Franz Riedweg

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Franz Riedweg, né le 10 avril 1907 à Lucerne et décédé le 22 janvier 2005 à Munich, était un médecin, militaire et militant politique suisse. Durant la Seconde guerre mondiale, il s'est engagé dans la Waffen-SS, où il a obtenu le grade d'Obersturmbannführer.

Biographie

Franz Riedweg naît dans une famille aisée. Son père, Albert, exerce la profession d'hôtelier et siège au législatif municipal de Lucerne.

Il effectue ses études de médecine à Berne, Rostock et Berlin.

Il s'engage dans le mouvement de rénovation et milite de 1933 à 1935 au Front national. Il est également secrétaire du Comité national pour la prolongation du service militaire et contre l'initiative de crise (1935-1936). Il se lie aussi avec des personnalités de la Droite suisse institutionnelle, comme Rudolf Minger, Giuseppe Motta ou Heinrich Walther, et surtout avec l'ancien conseiller fédéral catholique-conservateur Jean-Marie Musy, avec lequel il fonde en 1936 l'Action nationale suisse contre le communisme[1].

Il s'installe en Allemagne en 1938, où il épouse Sibylle, fille de Werner von Blomberg, Feld-maréchal et ministre de la Guerre du Troisième Reich. Il acquiert la nationalité allemande.

Il s'engage alors dans la Waffen-SS.

Seconde guerre mondiale

Riedweg participe à la campagne de Pologne en tant que médecin, comme officier du service sanitaire de la Leibstandarte Adolf Hitler.

Il participe à la campagne de France puis est rappelé à Berlin. En 1941, il est médecin à l'état-major de la SS à Berlin. Il fonde à Stuttgart le Panoramaheim, un foyer destiné aux nationaux-socialistes suisses, désireux de combattre ou de travailler au service de l'Allemagne[2]. Il est décoré de la Croix de fer.

Riedweg est nommé SS-Obersturmbannführer (lieutenant-colonel). Il dirige ensuite la Germanische Leitstelle, un organisme chargé du recrutement et de la formation des volontaires d'origine germanique (Volksdeutsche) au Danemark, en Norvège, en Suède, aux Pays-Bas, en Belgique, en France, dans les pays baltes, en Croatie, en Hongrie et en Suisse.

Riedweg, jusqu'alors fortement imprégné d'une vision pangermaniste, prend alors conscience d'une question qui devient essentielle : la croisade contre le bolchévisme et le développement de la Waffen-SS, au sein de laquelle les volontaires non allemands sont bientôt majoritaires, ne préfigurent-ils pas une grande Europe fédérale des peuples libres, plutôt qu'une Europe germanique? Début 1944, il prononce un discours dans ce sens devant la SS-Junkerschule de Bad Tölz. Il déclare ouvertement que les nations européennes devront rester indépendantes les unes des autres dans l'Europe en gestation.

La même année, il est placé au commandement du IIIe SS-Panzerkorps sur le front de l'Est.

Le 3 mai 1945, il est fait prisonnier par les troupes américaines à Mecklenburg. Il parvient à berner ses geôliers et est libéré.

Après-guerre

En 1946, il est à nouveau arrêté, cette fois par les troupes d'occupation britanniques. Il reste en détention jusqu'en 1948.

Déchu de sa nationaité suisse depuis 1944, il est jugé par contumace en 1947 pour haute trahison, pour atteinte à l'indépendance du pays, service militaire à l'étranger et incitation au service militaire à l'étranger par la Cour pénale militaire fédérale. Il est condamné à 16 ans de prison. La peine est prescrite en 1974.

Il ne rentre toutefois jamais en Suisse et reste en Allemagne où il exerce la médecine. Il ouvre un cabinet à Munich.

Publications

Publikationen

  • Friedrich der Große. Soldat, Staatsmann, Denker: aus seinen Schriften, textes choisi, Berlin-Leipzig, 1940 („Soldat und Staatsmann“, Schriftenreihe der Aktion, Heft 1).
  • Germanische Gemeinschaft, Berlin, Nibelungen-Verlag GmbH, 1941-1943.
  • Ende des Materialismus: Der Weg ins Dritte Jahrtausend, Liga Europa (éd.), Bietigheim und München, 1982.

Bibliographie

  • Marco Wyss, « Un suisse au service de la SS, Dr Franz Riedweg et le « travail germanique » de la SS », in : Revue Suisse d’Histoire, No. 4, 2007, p. 417–440.
  • Marco Wyss, Un Suisse au service de la SS - Franz Riedweg (1907-2005), Alphil (éd.), 2010, 276 p.
  • Vincenz Oertle, "Sollte ich aus Russland nicht zurückkehren...". Schweizer Freiwillige an deutscher Seite 1939-1945: Eine Quellensuche, préf. Jürg van Wijnkoop, Thesis Verlag, 1997, 745 p.

Notes et références

  1. Cette association a notamment produit le film La Peste rouge (1937-1938).
  2. Après la guerre, le Panoraheim sera souvent dépeint par la propagande des vainqueurs comme un centre d'espionnage.