuit pour me faire apparaître antisémite. »

Ces déclarations sont condamnées dans la presse, par plusieurs intellectuels et associations, ainsi que la majorité des partis politiques. Le 11 mars 2007, dans un entretien au quotidien Le Parisien, Raymond Barre se déclare «indigné et attristé » par les accusations d'antisémitisme dont il est l'objet. Il dénonce un « lobby juif de gauche » qui s'acharne contre lui « depuis plus de trente ans ».

Jean Robin, l’auteur du livre La Judéomanie, lui ayant adressé une lettre de soutien, il lui répondra le 18 mars 2007 en ces termes :

«Je vous remercie, cher Monsieur, de votre lettre de soutien à l’occasion des attaques dont je suis l’objet. Elles ne m’impressionnent pas et je dénoncerai « le lobby juif de gauche », qui interprète tendancieusement tous mes propos qui touchent de près ou de loin à la doctrine qu’ils veulent imposer.

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre livre : La Judéomanie. Vous avez raison : elle nuit aux juifs, elle nuit à la République. Elle suscite l’antisémitisme.

Je ne suis pas étonné que votre manuscrit ait été refusé par les maisons d’édition. Elles connaissent le danger…

Pour le moment, il n’y a pas grand chose à faire depuis que Jacques Chirac – à l’inverse de tous les Présidents de la république depuis de Gaulle – a reconnu la responsabilité de l’Etat français à l’égard des épreuves subies par la communauté juive, ce que vous avez écrit à ce sujet, je l’approuve entièrement.

Attendons que l’Histoire se prononce… »

La position de Jean-Marie Le Pen


Au lendemain du décès de Raymond Barre, Jean-Marie Le Pen rendit public le communiqué suivant :

« Raymond Barre un honnête homme

Raymond Barre, mondialiste et européiste, incarnait, sur ces plans-là, le contraire de ce que défend le Front National.

Mais nous ne pouvons pas oublier qu’il fut l’une des très rares personnalités de la classe politique à ne pas participer à la diabolisation du Front National.

Il a toujours montré une grande indépendance d’esprit vis-à-vis du microcosme politiquement correct, n’hésitant pas notamment à rappeler les valeurs du travail, de la famille et de la patrie, à dire ouvertement ce qu’était le vrai fondement du procès Papon, ou à souligner à Lyon le bien qu’il pensait de Bruno Gollnisch, en sachant qu’il serait vilipendé pour tout cela.

Raymond Barre était un honnête homme, et ceux qui aujourd’hui font semblant de lui rendre hommage feraient bien de s’inspirer de son exemple. »