Artémis

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Statue dite de la "Diane chasseresse" ou "Diane de Versailles" (fin du IVe s. av. JC)
Artémis est la déesse grecque symbole de la Vie et de la Fécondité. Elle est la fille de Zeus et de la titanide Léto née sur l'île de Délos. Les Romains la vénéraient sous le nom de Diane.

Fonctions

Artémis est déesse de la nature sauvage, de la chasse. Elle est aussi la déesse de la Lune, tout comme son frère jumeau, Apollon, est celui du Soleil. Son nom signifie "Grande Source d'eau". Elle correspond pour les Grecs à la phase croissante et décroissante de la lune.

Elle est célébrée comme étant la grande prêtresse des Amazones. Ce culte d'origine asiatique montre Artémis sous un jour différent, car elle incarne la fécondité. Le culte grec célèbre, lui, la vertu de la Déesse. Elle est importante dans la vie des femmes, car elle préside les grands moments de la vie féminine: naissance, puberté, accouchement et mort. Arrivées à la puberté, les Athéniennes nobles étaient initiées aux rites d'Artémis à Brauron, à quelques kilomètres d'Athènes, où elles étaient surnommées "ours", l'ourse étant l'animal symbolique de la déesse.

Son temple principal, à Éphèse, en Asie Mineure, sera considéré comme l'une des sept merveilles du monde antique. Il se maintint durant des siècles comme un centre religieux majeur : au Ier siècle après J.-C., Paul de Tarse déclencha des troubles pour avoir tenté d'y prêcher la foi chrétienne.


Représentation

Elle est traditionnellement représentée comme une ravissante jeune fille de haute taille, coiffée d'un croissant de lune, vêtue d'une tunique, de sandales et armée d'un arc et d'un carquois avec lequel elle fait pleuvoir la mort sur les hommes et les animaux. Tout comme les flèches d'Apollon sont considérées comme responsables de la mort subite des individus mâles, celles d'Artémis sont supposées affecter les femelles. On lui associe souvent un cerf ou une biche comme compagnon dans les sculptures ou peintures dont elle est l'objet. L'Artémis d'Éphèse polymaste n'a qu'un lointain rapport avec l'Artémis olympienne, et est plutôt associée aux déesses proche-orientales de la fertilité comme Cybèle.

Symbolique

La place accordée à Artémis parmi les douze grands dieux grecs ("les douze olympiens") traduit l'immense respect des Européens à la fois pour la femme et pour la nature, à l'exact opposé des religions judéo-chrétiennes. Aucun parallèle ne peut être trouvé dans une autre culture ou civilisation urbaine d'une belle déesse vierge et chasseresse. Chez les autres peuples sédentaires, les déesses sont considérées soit comme des divinités nourricières agricoles liées aux cultes de la fertilité (Ishtar, Cybèle), soit comme des monstres difformes doués d'un grand pouvoir de destruction (Kali, Coatlicue).

Légendes

Artémis séjourne régulièrement, tout comme son frère, au pays des Hyperboréens pour lequel elle a une affection particulière. Elle l'accompagne même pendant un certain temps. Léto a ainsi recours à eux pour réparer les offenses. Ainsi ils combattent ensemble le serpent Python et le géant Tytos. Niobé, épouse d'Amphion, roi de Thèbes, fille de Tantale et petite-fille du Titan Atlas, se vantant d'être plus féconde que Léto de par ses sept fils et sept filles (les Niobides), subit aussi leurs foudres : Artémis transperça de flèches les filles et Apollon les garçons (des sources tardives mentionnent deux survivants de l'un et l'autre sexe).

Artémis s'installe ensuite en Arcadie, où elle s'adonne aux plaisirs de la chasse, accompagnée d'océanides et de nymphes. Zeus lui offre un carquois et des flèches, qui deviennent les attributs de la déesse. Elle protège la nature, et aide les voyageurs perdus en forêt à retrouver leur chemin.

Tout comme les espaces reculés et sauvages (eschatiai en grec) qu'elle fréquente, Artémis tient farouchement à sa virginité, et malheur à tout intrus qui ose la déranger. A l'instar d'Athéna ou de Hestia, elle se venge férocement des mortels qui la surprennent ou portent atteinte à sa chasteté. Voici quelques légendes qui illustrent les plus connues de ses colères : le chasseur Actéon, après avoir aperçu Artémis se baignant nue dans une source, fut changé par la déesse en cerf et donné en pâture à sa meute de chiens qui ne le reconnurent plus et le dévorèrent (certains voient en la mort d'Actéon celle d'un société primitive qui vit de chasse et de cueillette, laissant place à une société subsistant grâce à l'agriculture). Orion, un autre célèbre chasseur, essaya d'enlever Artémis, qui fit sortir de terre un scorpion piquant mortellement Orion et son chien. Orion devint par la suite la constellation du même nom, et son chien Sirius la constellation du Chien.

Artémis est aussi une déesse rancunière. Agamemnon se vante d'être meilleur à la chasse que la déesse. Offensée, elle s'arrange pour bloquer au port d'Aulis les navires en partance pour Troie (Artémis est gardienne de toutes les routes et tous les ports) et le contraint par l'oracle d'offrir sa fille Iphigénie en sacrifice à la déesse pour avoir des vents favorables. Cependant Artémis sauve la jeune fille et lui substitue, lors du sacrifice, une biche (cf. Chants cypriens).

Callisto, une des nymphes favorites d'Artémis, fut violée par Zeus alors qu'elle sommeillait seule, épuisée après la chasse. Elle essaya de cacher à Artémis la perte de sa virginité mais lors d'une baignade celle-ci vit les rondeurs du ventre. La déesse furieuse transforme la nymphe en ourse qui sous cette forme donne naissance à son fils Arcas. Des Arcadiens menant battue contre l'ourse, Zeus, par égard pour leur union passée, emporte Callisto et son fils et les placent dans le ciel où ils forment les deux constellations de la Grande et de la Petite Ourse.