Georges Loustanau-Lacau

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Georges Loustanau-Lacau, né à Pau le 17 avril 1894 et mort à Paris le 11 février 1955, était un militant nationaliste français. Il s'est engagé dans la résistance anti-allemande durant la deuxième guerre mondiale.

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Biographie

Né à Pau le 17 avril 1894, fils d'officier, Georges Loustaunau-Lacau fait ses études secondaires au lycée de Pau. Bachelier ès-sciences, il entre à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1912. Après avoir participé à la première guerre mondiale, il est admis à l'Ecole de guerre. Il en sort en 1924 breveté d'état-major dans la même promotion que Charles de Gaulle.

Il appartient ensuite aux états-majors de Weygand et de Lyautey avant de devenir officier détaché à celui du maréchal Pétain entre 1934 et 1938, en succédant à Charles de Gaulle.

Tout en poursuivant sa carrière militaire, Loustaunau-Lacau brocarde l'institution (la vieille mule) et milite pour la réforme de l'Etat. Au moment du Front populaire, il anime un réseau anticommuniste (le Réseau Corvignolles) un groupe d'officiers d'active et d'officiers de réserve. Dans ses mémoires il écrit que lors de la fondation de cette organisation secrète, tous les camarades sondés ont accepté de participer à une action dont le but était double : « Alerter l'opinion civile et militaire sur l'urgente nécessité d'une adaptation de l'armée à ses tâches stratégiques et tactiques nouvelles ; nettoyer l'armée des cellules que le parti communiste y développe sans arrêt »

Démis de ses fonctions en mars 1938 par le gouvernement Daladier, qui le présente comme un « officier d’aventure », il fonde l’Union militaire française. Il dirige le périodique L’Ordre national qui publiera les plans de bataille allemands ainsi que les revues Barrage et Notre Prestige. Son nom apparaît surtout lors de l’affaire de la « Cagoule ».

Il poursuit cependant ses relations avec le Maréchal Pétain, alors ambassadeur en Espagne et participe au rapprochement Pétain-Laval.

Il est réintégré en septembre 1939 puis arrêté au front, le 22 mars 1940, sur ordre de Daladier, président du Conseil, et emprisonné à la forteresse de Mutzig près d’Obernai. Il est libéré le jour de la Pentecôte 1940, grâce à l'appui du colonel Groussard, commandant en second de Saint-Cyr en 1940. Il prend alors part à la bataille de France dans le secteur de Verdun et revendique la destruction de 22 chars ennemis par les troupes disparates sous ses ordres le 14 juin, jour où il est commotionné puis grièvement blessé et fait prisonnier. Soigné à Châlons-sur-Marne, il parvient à s'évader en août 1940.

Il rejoint Vichy en septembre ou il sera reçu par le Maréchal Pétain, qu’il appelle "Philippe" dans ses mémoires.

Il entame alors à Vichy des activités de renseignement et d'action souterraine. Il agit dans un sens tout à la fois anti-allemand, anticommuniste et anti-gaulliste.

Nommé en septembre 1940 délégué général de la Légion française des combattants, il se lance aussitôt dans l’action contre l’occupant, croyant, comme son ami le colonel Groussard, que le régime nouveau préparait la revanche.

Il se rend dans les Pyrénées, son pays natal, y organise la Légion dans un esprit anti-allemand et retourne à Vichy entouré d’une équipe de baroudeurs dont Maurice Coustenoble.

Révulsé par Montoire, il tente de remplacer Xavier Vallat à la tête de la Légion. Mais il ne peut pas emporter le morceau et Xavier Vallat le renvoie de la Légion le 13 novembre 1940.

Cherchant une aide extérieure, il rédige un appel à la « Croisade » à destination de Londres. En dépit de l’aide du capitaine Fourcaud, son projet est repoussé par le général de Gaulle qui le juge « critique à l’égard de la France libre et irréaliste dans ses demandes en moyens ». En revanche, l’Intelligence Service, qui manque de relais français, accepte de le soutenir. La rencontre de Navarre avec le commander Cohen à Lisbonne, le 14 avril 1941, scelle la naissance du réseau Alliance-Navarre un mois plus tard.

L’une des forces de ce réseau de renseignement est de conserver des relais dans l’appareil militaire et diplomatique du régime. La politique de l’amiral Darlan met fin, pour nombre de patriotes aux illusions d’activités semi-légales. Georges Loustanau-Lacau, qui nomme comme adjointe Marie-Madeleine Fourcade qui prendra la tête d’Alliance quand il sera arrêté, entreprend de recruter des agents qui établiront des liaisons avec les services anglais.

Passé en Afrique du Nord, il est arrêté pour dissidence par le général Weygand en mai 1941. Evadé, il rejoint la France. Arrêté, livré à la Gestapo, il est déporté en juillet 1943 au camp de Mauthausen et sera libéré le 5 mai 1945.

Encore très marqué par la captivité, il vient témoigner au procès Pétain : "Je ne dois rien au maréchal Pétain ; mais cela n'empêche pas d'être écœuré par le spectacle de ceux qui, dans cette salle, essaient de refiler à un vieillard presque centenaire l'ardoise de toutes leurs erreurs."

En octobre 1946, il est mis en accusation dans le cadre du procès de la Cagoule : on lui reproche son militantisme de droite radicale et ses activités conspiratives d'avant 1939. Il est arrêté en juin 1947 par l'adjoint du commissaire de police qui l'avait arrêté en 1941. Il passe six mois en prison et bénéficie d'un non-lieu en février 1948.

Il entame alors une nouvelle carrière politique et est élu le 17 juin 1951 député des Basses-Pyrénées sous l'étiquette de l'Union des nationaux indépendants et républicains (il siège au sein du groupe des Français indépendants).

Il meurt à Paris le 11 février 1955, le jour de sa nomination comme Général au Journal officiel, en pleine réunion de l’Assemblée Nationale.

Ses Mémoires d’un Français rebelle ont été publiés en 1948 chez Robert Laffont puis réédités en 1976.