J'avais un camarade (chant)
Der gute Kamerad (Le Bon Compagnon) est une complainte traditionnelle des forces armées allemandes, composée en 1809 à Tübingen, ville universitaire de Wurtemberg, par Ludwig Uhland.
Friedrich Silcher mit en musique ce poème en 1825, probablement aussi à Tübingen.
En tant que chant militaire, il est plus connu sous le titre Ich hatt' einen Kameraden (J'avais un camarade), qui reprend le premier vers de la première strophe.
Sommaire
Histoire
Étant un chant très populaire dans la Wehrmacht, puis dans la Bundeswehr, il fut chanté notamment à l'enterrement de Erwin Rommel mais aussi dans l'église paroissiale de Saint-Privat-la-Montagne lors de la célébration du centenaire de la bataille du 18 août 1870.
Ce chant a également été chanté par les représentants d'associations d'anciens combattants parachutistes aux obsèques du général Bigeard, ce qui fut à l'origine d'une polémique entre le général Dary, gouverneur militaire de Paris et le général Cann, président de l'une de ces associations.
La version française "J'avais un camarade" a été chanté lors de la cérémonie d'hommage à Dominique Venner le 31 mai 2013, dix jours après sa mort dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris.
Il existe une autre version française, "La Cavalcade", composée par le lieutenant parachutiste Jean de Brem, auteur de Testament d'un Européen et dernier militant OAS à avoir été abattu par la police, en avril 1963 à Paris.
Ce chant a longtemps été un lien de fraternisation entre les mouvements néofascistes européens, chanté de façon rituelle chaque année à Madrid (et cela jusqu'à la destitution de l'état franquiste par le roi Juan Carlos) lors de la commémoration de l'exécution du fondateur de la Phalange, José Antonio Primo de Rivera.
Le chant est également chanté dans la Légion étrangère en français et en allemand, car après la Seconde Guerre mondiale, bon nombre de soldat de la Wehrmacht et de la SS se sont enrôlés dans la Légion étrangère et c'est ainsi que certains régiments étaient composés en majorité d'Allemands.
Il existe même une version kabyle, chantée par Ferhat Mehenni, dit Ferhat Imaziɣen Imula.
Texte
Version allemande
- Ich hatt' einen Kameraden,
- Einen bessern findst du nit.
- Die Trommel schlug zum Streite,
- Er ging an meiner Seite
- In gleichem Schritt und Tritt.
- Eine Kugel kam geflogen,
- Gilt sie mir oder gilt sie dir?
- Sie hat ihn weggerissen,
- Er liegt vor meinen Füßen,
- Als wär's ein Stück von mir.
- Will mir die Hand noch reichen,
- Derweil ich eben lad.
- Kann dir die Hand nicht geben,
- Bleib du im ew'gen Leben
- Mein guter Kamerad !
Versions françaises
J’avais un camarade
- 1 - J’avais un camarade
- De meilleur il n’en est pas
- Dans la paix et dans la guerre
- Nous allions comme deux frères
- Marchant d’un même pas. (bis)
- 2 - Mais une balle siffle,
- Qui de nous sera frappé,
- Le voilà qui tombe à terre
- Il est là dans la poussière
- Mon cœur est déchiré. (bis)
- 3 - Ma main il veut me prendre,
- Mais je charge mon fusil,
- Adieu donc, adieu mon frère
- Dans le ciel et sur la terre
- Soyons toujours unis. (bis)
La Cavalcade (Jean de Brem)
- 1er couplet
- Un soir dans la fusillade,
- Galopant à l'inconnu
- Nous étions en cavalcade,
- Tu étais mon camarade
- Celui que j'aimais le plus (bis)
- 2e couplet
- Un cavalier par bravade,
- Des siens le plus résolu
- Me porta son estocade,
- Ce fut toi, mon camarade
- Ce fut toi qui la reçut (bis)
- 3e couplet
- J'ai vengé l'estafilade,
- Que ce coup t'avait valu
- Mais très tard dans la nuit froide,
- J'ai pleuré mon camarade
- Près de son corps étendu (bis)
- 4e couplet
- Je suis ma route maussade,
- Et je chevauche sans but
- Au hasard d'une embuscade,
- J'ai perdu mon camarade
- Je ne rirai jamais plus (bis)
- 5e couplet
- Prince écoute ma ballade,
- Et cet appel éperdu
- Prie le Dieu des cavalcades,
- De placer mon camarade
- A la droite de Jésus (bis)