Julien Quemener
Julien Quemener était un supporteur du club de football du Paris-Saint-Germain. Le 23 novembre 2006, il est tué par un policier dans des circonstances controversées.
Les faits
Le 23 novembre 2006, après une victoire chez les Nord-Irlandais de Derry City (2-0) et un match nul en Roumanie, face au Rapid Bucarest (0-0), le club parisien PSG accueille l’Hapoël Tel-Aviv en Coupe d’Europe et s’incline finalement 4-2, ce qui est considéré comme une humiliation par les supporteurs présents dans le stade du Parc des Princes.
À la sortie du stade, la situation se tend entre supporteurs parisiens et supporteurs du club israélien. Un supporteur de confession juive est alors coursé (Yaniv Hazout, 23 ans) par d’autres, alors qu’il rentre chez lui avec des amis. « Je me suis mis à courir quand je me suis senti menacé par les personnes qui couraient derrière moi », témoigne-t-il à l’époque sur les ondes de RMC.
De faction sur la place de la Porte de Saint-Cloud, Antoine Granomort, un policier noir en civil au service régional de la police de transports parisiens, intervient alors. Le fonctionnaire sort de sa voiture, mais sans brassard au bras, qui indiquerait alors son appartenance aux forces de police. Il est alors mis à terre par des supporteurs qui ne le croient pas, ce dernier n’ayant à aucun moment prouvé qu’il était policier. Paniqué et perdant tout sang froid malgré sa formation présumée, il tire une balle qui touche deux personnes, deux supporteurs du PSG : Mounir Douchaer, qui sera gravement blessé, et Julien Quemener, 25 ans, technicien en électro-ménager, qui décèdera sur le coup.
Suite de l'affaire
À la suite de la mort de Julien Quemener, une longue marche réunissant quelques jours plus tard supporteurs nantais et parisiens, à Nantes, se déroulera, sans aucun incident. Il n'y aura de même aucune déclaration politique. Surtout, la mort du jeune supporteur ne suscite aucune compassion dans la presse mainstream, certains journalistes allant même jusqu’à salir Julien Quemener pour son « appartenance » à la tribune Boulogne, qui avait la réputation d’être « d’extrême droite ».
Judiciairement, l’affaire sera vite enterrée alors que rien ne permet d’affirmer que la « victime » était en danger. Réfugiée dans un fast-food, celle-ci était ensuite rentrée tranquillement chez elle en ignorant tout du drame qui venait d’arriver. Le policier impliqué, quant à lui, était dans le collimateur de sa hiérarchie : impliqué dans une escroquerie à la carte bancaire, il sera limogé un an plus tard de la police.
Finalement, Antoine Granomort a bénéficié d’un non-lieu, la justice ayant estimé qu’il avait agi en état de légitime défense face « à un mouvement d’ultras », et cela malgré d’importantes zones d’ombre et de doutes.
Liens externes
- Chanson hommage du groupe de rock identitaire français Hôtel Stella en hommage à Julien Quemener : [1]
- Emission Terres de Sport de TV Libertés consacrée à la mort de Julien Quemener et à celle de Gabriele Sandri (supporter de la Lazio de Rome, tué le 11 novembre 2007), en 2016 : [2]
