Terza Posizione

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Terza posizione (Troisième position) était une organisation nationale-révolutionnaire italienne, active de 1978 à 1982.

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Histoire

L'organisation est fondée à Rome en 1978 par Giuseppe Dimitri, Roberto Fiore, Nanni De Angelis et Gabriele Adinolfi. Adinolfi, Walter Spedicato, Giuseppe Dimitri et Roberto Fiore avaient fondé deux ans plus tôt Lotta Studentesca, pour organiser les jeunes militants qui ne se reconnaissaient plus dans la ligne du Mouvement social italien[1].

Terza Posizione se veut nationale-révolutionnaire et sans compromis, à la fois anticommuniste et anticapitaliste, antisoviétique et antiaméricaine. Elle est marquée par un grand intérêt pour une géopolitique révolutionnaire, qui lui fait adopter des positions profondément tiers-mondistes.

Elle fait cohabiter des références doctrinales à Julius Evola et à la Garde de fer roumaine avec des formes de soutien politique au sandinisme du Nicaragua et à d'autres mouvements du tiers-monde[2].

Terza Posizione se développe rapidement parmi les jeunes rebelles italiens et devient la plus importante organisation extraparlementaire de Droite, s'implantant dans la plupart des régions d'Italie, mobilisant plusieurs milliers de militants.

Répression

À la suite de l'attentat de la gare de Bologne, en 1980, Terza Posizione est accusée sans aucune preuve d'avoir fourni les exécutants du massacre. La plupart de ses militants sont emprisonnés.

Un des jeunes cadres romains, Nanni De Angelis (né en 1958), est retrouvé pendu dans sa cellule le 5 octobre 1980. La police prétendra qu'il s'agit d'un suicide, ce qui sera toujours contesté par sa famille et ses proches.

La plupart des militants détenus seront acquittés et libérés quatre ans et demi plus tard. Quelques uns d'entre eux passent alors à la clandestinité, rejoignant les Nuclei Armati Rivoluzionari.

Exil et influence extérieure

Lors de cette vague de répression, Gabriele Adinolfi et plusieurs dirigeants de Terza Posizione, comme Walter Spedicato, Roberto Fiore et le chanteur Massimo Morsello, ont fait le choix de prendre le chemin de l'exil. Ces militants exilés, notamment en France, développent les contacts avec d'autres organisations proches, comme le Mouvement nationaliste révolutionnaire de Jean-Gilles Malliarakis. Ils publient ensemble un document « Terza Posizione parle ! Entretien avec Roberto Fiore et Gabriele Adinolfi ». Les militants italiens auront une grande influence sur leurs camarades français. Ils sont pour beaucoup dans la relance de la thématique de la « troisième voie », dont le nom est en fait d'origine péroniste. Le MNR adoptera d'ailleurs en 1985 le nom de Troisième Voie. La réorientation vers un nationalisme européen, le rejet symétrique du capitalisme et du communisme, la lutte prioritaire contre « le système de Yalta » vont être largement assimilés par les Français. Ils seront en revanche plus rétifs devant les positions tiers-mondistes des Italiens, probablement en raison de la forte immigration arabo-maghrébine et des problématiques post-coloniales.

Les militants exilés en Grande Bretagne joueront un rôle important dans la création de la structure International Third Position.

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Hymne

L'organisation se donne un chant, composé par Massimo Morsello, dont le point d'orgue est «Ni front rouge, ni réaction! ». Il appelle à l'insurrection, qui doit être menée par une « aristocratie révolutionnaire », « avant-garde du peuple souverain ».

Più non risplende il denaro americano, Il cancro sionista ormai minaccia in vano, La mano dei sovietici non fa paura, La nostra nuova aurora sorge già sicura.

Contro il potere terrorista dello stato Si erge il contropotere organizzato L’unità di popolo spazzerà via L’usurato trono della borghesia.

Nè fronte rosso nè reazione: Lotta armata per la Terza Posizione!

Popolo avanti ogni minaccia è vana Con il parlamento salterà ogni catena: Serve di partido, polizia di Stato, Multinazionale, banche e sindacato.

Avanti sicuri tra chi colpisce ai fianchi Pugnalano alle spalle, ma noi non siamo stanchi, La lama del potere striscia sulla gola, Ma l’aristocrazia combatte anche sa sola.

Nè fronte rosso nè reazione: Lotta armata per la Terza Posizione!

Tra mille infami e tra mille tradimenti Passi sicuri, passe pesanti e lenti, Tra mille voltefaccia c’è chi marcia ancore, Pochi sguardi nobili vedran l’aurora.

Avanguardia del popolo sovrano L’insurrezione ti prenderà la mano, La rivolta armata leverà nell’aria L’aristocrazia rivoluzionaria.

Nè fronte rosso nè reazione: Lotta armata per la Terza Posizione!

Bibliographie

  • Gabriele Adinolfi, Nos belles années de plomb - La Droite radicale italienne dans l'orage de la lutte armée et de l'exil, L'Æncre, 2004, 200 p.
  • Gabriele Adinolfi et Roberto Fiore, Noi, Terza Posizione, Settimo Sigillo, 174 p.
  • Gabriele Adinolfi, Marcello De Angelis, Walter Spedicato et Roberto Fiore, La rivoluzione è come il vento ...: proposta per una risposta collegiale alle accuse mosse contro il movimento di opposizione radicale Terza Posizione, 1984, (rééd. Sentinella d'Italia, 1999), 139 p.

Notes et références

  1. Lotta Studentesca était caractérisée par le très jeune âge de ses militants : en 1976, Roberto Fiore avait 17 ans, Giuseppe Dimitri 20 ans et Gabriele Adinolfi 22.
  2. Philippe Baillet, L'Autre Tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical - Fascistes, nationaux-socialistes, nationalistes-révolutionnaires entre « défense de la race » et « solidarité anti-impérialiste », Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2016, 475 p., p. 195-196.