Modeste Schwartz

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Modeste Schwartz est un auteur français.

Il a vécu en Roumanie jusqu'en 2018, puis en Hongrie. Après un séjour en septembre 2020 en Biélorussie, il séjourne en Suède durant l'hiver 2020-2021, puis revient vivre en Hongrie.

Ouvrage Le Magicien de Davos

Ouvrages

Entretiens

Interview par Monika Berchvok : “Le féminisme est la cinquième colonne de la bourgeoisie.”

Avec plus de quinze années passées en Roumanie et en Hongrie, Modeste Schwartz s’est spécialisé dans le suivi des politiques danubiennes. il est un chroniqueur régulier du Visegrád Post. Ancien élève de l’École Normale Supérieure et linguiste, il vient de publier un curieux essai sur le féminisme chez Culture et Racines : Yin, l’Occident comme Cunnicratie. Ses propos iconoclastes et quelque peu provocateurs n’engagent bien sûr que lui.

Modeste Schwartz
Yin. L'Occident comme cunnicratie
Modeste Schwartz

RIVAROL : Pourquoi, d’emblée, déconseiller la lecture de votre livre aux femmes ? Cela n’est pas justement le meilleur moyen d’attirer la curiosité de la Pandore qui sommeille en chaque lectrice ?

Modeste SCHWARTZ : Effectivement, c’est une sorte de dilemme du prisonnier. En réalité, il a toujours existé un « ésotérisme masculin » (dans une formulation moins ampoulée : des « conversations entre hommes »), de même qu’un « ésotérisme féminin ». C’est au féminisme que revient le “mérite” d’avoir fait accroire aux femmes que toute manifestation d’un ésotérisme masculin cache une conspiration hostile à leurs “droits” (comme si elles constituaient, collectivement, une ethnie, ou une classe sociale) — d’où la curiosité (maladive au sens propre) que suscite de nos jours ce genre d’avertissements chez beaucoup de femmes. Or l’avertissement est sincère : c’est un texte dont le ton est viril (donc nécessairement choquant ou blessant, par endroits, pour beaucoup de femmes), et dont l’ambition n’est pourtant pas de blesser ou d’offenser quelque femme que ce soit, mais d’inciter les hommes à se décider à réapprendre à cœxister avec elles d’une façon humainement correcte (c’est-à-dire, dans ma vision des choses : familiale). Pourquoi, donc, lire un livre qui ne vous est pas destiné, et dont les premières pages vous préviennent d’emblée qu’il va vous blesser ? Parce que l’individu occidental (ou “moderne” : pour moi, ces deux adjectifs sont synonymes) est essentiellement faustien : il a la passion de l’interdit. Ou du moins, il l’avait, tant que cet Occident avait encore des conquêtes devant lui. Maintenant qu’il est mondial, il ressemble plus au Faust des dernières scènes, tremblant misérablement devant la mort, masque sur le nez, revenu en enfance et puérilement fasciné par une hypnose médiatique qui sous-entend en permanence que l’immortalité devrait être son état naturel. Jadis, les Chrétiens voulaient ressusciter dans la gloire du Christ. Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux hélas espèrent prolonger inutilement des existences de zombies en obéissant aux consignes irrationnelles d’une caste pseudo-scientifique. Sic transit.

R. : Quelle est votre définition de cette cunnicratie qui domine le monde post-moderne pour vous ?

M. S. : Je vous répondrai en citant YIN, puisque j’y ai poussé la désuétude jusqu’à définir les notions que j’emploie : « La cunnicratie n’est pas une gynocratie. Elle constitue une forme d’organisation sociale de la masse dominée, non un régime politique — et encore moins un trait marquant des véritables élites dominantes, qui puisent dans divers crédos ésotériques les moyens d’échapper elles-mêmes aux intoxications qu’elles propagent dans la masse hébétée de l’humanité. La cunnicratie ne signifie donc pas le moins du monde qu’on trouverait une majorité de femmes au sommet de la pyramide sociale — bien au contraire : plus la modernité s’aggrave, plus on y trouve de mâles, d’une virilité certes dégénérée dans de multiples perversions, mais en aucun cas atteinte d’effémination. La cunnicratie constitue d’ailleurs un des piliers du pouvoir de ces grands prédateurs économiques et sexuels, dans la mesure où elle implique que la base de la société soit essentiellement constituée d’hommes dominés dans leurs aspirations, leurs goûts et leur culture, par un middle-management de femmes — garantie d’une plèbe féminisée, donc doublement soumise. Plus faciles à intimider et à manipuler, certaines femmes sont littéralement devenues les capos du Theresienstadt mondial : leur médiation permet au système de réaliser d’importantes économies de surveillance et de violence directe. En effet, quand on naît homme dans une société occidentale de la modernité tardive ou de la postmodernité, avant même de pouvoir envisager de s’affranchir du joug de la banque, il faut avoir secoué celui de son allié dans la place : le féminisme, cinquième colonne de la bourgeoisie. »

R. : Le féminisme est pour vous un produit de la société libérale et l’aboutissement du déclin des valeurs occidentales. En quoi est-il la maladie « sénile et terminale » de l’Occident actuel ?

M. S. : Un malentendu a dû se produire. Je ne vois pas du tout ce qu’on appelle généralement « le féminisme » (et qui renvoie pour moi à un malaise plus général, que j’appelle YIN) comme une sorte de déclin des « valeurs occidentales », mais au contraire comme leur aboutissement, leur perfection, leur apogée. Même si je ne suis pas un spenglérien “intègre”, à ce point de la discussion, un renvoi à Spengler est utile : l’Occident, c’est la “culture” (au sens que donne Spengler à ce mot) qui, donnant ses premiers signes de vie politique au moment des croisades, a dominé le deuxième millénaire de l’ère chrétienne. Le grand mérite de Spengler, à mon sens, est d’avoir reconnu qu’en dépit de son constant recyclage de symboles et de discours chrétiens, ce que l’on appelle communément l’Occident n’a rien à voir avec la chrétienté. Pour ma part, j’ajouterais même que c’est son (ou leur) exact contraire. De ce point de vue, l’expression « maladie sénile », elle, n’est pas si mal choisie, dans la mesure ou l’analogie a ceci d’exact que l’Occident actuel ne meurt d’aucun pathogène importé (ayant au contraire réussi à transmettre ses propres virus à tout le reste de l’humanité — comme aucune autre culture avant lui), mais de l’accomplissement de sa propre dynamique culturelle. Evidemment, ceux qui mettent consciemment en œuvre ce dernier acte de la sénescence occidentale (à travers ce qu’eux-mêmes, entre eux, appellent “RESET”, mais que leurs media asservis vous servent sous le nom de « crise sanitaire ») pensent probablement qu’il y aura un “après” (transhumain, robotique, ou que sais-je). Ils me font plutôt l’impression d’une bande de drogués organisant un suicide collectif. Et, à la rigueur, qu’importe : les chapitres de l’histoire terrestre ultérieurs à une éventuelle extinction de mon espèce m’intéressent assez peu. D’ailleurs, je pense qu’en fin de compte, ils vont échouer. C’est un “reset” spontané, pour ainsi dire naturel, qui va avoir lieu — par le chaos et la destruction. La bonne nouvelle, c’est qu’ensuite, l’Occident actuel appartiendra enfin au passé.

R. : Ne pensez-vous pas que d’autres facteurs plus importants (économiques, politiques, démographiques…) entraînent et expliquent ce déclin, cette dégénérescence ?

M. S. : Quel déclin ? Si vous pensez au fameux « déclin de l’Occident », la question trahit une mauvaise connaissance des sources. Pour Spengler, qui a forgé cette expression, tout ce à quoi on assiste actuellement (et notamment celles des évolutions actuelles qui déplaisent aux “conservateurs”) ne manifeste absolument pas le déclin de l’Occident, mais bien plutôt son apogée. Que cette apogée (toujours dans le système de pensée de Spengler) ne puisse être suivie que d’une extinction est exact, mais cela n’a rien à voir avec tel ou tel facteur parasitaire et/ou extérieur (qu’on le définisse comme “économique” ou “politique”). Si l’on s’en tient au terrain plus étroit de la démographie, on peut effectivement diagnostiquer un déclin de la fécondité dans le monde industriel et sa périphérie culturellement dépendante. Mais ici, cette dénatalité n’est pas le « facteur explicatif » de quoi que ce soit, mais le phénomène (de déclin) lui-même. Dans l’immense majorité des cas, il n’existe pas de causalité externe convaincante. Les Occidentaux (et péri-Occidentaux : Europe de l’Est, etc.) actuels ont moins de raisons de pratiquer le malthusianisme qu’aucune autre population humaine connue de l’histoire : ils disposent de plus de sécurité, de plus de ressources, de plus de mètres carrés de bâti chauffable, vivent plus longtemps, mangent plus et souvent mieux, etc. La cause prédominante est culturelle : en fin de parcours, l’Occident a fini par se débarrasser de sa vieille ennemie, la famille. Or, en-dehors du « module famille », le logiciel de Sapiens Sapiens n’a plus aucune raison de conduire son “hardware” (l’individu) à la procréation. Certaines femmes, certes, sacrifient encore au rite de la parturition, à titre « d’expérience à faire » (d’où le boom de la “monoparentalité”) ; expérience bien entendu décevante (le logiciel prévoyait qu’elles offrent des enfants à des pères et à des lignées, pas qu’elles « s’en fabriquent » dans leur coin), donc rarement renouvelée. Or, le reste de ce qui alarme généralement ceux que l’évangile du progressisme n’a pas totalement convertis, loin de l’expliquer, découle au contraire de cette faille centrale. C’est notamment le cas des phénomènes migratoires, qui répondent pour l’essentiel à la volonté qu’ont les maîtres du système de remplacer le renouvellement générationnel naturel par des importations de chair humaine exotique. Présenter cette volonté comme une « conspiration maléfique » en vue de « supprimer les nations européennes », comme certains le font à l’extrême-droite, relève de l’ustéron-protéron (mettre la charrue avant les bœufs) : pour que des millions d’extra-européens puissent s’installer en un temps record sans susciter de révolte massive des autochtones, il fallait que lesdites nations fussent préalablement réduites à l’état d’illusions folkloriques. Et en effet, en dehors de vagues nostalgies idéologiques, pourquoi des humanoïdes sans ascendants ni descendants auraient-ils des identités nationales ou religieuses ? Décrire une population sous 2 enfants/femme comme “nation”, c’est une plaisanterie.

R. : L’idéologie LGBT+ semble en passe de détrôner le féminisme comme “pilier” du système. Comment cette nouvelle tendance travaille contre les femmes ?

M. S.: Pas du tout. Si vous relisez plus attentivement mon ouvrage, vous remarquerez que je vois au contraire l’idéologie LGBT comme un prolongement naturel du féminisme devenu norme sociale. Par ailleurs, votre question assimile « détrôner le féminisme » à « travailler contre les femmes », ce qui constitue justement le mensonge de base du féminisme. A commencer par l’idée qu’on pourrait « travailler pour/ contre les femmes/les hommes », c’est-à-dire que “hommes” et “femmes” constitueraient des peuples ou des classes sociales. La fausseté d’une telle approche a été largement dénoncée longtemps avant YIN. Mais j’irai plus loin : la véritable misogynie, c’est de chercher à saper la traduction culturelle de la sexuation humaine. Le féminisme fait de la femme « un homme comme un autre ». Aimer un être jusqu’à vouloir le priver de son essence, ça doit être le genre d’amour que le serpent éprouve pour la souris. A noter, néanmoins, que les souris continuent, en général, à éviter la proximité des serpents, alors que les femmes occidentales adorent le féminisme. Cela nous apprend que plus une espèce est culturelle, plus elle est exposée à un risque d’extinction par dégénérescence culturelle.

R. : Comment considérer les rapports de séduction en Occident ? Pensez-vous que l’amour est devenu un produit comme les autres ?

M. S. : La première question est pour moi tautologique, dans la mesure où la séduction n’existe, conceptuellement, qu’en Occident — allons plus loin : que l’Occident est séduction. L’Occident, c’est Faust — et bien sûr aussi Méphisto — et surtout : ce n’est rien d’autre. Mais, pour recentrer ma réponse sur le terrain des rapports entre les sexes, l’Occident, c’est surtout, avant tout, Don Juan. Or, tout comme le capitalisme (la société bourgeoise) n’est que combustion des ressources morales « d’Ancien Régime », le carburant du donjuanisme est l’innocence qu’il consume. Donc, plus d’innocence — plus de séduction. A force d’élever les petites filles comme si elles étaient des petits garçons, on a effectivement créé un univers où la séduction hétérosexuelle n’a plus aucun sens, et où l’hétérosexualité résiduelle (ou « hétérosexualité technique ») actuelle, après avoir déjà importé tant de codes culturels de la « culture gay », pourrait tout aussi bien adopter la backroom comme solution à son creux immunitaire actuel. Bien entendu, cela correspond si peu aux attentes divergentes (car en partie biologiques) des hommes et des femmes que cela a, finalement, peu de chances de se produire. La civilisation de la séduction semble plutôt devoir se terminer en marasme asexuel — surtout maintenant qu’est apparu un deuxième préservatif à port obligatoire (celui qu’on vous oblige à mettre sur le nez). Votre seconde question me donne aussi l’occasion d’une de ces inversions dont De- bord avait le goût : historiquement, ce n’est pas « l’amour qui s’est dégradé en marchandise », mais bien au contraire notre mercantilisme tout entier qui dérive de la façon dont nous concevons l’amour — c’est-à-dire comme expression du désir (je renvoie ici vos lecteurs aux pages inoubliables que Pierre Boutang a consacrées à ce sujet). A partir du moment où l’amour (conçu traditionnellement, comme l’union de l’homme et de la femme) ne construit plus rien et ne tient plus compte de rien (opinion des aînés, des familles, intérêt de la communauté ethnique et/ ou confessionnelle, etc.), il constitue déjà un « acte de consommation » (réciproque, dans le « meilleur des cas ») qui est son propre horizon — et tel était déjà le cas dans l’Europe du donjuanisme vieillot. Alors, bien sûr, de la séduction en dentelles à la backroom, il y a encore une petite glissade esthétique, qui frappe les esprits superficiels. Mais, pour quiconque sait prendre de la hauteur historique, c’est un détail insignifiant : l’essentiel est de comprendre que le ver était dans le fruit.

R. : Vous vivez en Europe de l’Est. Ce « paradis perdu » de la féminité est sur le point d’être normalisé par les standards occidentaux dans ce domaine ?

M. S. : L’Europe de l’Est, zone qui se conçoit elle-même comme la périphérie arriérée du monde occidental, est le théâtre d’un simple « décalage horaire » (ou, pour le dire plus pompeusement : géoculturel) d’avec sa métropole coloniale occidentale. Elle est donc « en voie de normalisation » depuis une demi-douzaine de siècles, courant constamment derrière sa locomotive occidentale — cette dernière prenant néanmoins bien soin de ne jamais se laisser rattraper, sans quoi on finirait par confondre locomotive et wagons. Or, il est possible, en effet, qu’on observe ces derniers temps, parmi les nombreux phénomènes d’accélération qui ont suivi la chute de l’URSS (c’est-à-dire la fin de la modernité schizophrène), une réduction accélérée de cet écart. Pour filer la métaphore ferroviaire entamée et rester dans un cadre spenglérien, il y aurait une certaine logique à ce que, une fois la locomotive bloquée (par le butoir de son terminus), l’élan des wagons mal freinés les projette contre cette dernière. Compte tenu du rythme actuel de l’histoire, on devrait bientôt être fixés sur ce point (comme sur beaucoup d’autres) : nous vivons un âge de révélations (en grec : un âge apocalyptique).

R. : Le Yin et Yang doivent s’accorder et s’équilibrer pour vous ? Un retour au féminin authentique n’est-il pas l’antidote au féminisme ?

M. S. : Si cette idée n’était que l’opinion de ma modeste personne, je pense qu’on pourrait y passer outre. Mais il se trouve que c’est ce qu’affirment plusieurs millénaires de tradition métaphysique, sur tous les continents et dans pratiquement toutes les aires confessionnelles. Pour le réactionnaire convaincu que je suis, les idées anciennes sont nécessairement bonnes : leur ancienneté nous indique avant tout qu’elles ont aidé leur porteurs (individus et sociétés) à durer particulièrement longtemps. En biologie aussi, l’originalité, c’est le propre des cellules cancéreuses, et donc des organismes qui font long feu.

R. : Vous remettez à l’honneur le pater familias. En quoi incarne-t-il la virilité positive ?

M. S. : Si la virilité est le caractère des hommes (donc nécessairement humains) et non une simple masculinité biologique (applicable à l’ensemble du règne animal), alors il n’y a de virilité que positive. Ou, plus exactement, les virilités destructrices (je donne dans YIN l’exemple des héros du roman et film Fight Club, mais le futurisme ou Weininger font tout aussi bien l’affaire) usurpent ce nom, n’étant en réalité que des masculinités (voire masculinismes) : des conduites, à proprement parler, sous-humaines. Or la virilité (nécessairement) positive est aussi nécessairement familiale. La testostérone n’est pas un privilège des mâles humains. Mais le courage raisonné qui leur sert à défendre leur famille l’est. Les combats de coqs doivent rester une spécificité de l’adolescence : d’un âge ingrat, certes incontournable, mais qui doit passer. L’âge adulte, c’est l’état familial — opinion qui, nota bene, ne va pas à l’encontre des canons catholiques ou orthodoxes, dans la mesure où le célibat (monacal ou non) de ces religions est explicitement envisagé comme un mariage mystique. Les sociétés traditionnelles ignorent purement et simplement le célibat séculier, forme de vie anormale quand elle se prolonge — et dont l’Occident finissant a, au contraire, fait la forme de vie dominante de ses citoyens. Evolution qui (comme les développement cancéreux en général) ne devrait, heureusement, pas durer trop longtemps.

Yin — l’Occident comme Cunicratie, Culture et Racines, 2020.

Note de la rédaction de Rivarol : « Si ce livre contient des idées intéressantes et originales à certains égards, de nature à alimenter la réflexion, nous tenons toutefois à alerter nos lecteurs sur certains passages très critiques et plus que contestables sur l’Eglise catholique. Car s’il est nécessaire d’attaquer la Contre-Eglise de Vatican II, et sur ce point l’auteur a bien sûr raison, on ne saurait en revanche critiquer l’Eglise catholique et son être historique en tant que tels. »

  • Entretien publié in : Rivarol, n°3448, 25 novembre 2020.

Autres interviews

  • interview du 30 août 2020 pour Breizh-info : [4]

Liens externes

  • Compte Twitter de Modeste Schwartz : [7]