Angelo Chiappe

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Angelo Chiappe (25 juillet 1889 à Ajaccio-23 janvier 1945 à Nîmes), haut fonctionnaire d'opinion nationaliste. Il est le frère de Jean Chiappe (1878-1940), préfet de Police de Paris, et le père de l’historien Jean-François Chiappe (1931-2001).

Proche initialement du Parti radical et radical-socialiste en 1919, Angelo Chiappe se rapproche progressivement de l’Action française. Après avoir été chef de cabinet du préfet de la Somme et sous-préfet à Issoudun, il occupe successivement des fonctions préfectorales en Ardèche de 1928 à 1931, puis dans l’Aisne jusqu’en 1936.

Le 13 février 1936, il participe au long cortège, constitué en bonne partie de militants de l’Action française, lors des obsèques de Jacques Bainville. La même année 1936, il est muté par le nouveau ministre de l’intérieur Roger Salengro et devient préfet de la Manche. Il est à nouveau muté en 1939 et est nommé préfet des Basses-Pyrénées. Il y assume la responsabilité du camp de Gurs, camp de rétention pour les anciens combattants Républicains de la Guerre civile espagnole après la prise de pouvoir du général Franco, puis au début de la deuxième guerre mondiale, pour y interner des citoyens étrangers ressortissants des pays en guerre contre la France ainsi que des militants français du Parti communiste favorables au Pacte germano-soviétique. Il en fait libérer quelques militants nationalistes, qu’avait fait arrêter Georges Mandel, dont Charles Lesca et Alain Laubreaux, journalistes de l’hebdomadaire Je suis partout.

Le 17 septembre 1940, Marcel Peyrouton, qui vient de succéder à Adrien Marquet comme ministre français de l’Intérieur, procède à un profond renouvellement du corps préfectoral et à des mouvements des préfets restés en place. Angelo Chiappe est nommé préfet du Gard à Nîmes le 25 septembre 1940. Angelo Chiappe va appuyer la politique de l’État français et participer à la traque des résistants et des communistes. Pourtant, il fournit un emploi, en dépit des lois raciales, à Pierre-Jérôme Ullmann, fils de Lisette de Brinon, épouse de Fernand de Brinon, ambassadeur du gouvernement de Vichy auprès des autorités d’occupation allemandes à Paris. Il procède à la dissolution de soixante-trois conseils municipaux, en particulier dans les principales villes, Nîmes, mais aussi Beaucaire, Alès, Bessèges, La Grand-Combe, et se montre un actif partisan de la Révolution nationale. En 1942, il révoque le maire de Bagnols, Ernest Euzéby, qui avait refusé d’enlever du fronton de sa mairie le buste de Marianne.

Le 6 février 1944, il prend ses fonctions comme Préfet du Loiret et Préfet régional d’Orléans. Alors qu’il est en fonction, en avril 1944, la Milice s’installe à Orléans. Il reçoit de ce fait, le 23 avril, Joseph Darnand et Philippe Henriot. Le 7 mai 1944, il accueille le Maréchal Pétain, de passage à Orléans, devant une foule considérable. S'étant replié à Paris devant l'arrivée des troupes américaines, il y est arrêté en août 1944. Il est réclamé à Nîmes où les FTP contrôlent la ville et y est jugé pour ses activités collaborationnistes et son zèle dans l’application du service du travail obligatoire (STO).

Condamné à mort de manière expéditive, il est fusillé à Nîmes le 23 janvier 1945 contre le mur des arènes.