Jean Gyselinx

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Jean Gyselinx (Bertrix, dans la province de Luxembourg en Belgique, 1898 - Temploux, dans la province de Luxembourg en Belgique, 1975) a été rédacteur et directeur du quotidien catholique belge L'Avenir du Luxembourg, résistant durant la Seconde Guerre mondiale et fondateur, avec Pierre Nothomb, de l'Académie luxembourgeoise.

Il a été membre du Verdinaso.

Parcours

Le site Internet du service du livre de la province de Luxembourg le définit ainsi :

« Après une candidature en philosophie et lettres aux Facultés Notre-Dame de la Paix à Namur, il s'orienta vers le journalisme, métier auquel il a donné le meilleur de lui-même.

Entré à La Métropole d'Anvers en 1920, il y tient la chronique des lettres et des théâtres, et fut, avec les Justin Sauvenier, Hubert Colleye, Maurice Gauchez, Fernand Demany, Désiré Denuit, Fernand Vissoul et d'autres, l'animateur de toutes les sociétés wallonnes qui regroupaient dans la métropole plusieurs milliers de francophones.

En 1924, il publie Les Frissons de l'ombre recueil de poème qui précéda d'un an une étude approfondie sur Notre Mouvement Littéraire et la Diffusion du Livre Belge, préfacée par Henri Davigon, et qui souleva, à l'époque, des controverses fécondes tout en fournissant au public l'occasion de connaître et d'apprécier les écrivains belges.

En janvier 1926, il faisait représenter au «Cercle artistique» d'Anvers Les révoltés satire des outrances multiformes d'un féminisme naissant. Peu après, c'était Le Signe pièce écrite en collaboration avec Fernand Vissoul, qui fut jouée à Anvers et par le Théâtre de Namur;

En 1927, Jean Gyselinx devient directeur-rédacteur en chef de L'Avenir du Luxembourg. À l'époque le journal n'était plus qu'un titre qui avait survécu à la première guerre mondiale. Il accepta, écrit Camille Decker, «la périlleuse mission de lui rendre une âme, avec les moyens matériels et un effectif de plus réduits».

Son sens chrétien ne lui permettant pas de transiger avec un reniement de la liberté et des institutions parlementaires démocratiques, il mena, jusqu'en 1940, un dur combat contre l'exploitation du scandale à laquelle se livrait Léon Degrelle. Il fustigea l'erreur et la trahison avec une ténacité d'Ardennais, tout en restituant à L'Avenir du Luxembourg l'essor que lui avait, en son temps, imprimé son prédécesseur Camille Joset.

Il continua de taquiner la muse Le cœur inapaisé (1933), et sa collaboration à maintes revues littéraires, les solides amitiés nouées dans le milieu culturel de la province devaient l'amener à fonder, avec Pierre Nothomb, l'Académie luxembourgeoise.

«Plume brisée» pendant la guerre 40-45, Jean Gyselinx, qui venait de publier ses Stances d'exil (Éd. du Sorbier, 1945) devait terminer les quinze dernières années de sa carrière comme Rédacteur en chef de «La Métropole» dont il fut l'éditorialiste quotidien et le critique d'art averti.

Il n'avait pas quitté sans regret son terroir natal. En 1969, lors du septante-cinquième anniversaire de L'Avenir du Luxembourg, il confessait «Je regrette Arlon et le Luxembourg parce que je m'y suis senti dans mon propre milieu, que j'y ai compté de vrais amis et surtout parce que j'y ai beaucoup espéré et lutté, très fier de la mission exaltante et difficile qui m'avait été confiée».

Résistant de la première heure, il était titulaire de hautes distinctions honorifiques. »

Ouvrages

  • Notre mouvement littéraire et la diffusion des oeuvres belges, Éd. de la Persévérance anversoire, Anvers, 1923.
  • Le Frisson de l'Ombre, Éd. de la Métropole, Anvers, 1924.
  • (Avec Fernand Vissoul), Le Signe, Éd. de la Persévérance anversoire, Anvers, 1926.
  • Le cœur inapaisé, Éd. du Panthéon, Anvers / Éd. Clartéistes, Paris, 1933.
  • Stances d'exil, Éd. du Sorbier, Arlon, 1945.

Sources

  • COLLECTIF, Joris Van Severen, Jaarboek 22, Studiecentrum Joris Van Severen, Ieper, 2018, p. 110 et 120.
  • JANSSENS Patricia, Les Dinasos wallons : 1936-1941, mémoire de licence en histoire, 1981-82, université de Liège, p. 209.

Liens externes

Service du livre de la province de Luxembourg : [1]