Laurent Leclercq

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Laurent Leclercq (1974- ) est un militant de Terre et peuple et ancien élu MNR condamné pour meurtre.

Ayant commencé à militer au Front national en 1992, Laurent Leclercq rejoint le Mouvement national républicain en 1998 et est élu au conseil municipal de Dreux, sous cette étiquette, en 2001.

Ayant suivi Pierre Vial quand celui-ci quitta le MNR, il se déclare, à partir de 2003, "élu identitaire" du groupe municipal indépendant "Dreux-Identité".

Il se rapprocha ensuite du Bloc identitaire. A ce titre, les 10 et 11 novembre 2007, il participa, comme intervenant, à la Convention identitaire 2007 de Beaune.

Aux élections municipales de 2008, il sera à la tête d'une liste identitaire à Dreux ("Dreux identité française") soutenue par le Mouvement national républicain et le Bloc identitaire[1], qui n'obtiendra que 4,30 % des suffrages (355 voix).

En septembre 2008, il assista encore à l'Université d'été des Identitaires, avant de rompre avec ceux-ci, préférant lier son sort à celui de la Nouvelle droite populaire en entrant au conseil national de cette organisation.

Le 22 juin 2009, lors d'un solstice d'été organisé par la bannière d'Ile-de-France de Terre et peuple, dans une propriété lui appartenant à Saint-Denis-des-Coudrais (Sarthe), il assassina, d'un coup de couteau de chasse dans le dos, le militant nationaliste Christophe Lindeneher, 28 ans.


Le 8 novembre 2012, il a été condamné à 12 ans de prisons pour son acte.

Texte à l'appui

Coup de couteau et ego malmené aux assises

Compte rendu d'audience d'Igor Bonnet pour Ouest-France, le 7 novembre 2012.

Laurent Leclercq, qui a fêté ses 39 ans hier, comparait devant la cour d'assises de la Sarthe pour « coups mortels ». Il est jugé pour avoir mortellement frappé un homme lors d'une fête en 2009 à St-Denis-des-Coudrais. Cet ancien élu d'extrême droite et organisateur de la soirée a-t-il agi parce que son rôle de «chef» était mis à mal ?

Il cite volontiers Voltaire et de Gaulle pour étoffer ses propos. Laurent Leclercq n'est pas seulement cet homme cultivé qui dit être « passionné d'histoire, de géopolitique et de l'époque napoléonienne ».

Depuis hier et jusqu'à jeudi, ce technico-commercial de 39 ans est jugé devant les assises de la Sarthe pour avoir causé la mort de Christophe Lindeneher, 38 ans, tué d'un coup de couteau dans le dos le 21 juin 2009 à Saint-Denis-des-Coudrais.

Ce jour-là, une fête païenne célébrant le solstice d'été organisée dans un champ par Terre et peuples, une association dite culturelle et identitaire visant à mettre en valeur l'identité européenne, tourne au drame.

Trois ans et demi plus tard, c'est devant la justice que l'ex-conseiller municipal MNR (extrême droite) de Dreux (Eure-et-Loir) - qui comparaît libre après un an de détention provisoire - doit répondre de son geste fatal. Victime perpétuelle ? C'est paradoxalement ainsi que cet homme corpulent, au front fuyant et au crâne dégarni, est d'abord apparu lors de cette première journée d'audience essentiellement consacrée à sa personnalité.

Imperméable beige et voix posée, Laurent Leclercq ne se démonte jamais. Ses 40 jours aux arrêts pendant le service militaire ? « Des gens qui ne m'appréciaient pas ! » Son rapatriement anticipé d'ex-Yougoslavie où il effectuait une mission de maintien de la paix de trois mois ? « Un rapatriement sanitaire », balaie l'accusé qui a pourtant été mis à la porte de la Grande muette dès son retour. Avant de se voir empêcher d'entamer une carrière dans la gendarmerie.

Des condamnations pour violence et outrage

Les appréciations de ses supérieurs de l'époque sont pourtant sans appel : « Il veut montrer que son grade lui confère du pouvoir », raconte un capitaine. « Imbus de lui-même », « tient des propos racistes », « autoritaire, psychorigide, manque de contrôle », estiment d'autressoldats.

Malgré trois condamnations inscrites à son casier pour des affaires de violence et d'outrage à personne dépositaire de l'autorité publique, l'accusé continue également de clamer son innocence. « À chaque fois, vous dites que c'est une erreur », lui fait remarquer le président Roucou.

Entraînant le tribunal dans de longues digressions qui noient les débats, dans des détails le plus souvent inutiles, Laurent Leclercq sait aussi bien manier la langue de bois que l'esquive.

La nature de l'association Terre et peuple dont il est membre depuis 2007 avant d'en devenir le responsable régional ? « C'est son côté sportif et culturel qui m'a plu », assure-t-il. Et qu'importe si la page d'accueil du site de l'association offrait encore hier midi une affiche s'inquiétant que « l'homme blanc soit en voie d'extinction ».

Quant à la présence d'armes, de photo de Berlin croulant sous les drapeaux nazis ou d'autres documents du troisième Reich découverts dans sa chambre, Laurent Leclercq évoque seulement « des recherches historiques ».

Les experts qui l'ont rencontré en dressent un profil psychologique particulier. « Occuper la place de chef est pour lui un objectif permanent », estime l'un d'eux. « Il est attaché à une représentation de soi en tant que leader », note le psychologue Jadech qui brosse le portrait d'un homme « à l'ego surdimensionné et au narcissisme très important ».

Le soir du drame, la victime et un de ses amis auraient eu des mots durs à son encontre. Se moquant ouvertement de lui et de son organisation de la soirée. « Inenvisageable de lui faire ça. On en revient toujours à la question de l'ego », conclut le psychologue.

Les débats reprennent ce matin.

Compte-rendu d'audience de L'Echos républicain, le 8 novembre 2012.

Même si leurs penchants pour l’extrême droite les rapprochent, les témoins de la mort d’un Rambolitain de 28 ans, tué d’un coup de couteau, ne dédouanent pas l’ancien élu drouais.

Laurent Leclercq, conseiller municipal passé du FN au MNR (2001-2007), organisait une fête, le 21 juin 2009, dans la Sarthe (voir notre édition d’hier). Une participante, Catherine, raconte, hier, à la cour d’assises du Mans :

« J’ai vu Christophe Lindeneher qui marchait, et Laurent Leclercq, qui arrivait comme un boulet derrière lui, le dépasser. Quasi immédiatement, il est tombé à genoux, face contre terre, comme un pantin. Sa bouche était pleine de sang. »

Touché dans le dos, le Rambolitain, père d’un petit garçon, ne se relèvera pas. « Mon frère hurlait “c’est un fou ! Il a tué un camarade !” » Les témoins ont vainement tenté de le sauver : « Monsieur Leclercq, lui, restait de marbre. »

L’accusé, décrit comme rigide, soucieux de s’ériger en toutes circonstances en leader absolu, aurait multiplié les remarques ce soir-là.

Un autre témoin rapporte : « À un moment, il a dit d’arrêter cette “musique de merde”, sans quoi il jetterait les baffes dans le feu. Avec Christophe, on a discuté tout bas du comportement de Leclercq. Mais il nous a entendus. On l’a vu surgir de nulle part, il a hurlé, le visage déformé par la haine ».

Laurent Leclercq reste impassible devant la cour. « Vous dites ne pas avoir voulu la mort de Christophe Lindeneher. Dont acte. Mais le geste de porter un coup de couteau était un geste volontaire?? », lui demande le président. L’ex-élu de Dreux digresse, esquive. Mais le président ne lâche pas, et obtient une réponse du bout des lèvres : « Oui ».

Laurent Leclercq se crispe, semble frustré d’avoir perdu la face sur ce coup-là, lui que tous décrivent comme un homme qui aime dominer : « Et qui pète les plombs lorsqu’on ne va pas dans son sens. »

Le procès reprend ce matin. Verdict dans l’après-midi. L’ancien conseiller municipal eurélien risque quinze ans de réclusion criminelle.


Lien externe

  • A cette occasion un communiqué en date du 29 février 2008 du Bloc identitaire, publié sur le site de l'agence Novopress, annonça que "Fabrice Robert, président du Bloc identitaire, se rendra lundi 3 mars à Dreux pour soutenir Laurent Leclercq et la liste Identité française. Il y tiendra une conférence de presse et participera – aux côtés des responsables de la liste – à une visite militante de la ville."