Gustav Krukenberg

De Metapedia
Aller à : navigation, rechercher
Gustav Krukenberg (au second plan à droite) au cap de La Hague, 31 août 1940
Gustav Krukenberg en 1944, chef d'état-major du V° corps de montagne SS en Bosnie-Herzégovine
Krukenberg Gustav, 1.jpg

Gustav Krukenberg (Bonn, le 8 mars 1888 - Bad Godesberg, le 23 octobre 1980) est un général SS allemand, qui fut notamment chargé de la formation et l'encadrement des unités de Waffen-SS balkaniques, lettones puis enfin inspecteur général de la Waffen-Grenadier-Division der SS Charlemagne puis 33. Waffen-Grenadier-Division der SS Charlemagne»(französische Nr.1).

Biographie

Docteur en droit, Gustav Krukenberg choisit la carrière des armes en 1907, au 76è régiment d'artillerie. Il fit la Première Guerre mondiale comme officier d'artillerie et démissionna de la Reichsheer en 1920. Entré au ministère des Affaires étrangères, il prit part à la Conférence de Gênes et assista aux négociations aboutissant au traité de paix de Rapallo en 1922. Directeur du bureau de Paris du Comité franco-allemand de documentation de 1926 à 1931, il devient deux ans plus tard sous-secrétaire d'État et chef du IIIe bureau au ministère de la Propagande. Sa mésentente avec Joseph Goebbels, qui le considère comme trop francophile, lui fait abandonner la haute administration pour le secteur privé et il entre dans un important Konzern de l'industrie chimique comme chef du service juridique. Entré à l'Allgemeine-SS en 1934, il est assigné au 6.SS-Standarte basé à Berlin.

Rappelé sous les drapeaux en 1939, il occupera différents postes dans les services de l'arrière (notamment à l'état-major des troupes militaires d'occupation aux Pays-Bas d'août 1940 à février 1941), avant d'être finalement nommé, en 1943, chef d'état-major de la Wirtschaft-Inspektion Mitte qui procède à l'exploitation économique de la Biélorussie pour le compte de la Wehrmacht.

Intégré à la Waffen-SS à compter du 1er décembre 1943, avec le grade de SS-Obersturmbannführer des Reserve, il bénéficie de promotions particulièrement rapides. Passé très vite SS-Standartenführer dR, il est nommé en janvier 1944 chef d'état-major du Ve corps de montagne SS déployé en Bosnie-Herzégovine, puis du VIe W-Armeekorps der SS regroupant les deux divisions lettones. Promu SS-Oberführer dR et bientôt activé, il assure les fonctions de Befehlshaber der Waffen-SS Ostland de juillet à septembre 1944, ayant à ce titre pour mission de faire participer des formations des Waffen-SS à des opérations de police dans les Pays Baltes. En août, il commande un sous-groupement du SS-Kampfgruppe Jeckeln engagé contre les avant-gardes soviétiques dans la zone d'action de la 18e armée.

Krukenberg, dans ses vieilles années.

Promu SS-Brigadeführer und Generalmajor des W-SS le 23 septembre 1944, il est nommé inspecteur général de la brigade française SS "Charlemagne". Bien que le Waffen-Oberführer Edgar Puaud en soit le commandeur effectif, Krukenberg veille au grain. Après la disparition d'Edgar Puaud dans la plaine de Belgard (au matin du 5 mars 1945), il assure le commandement effectif de ce qui reste de la 33ème division SS "Charlemagne", qu'il laisse au SS-Standartenführer Walter Zimmermann quand il rejoint Berlin avec le SS-Sturmbataillon français (320 à 330 hommes arriveront finalement dans Berlin encerclée), commandant aussi la 11ème division SS Nordland et livrant les ultimes combats.

S'étant constitué prisonnier le 12 mai 1945, il fut condamné à 25 ans de détention par un tribunal militaire soviétique. Emprisonné à Berlin-est, il n'est libéré qu'en 1956 (il passera en tout trois ans en isolement). Les autorités soviétiques l'avaient condamné pour "dommages causés à l'Armée Rouge", par sa résistance militaire en Poméranie et à Berlin...

Krukenberg s'éteint en 1980, après avoir beaucoup aidé à reconstituer l'histoire des Waffen-SS français (ses témoignages ont servi à Jean Mabire pour sa trilogie).