Bob Avakian

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Robert Bruce Avakian, dit Bob Avakian, né le 7 mars 1943, est un militant communiste nord-américain.

Fondateur et président à vie du Parti communiste révolutionnaire (Revolutionary Communist Party; RCP), il se revendique du maoïsme.

Biographie

Robert Bruce Avakian est né le 7 mars 1943 à Washington, D.C. de Ruth et Spurgeon Avakian. Son père est un avocat d'origine arménienne. Celui-ci a milité dans les organisations de la gauche américaine, avant d'être élu juge à la cour supérieure du comté d'Alameda, en Californie. Trois ans après la naissance de Robert, la famille s'installe à Berkeley, en Californie.

Au cours de ses études universitaires à Berkeley, foyer de la nouvelle gauche américaine, Robert Avakian milite dans l'organisation de gauche radicale des Students for a Democratic Society (SDS), au Free Speech Movement et au Peace and Freedom Party. Il soutient activement le Black Panther Party, qui prône la sécession des Noirs américains. Au sein du SDS, il anime la tendance du Revolutionary Youth Movement, qui tente de pousser l'organisation étudiante vers l'adoption du marxisme-léninisme.

Le RCP

En 1975, il fonde le Parti communiste révolutionnaire. Le RCP se place sur une ligne maoïste « invariante », c'est-à-dire considérant que l'arrivée au pouvoir en Chine de Deng Xiaoping en 1977 et la liquidation de la « Bande des Quatre » constitue une « restauration de la voie capitaliste » et une trahison envers Mao Tsé-Toung. La Chine n'est donc plus, suivant cette conception, ni un modèle à suivre, ni même un pays communiste. L'organe du RCP est l'hebdomadaire Revolutionnary Worker/Obrero Revolucionaro, qui paraît en version bilingue, pour tenter de se gagner les immigrés latino-américains.

Le MRI

En 1984, Avakian lance le Mouvement révolutionnaire internationaliste (MRI; Revolutionary Internationalist Movement; RIM), appelé à devenir une nouvelle Internationale communiste, regroupant les organisations maoïstes « invariantes » à travers le monde. Y adhèrent notamment le Parti communiste du Pérou, le Sarbedaran iranien et plusieurs partis communistes des Indes et du Népal. Les autres membres de cette « nouvelle Internationale » restent à l'état groupusculaire : le groupe italien « Rossoperaio » ou une énnième scission des Turcs du TKP/ML, qui se présente comme le « Centre maoïste du parti ».

C'est aux Indes qu'est publiée la revue de la structure, A World to Win, qui paraît à périodicité irrégulière en plusieurs langues, de 1981 à 2006 (le MRI s'est alors dissous).

Le MRI développe une ligne basée sur deux stratégies : dans les pays développés, il préconise la « Voie d'Octobre » (i.e. développement d'un parti communiste radical mais légal jusqu'à la prise du pouvoir dans les centres urbains), tandis qu'il prône dans les « pays opprimés » (en clair les pays du Tiers-monde) la stratégie de la « guerre populaire » (c'est-à-dire la « lutte armée » de type terroriste). C'est ainsi qu'il condamne sans appel les partisans d'une « lutte armée » en Europe ou aux USA (comme les CCC belges) tout en organisant des campagnes de solidarité avec la « guerre populaire » au Pérou, c'est-à-dire sur le mouvement de guérilla particulièrement violent lancé en 1984 par le Parti communiste du Pérou, plus connu sous le surnom de Sentier Lumineux. 1991 est proclamé « année de solidarité avec la guerre populaire au Pérou ».

Toutefois, le MRI se révèle peu efficace, non seulement en raison de son extrême sectarisme, caractéristique du maoïsme pour lequel les autres mouvements de gauche, coupables de « révisionnisme », doivent tous être combattus, mais aussi en raison de son fonctionnement interne. En effet, Avakian, désireux d'être reconnu comme le leader mondial de tous les « maoïstes antichinois », entre régulièrement en conflit avec les leaders des groupes maoïstes indiens, qui représentent des forces beaucoup plus conséquentes que le RCP américain. Surtout, Avakian et ses disciples se heurtent au Parti communistes du Pérou lui-même. En effet, si le PCP a admis dans de rares documents être devenu « un membre en tant que fraction du MRI », il semble en fait se désintéresser totalement de ses activités. De plus, le PCP dispose de sa propre structure extérieure, un Mouvement populaire Pérou. Ces Péruviens émigrés n'entendent pas être instrumentalisés par ce « Nord-américain auto-exilé en France » qu'est Avakian. Leur objectif n'est d'ailleurs pas de développer la propagande maoïste à travers le monde mais de « générer une opinion publique favorable à la guerre populaire au Pérou ». Ce MPP est implanté aux USA (il publie à New York une revue en anglais, The Red Flag), en Suisse et en France, où il anime un Comité Sol-Pérou, qui gère un vaste local en banlieue parisienne. Des situations cocasses se produiront, où on verra s'affronter les deux factions des prétendus « vrais représentants de la guérilla péruvienne en Europe ».

Par la suite, le parti d'Avakian périclitera peu à peu, tentant en vain de se faire accepter par la gauche plus modérée. Avakian publiera quelques ouvrages, où il se présentera comme un « grand réformateur » du marxisme.