Alan Heusaff

De Metapedia
Aller à : navigation, rechercher
Alan Heusaff
Alan Heusaff (1921-1999), fut un militant autonomiste breton

PNB, Bagadou Stourm, Bezenn Perrot


Né en 1921 à Rosporden, Alan Heusaff a fréquenté dans sa jeunesse l'Ecole Normale pour enseignants de Kemper (Quimper). Scandalisé par le traitement infligé à son pays par ceux qu'il qualifiait d'"occupants", il rejoint en 1938 le Parti national breton. Dans la foulée, il adhère également au Kadervenn, un noyau de combattants organisé par Célestin Lainé, qui voulait en faire l'embryon d'une armée bretonne et qui recrutait de nombreux anciens de l'organisation clandestine Gwenn ha Du, responsable d'attentats contre des objectifs français à partir de 1932. Le jeune Alan participe notamment aux manœuvres secrètes de juillet 1938 sur les Landes de Lanvaux, dans le Sud de la Bretagne, dans une atmosphère de veillée d'armes. Plus tard, quand la guerre aura éclaté, il s'engage dans les Bagadou stourm (Groupes de combat), formations paramilitaires du PNB, organisées par le musicien Yann Goulet. En 1943, alors que les résistants assassinent de nombreux militants nationalistes bretons, et surtout après l'assassinat crapuleux de l'Abbé Perrot, Alan Heusaff s'inscrit à la Bezenn Perrot. Cette formation, également créée par Célestin Lainé, est devenue, selon la définition même de son chef, "la première armée bretonne en guerre contre la France depuis la défaite historique de Saint-Aubin du Cormier". Celle-ci est rapidement prise en mains par les Allemands et incorporée dans le SD (Sicherheitsdienst, Service de Sécurité) et participe, en Bretagne, aux combats contre les maquis. Chassés de Bretagne par la défaite allemande, les ultimes combattants de l'"armée bretonne" se retrouvent à Tübingen, regroupés autour de Lainé. Certains d'entre eux, comme Aël Péresse, resteront en Allemagne, où ils devront vivre pendant de nombreuses années sous une fausse identité pour échapper aux services secrets français. Alan Heusaff, avec de nombreux compagnons, décide de partir pour l'Irlande, en passant par l'une des organisations mises sur pied en collaboration avec le mouvement républicain et les patriotes gallois, rassemblés au sein du mouvement politique Plaid Cymru, pour protéger les Bretons de la terrible répression française qui s'abattait sur leur pays.

La Celtic League


En 1950, Alan Heusaff reprend ses études à l'Université de Dublin, et, quand il les achève, trouve un emploi dans le service national de l'aéronautique irlandaise. En 1959, il crée, avec Yann Fouéré, le journal Breton News qui se veut le lien entre tous les réfugiés politiques bretons, mais qui, rapidement, devient un organe inter-celtique de combat. En 1961, toujours avec Yann Fouéré, mais aussi, cette fois, avec Gwynfor Evans et J. E. Jones, respectivement président et secrétaire général du Plaid Cymru, il fonde sur l'Ile de Rhos au Pays de Galles, la Celtic League (= Ligue celtique). Celle-ci, au début, n'était rien d'autre qu'un mouvement dans lequel les différents partis nationaux des pays celtiques étaient représentés en tant que tels. En 1972, Breton News prend le nom de Carn, une dénomination commune dans toutes les langues celtiques, et devient l'organe officiel de la Ligue. Alan Heusaff est élu secrétaire général de la Ligue celtique, charge qu'il conservera pendant 25 ans, avant de s'occuper de la branche internationale.

Exilé jusqu'à son décès, Alan Heusaff est rentré au moins une fois en Bretagne, en 1980, à l'occasion du décès de son vieux commandant Célestin Lainé, pour disperser ses cendres sur le champ de Saint-Aubin du Cormier. Jusqu'à sa mort, Alan Heusaff a lutté pour réaliser, au sein de l'Union Européenne, une fédération des nations celtiques, dès que celles-ci auraient été libérées de leurs tutelles étrangères.