James-Albert Mathez

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James-Albert Mathez, né en 1897 et décédé en 1974, était un médecin suisse. Il s'est engagé en faveur des thèses du révisionnisme historique.

Biographie

Il obtient son doctorat en médecine en 1924 à l'Université de Genève.

Il rédige en 1965 l'ouvrage Le passé, les temps présents et la question juive. La Fédération suisse des Communautés israélites (FSCI) engage le 27 janvier 1966 des poursuites pénale et civile contre lui[1]. En juillet 1969, il est jugé par le Tribunal correctionnel de Vevey, en compagnie de Philippe Lugrin[2]. Accusé de « provocation publique au crime, d'atteinte à la liberté de croyance et de culte et de diffamation », il est condamné à trente jours de prison ferme, au payement des quatre cinquièmes des frais de la cause, à la destruction intégrale des exemplaires qui restent de son livre et à la publication du jugement dans deux journaux. Lugrin, accusé de « complicité », est acquitté. Toutefois, il faut noter que la Cour déclare que « la publication d'un livre antisémite n'est pas plus condamnable que celle d'un ouvrage prosémite » et que le tribunal n'a pas à se prononcer sur la qualité littéraire ou la valeur historique d'un livre. En revanche, le tribunal a estimé que « dans les passages incriminés, l’accusé Mathez prêche la violence contre les Juifs ; il a contesté qu’en parlant de pogroms il ait préconisé les massacres. C’est pourtant là le sens communément donné à ce mot. Mais même si Mathez n’a pas demandé la mort des Juifs, il a, à tout le moins, clamé qu’il fallait les dépouiller de tous leurs biens. Il a ainsi clairement incité ses lecteurs à voler les Juifs, voire même à se livrer sur eux à des brigandages. Ce sont là des crimes selon la terminologie du Code pénal (articles 9, 137, 139) », qu'il « a offensé la religion juive d'une manière vile et basse », et qu'ainsi les délits de provocation au crime et d'atteinte à la liberté de croyance sont réalisés[3].

Publications

  • Le passé, les temps présents et la question juive, 1965, 728 p.

Notes et références

  1. « R.-L. Berclaz : “la répression politique est toujours l’aveu d’un échec” », Rivarol, no 3625, 31.7.2024.
  2. Philippe Lugrin (1903-1987), pasteur protestant (démissionnaire en 1934), militant du Front national, de l'Union nationale, puis du Mouvement national suisse. Arrêté en 1941 pour activité politique illégale aprsè un séjour en Allemagne, accusé en 1942 d'être impliqué dans l'assassinat d'un marchand de bétail juif, il s'exile à Paris puis à nouveau en Allemagne. Il est condamné en 1947 à vingt ans de réclusion pour instigation au meurtre. Il sort de prison en 1960.
  3. « Verdict au procès des antisémites à Vevey », Le Nouvelliste et Feuille d'avis du Valais, 15.7.1969.