Lajos Marton

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Lajos Marton, né le 27 avril 1931 à Pósfa (Hongrie), est un militant anticommuniste et nationaliste-révolutionnaire hongrois.

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Officier dans l'armée hongroise, il a été l'un des commandants de l'insurrection de Budapest en 1956.

Réfugié en France, il prend part au combat pour l'Algérie française. Il sera l'un des trois Hongrois qui participèrent à l'attentat du Petit-Clamart.

Il est considéré comme une figure du nationalisme révolutionnaire, non seulement en Hongrie et en France, mais dans la plupart des pays d'Europe.

Biographie

Lajos Marton est né en 1931 dans une famille paysanne à Pósfa, un village de l'ouest de la Hongrie. Excellent élève, il veut devenir officier, et intègre très vite l'état-major de l'armée de l'air où il a accès à des informations importantes sur l'organisation du Pacte de Varsovie. Il constitue des dossiers qu'il transmet à l'OTAN par l'intermédiaire de l'Ambassade des États-Unis.

La révolution hongroise

En octobre 1956, Marton est l'un des commandants politiques et militaires de l'insurrection anti-communiste.

Quand l'armée soviétique envahit à nouveau la Hongrie et écrase le soulèvement en novembre 1956, il parvient à prendre la fuite et à se réfugier en France. La justice hongroise le condamnera à mort par contumace en 1959.

Le combat dans l'OAS

En France, Lajos Marton se lie rapidement aux milieux militants de la Droite nationale et à certains militaires.

Il participe en mai 1958 à l’opération Résurrection qui force la main aux dirigeants de la IVème République agonisante à céder le pouvoir au général De Gaulle, qui promet la sauvegarde de l’Algérie française. Révolté par la politique gaulliste et bouleversé par la tragédie des Pieds-Noirs, Lajos Marton choisit par patriotisme à l’égard de son pays d’adoption de rejoindre les rangs de l’OAS.

L’échec de justesse de l’attentat du Petit-Clamart ne décourage pas Marton et ses amis, qui préparent un nouvel attentat. Mais la majorité des membres du groupe est arrêtée, dont le colonel Bastien-Thiry qui sera fusillé en mars 1963. Refusant de quitter la France, Lajos Marton parvient à vivre plus d’un an dans la clandestinité.

Arrêté en septembre 1963, Lajos Marton a droit à un nouveau procès, où il écope d'une peine de 20 ans de prison. Comme la plupart des combattants de l'OAS, il sera gracié et libéré en 1968. Il obtient la nationalité française par son mariage en 1978.

Au Tchad

En juillet-août 1983, Lajos Marton fait partie du Commando Omega en tant que "conseiller technique" dans le cadre de l'intervention de la DGSE au Tchad, pour préparer l'Opération Manta qui repoussa une offensive sur le Tchad composée de rebelles tchadiens menés par Goukouni Oueddei et dirigée en sous-main par Mouammar Kadhafi.

Marton et la chute du communisme

Il conte ses souvenirs dans le livre Il faut tuer de Gaulle, publié en 2002, avec notamment des détails inédits sur l'attentat du Petit-Clamart. Ces mémoires sont éditées en 2003 en Hongrie sous le titre Meg kell ölni De Gaulle-t.

À partir de 2004, Lajos Marton effectue des démarches en Hongrie pour avoir accès aux archives secrètes communistes le concernant. Il obtient plus de 1 100 pages le concernant. Parmi toutes les informations révélées par ces archives secrètes, on y apprend notamment que les services secrets communistes hongrois ont essayé d'utiliser l'attentat du Petit-Clamart pour brouiller les relations franco-allemandes, en tentant de faire accréditer la thèse que les trois Hongrois de l'attentat avaient été recrutés par les services secrets ouest-allemands.

La découverte de ces documents secrets ainsi que le souhait de compléter son récit (en partie remanié par les Éditions du Rocher) a poussé Lajos Marton a rééditer ses mémoires en 2011, en France comme en Hongrie.

Publications

En hongrois

  • Meg kell ölni De Gaulle-t, Kossuth Kiadó, 2003
  • Életem a Hazáé, Hatvannégy Vármegye Alapítvány a Magyarság Önrendelkezéséért, 2011.

En français

  • Il faut tuer de Gaulle, Éditions du Rocher, 2002, 208 p.
  • Ma vie pour la patrie ! Espionnage en Hongrie pour l´OTAN. Budapest 1956. L'attentat du Petit-Clamart. Guerre-éclair au Tchad, Éditions des Amis du livre européen, 2012, 376 p.

DVD

  • Une âme, deux patries, un idéal, Entretien exclusif avec Lajos Marton, 2004, 2 h 00.

Liens externes

  • Emission consacrée aux soixante ans de l'insurrection de Budapest sur Méridien Zéro: [1]
  • Entretien sur TV Libertés, Zoom – Exclusif : Budapest 1956 raconté par l’ancien insurgé hongrois Lajos Marton, 24.10.2017 : [2]