Radu Gyr

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Radu Gyr

Radu Gyr (2 mars 1905 à Câmpulung-Muscel - 29 avril 1975 à Bucarest, pseudonyme de Radu Demetrescu), militant de la Garde de fer, dramaturge, essayiste et journaliste roumain.

Fils de l'acteur Coco Dumitrescu, il effectua ses études secondaires au lycée Carol Ier de Cracovie avant de rejoindre l'université de Bucarest, où il obtint son doctorat en littérature et devint professeur adjoint auprès du professeur Michael Dragomirescu. Il rejoignit le mouvement légionnaire et devint un responsable local puis national, dirigeant notamment la région d'Olténie (sud-ouest du pays).

Il fut l'auteur de plusieurs chants légionnaires, notamment Sfanta Tinerete Legionara, l'hymne officieux du mouvement, l' Hymne à Mota et Marin, l'Imnului muncitorilor legionari, etc. Sa première composition avait été un poème dramatique composé à l'âge de 14 ans : În munți.

Il fut récompensé à de multiples reprises pour ses écrits, par la Société des écrivains roumains (à 4 reprises), l'Institut littéraire, ainsi que par l'Académie roumaine.

Il se lança dans une carrière littéraire diversifiée, écrivant aussi des contes pour enfants sous le pseudonyme de l'Oncle Raducu et collaborant à de nombreux journaux (Gândirea (la revue de Nichifor Crainic), Gândul românesc, Sfarmă-Piatră, Decembrie, Vremea, Revista mea, Revistă dobrogeană, Ramuri, Adevărul literar și artistic, Axa, Iconar, Cuvântul, Buna Vestire, Cuvântul tudențesc, etc.).

Il connut dès cette époque les camps de prisonniers sous la dictature royale de Carol II, en compagnie de Mircea Eliade, Nae Ionesco ou Mihail Polihroniade.

Durant le gouvernement national-légionnaire, il fut nommé directeur général des théâtres roumains. Sous sa direction fut fondé le Théâtre juif de Baraşeum qui devint plus tard le théâtre juif d'État (même s'il ne fonctionna pas avant janvier 1941 et la chute du gouvernement légionnaire).

Il fut ensuite arrêté par la police de Ion Antonescu et condamné à 20 ans de prison. Les autorités transformèrent sa peine en une quasi-peine de mort : il fut libéré pour être envoyé sur le front de l'Est dans le Bataillon Satara, comme nombre de légionnaires. Blessé, il put être rapatrié en Roumanie.

Avec l'invasion soviétique et l'occupation de la Roumanie, il fut arrêté, jugé, et écopa d'une peine de 12 ans de prison. Libéré en 1956, il est à nouveau condamné en 1958. Il s'agit cette fois d'une condamnation à mort à cause d'un poème jugé "subversif", Ridică-te Gheorghe, ridică-te Ioane! ("Debout Gheorghe, Debout Ioan!") qui appelait à la révolte des paysans par tous les moyens contre les suicidaires politiques agraires du gouvernement et à la collectivisation brutale. La peine fut ensuite commuée en prison à vie puis en 25 ans de travaux forcés.

Radu Gyr sera libéré en 1963, extrêmement diminué suite aux conditions d'incarcération (les autorités lui refusant par exemple tout soin bien qu'il fût gravement malade) car les autorités roumaines comprirent qu'elles pouvait mettre son talent à leur profit. Après sa libération, il collabora, avec notamment le père Ion Dumitrescu Borsa (le seul rescapé de l'équipe légionnaire envoyé sur le front espagnol), au journal Glasul Patriei (La voix de la Patrie) (plus tard rebaptisé Tribuna României), journal créé par la securitate pour les Roumains exilés.