Antisémitisme en Bretagne

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Textes antisémites à la Une de Breiz Atao en 1939.
La Bretagne, le journal de Yann Fouéré
Article de L'Heure bretonne

L'Antisémitisme en Bretagne fut vif durant l'entre-deux guerres et fut principalement le fait de la mouvance autonomiste.


L'activiste et théoricien autonomiste Olier Mordrel joua un rôle central dans sa dissémination. Dans Breiz atao (n° 164, 11 décembre 1932) il déclare, signant de son pseudonyme Jean La Bénelais : « Jacobin rime avec Youppin. (...) " Notre Juif " à nous, en Bretagne, c’est donc surtout le théoricien de l’Une et Indivisible». En 1936, il fonde le Bulletin des minorités nationales de France, ultérieurement dénommé Peuples et frontières, où sont présentées des revendications au nom de la Bretagne et des principales minorités nationales européennes. Dans le numéro du 1er janvier 1937 (p. 14-16), dans Une lettre à propos de La Kermesse Héroïque, le Flamand J. Demeerseman attaque « l’organe juif Marianne», en déclarant: « Il ne suffira pas d’alléguer comme excuse que, peut-être en Allemagne, l’industrie du cinéma n’est pas encore totalement libérée de l’emprise juive


Le Parti national breton, qui était né en 1931 des suites des divisions au sein du Parti autonomiste breton entre gauche fédéraliste et nationalistes, adopta une ligne de plus en plus antisémite sous l'influence du même Olier Mordrel. Ainsi, en 1936, les dirigeants du PNB organisèrent une grande campagne de barbouillages qui consistait à peindre en lettres immenses au goudron sur les murs : « La France est foutue», « Vive la Bretagne libre», « La Bretagne aux Bretons», « Les Juifs dehors», « Breiz Atao vaincra».


Quand les troupes allemandes arriveront en Bretagne, le PNB ne sera cependant que toléré par le Reich afin de ne pas irriter Vichy. Cependant le PNB crée le journal L'Heure bretonne dont le premier rédacteur en chef sera Olier Mordrel. On trouvera dans ses colonnes un antisémitisme très prononcé. On peut y lire, en Une sous la signature de Job Jaffré, directeur du quotidien, le lendemain de la rafle du Vel d’Hiv des 16 et 17 juillet 1942 : « A la porte les juifs et les enjuivés ». Dans la même veine, Job Jaffré publiera dans le même journal, sous son pseudonyme de Tug, en avril 1943, une dénonciation des bombardements de « youtre-atlantique » (n° 142), et il attend en octobre 1943 un « renversement d’alliance(…) quand le problème juif aura été éliminé » (n° 171).