Alternative pour la France
Alternative pour la France, est une association crée en 1981 dans le but de rassembler les intellectuels de toutes sensibilités hostiles au gouvernement socialiste. L'initiateur de l'opération fut Louis Pauwels, assisté de Jean-Claude Valla. L'association, qui était partiellement contrôlée par la Nouvelle droite, avait pour parrains : Alice Saunier-Seïté, ancien ministre des Universités, Pierre Chaunu, le R.P. Bruckberger et Patrick Wajsman.
Son objectif était ainsi défini : « La diversité des opinions doit nourrir la réflexion et élargir le débat. Encore faut-il définir les principes essentiels communs autour desquels doit s'articuler une alternative tolérante et dynamique à l'idéologie socialiste. Pour la première fois, des personnalités de sensibilités différentes, mais d'accord sur l'essentiel, ont accepté de réfléchir et de combattre ensemble. »
Alternative pour la France organisa deux forums.
Le premier fit salle comble au Pavillon Gabriel, les 5 et 6 décembre 1981. Mais le philosophe de droite libérale Raymond Aron avait organisé une cabale contre cette réunion. Il exerça des pressions sur les personnalités qui avaient apporté leur soutien et promis leur participation. Il les mit en garde contre une opération dont il affirmait qu'étant pilotée par Le Figaro Magazine, elle ne pouvait être qu'une manœuvre de la Nouvelle droite. La « preuve » en fut apportée par Le Matin : le 4 décembre, ce quotidien socialiste révéla que le siège de l'association, rue de Verneuil, était le domicile de la mère d'Alain de Benoist qui venait de décéder.
Raymond Aron n'obtint qu'un maigre résultat : le retrait de Norman Podhoretz, rédacteur en chef de la revue américaine Commentary, et de quatre autres de ses compatriotes. Cependant, une partie importante des intervenants au forum annoncèrent qu'ils quitteraient les lieux si Alain de Benoist devait prendre la parole comme cela était prévu au programme.
Le 18 avril 1982, dans les salons du Sofitel, Porte de Sèvres, Alternative pour la France organisa un second forum sur les menaces pesant sur la santé, avec des personnalités aussi peu suspectes de sympathies pour la Nouvelle Droite que Jean-Marie Rausch, lui aussi futur ministre de Mitterrand, le centriste Jacques Barrot ou le professeur Gérard Milhaud. Ce fut sa dernière manifestation.
