Surhumanisme

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Le surhumanisme, notion nietzschéenne, mais dont la création conceptuelle revient à Giorgio Locchi, est un humanisme de crise et de dépassement. Il est une transgression positive et tragique de l'humanisme lorsque survient l'urgence.

L'humanisme de cas d'urgence

En cas de danger, l'homme authentiquement européen doit se surpasser et transgresser certains principes. La mise en danger, la « recherche du risque », lorsque le peuple est en péril, supposent des solutions impensables mais indispensables. Et ce, non point pour le bon plaisir d'un dictateur, non point pour l'obéissance à tel ou tel dogme, telle ou telle superstition fanatique, mais pour le service et la survie du peuple, c'est-à-dire cette conjonction de la défense de la lignée à venir et de l'héritage des ancêtres. Xénophon écrivait, il y a deux mille quatre cents ans dans l'Anabase: « un jour vient où l'aigle de Zeus, impitoyable et serein, referme ses serres ». Telle est la définition du surhumanisme.

Dans ces moments tragiques, l'homme s'octroie alors des pouvoirs divins, il se met à l'écoute de ce qui l'inspire et le dépasse ; il est, selon l'enseignement pythagoricien, « l'oreille des dieux ».

Giorgio Locchi : l'essence du fascisme et le surhumanisme

Pour Giorgio Locchi, le fascisme n'est pas une idéologie. Il est la première manifestation politique d’un vaste phénomène spirituel et culturel, qu’il nomme « Surhumanisme ». Il en fait remonter l’origine à la deuxième moitié du XIXe siècle. Le surhumanisme « se configure comme une sorte de champ magnétique en expansion dont les pôles sont Richard Wagner (rarement reconnu) et Friedrich Nietzsche ». L'interprétation de Locchi du fascisme est plus philosophique que historique. Ce qui l'intéresse, c'est l'essence du fascisme qui relève selon lui d'une « tendance époquale » (terme emprunté à Heidegger) profonde: une tendance surhumaniste (terme préféré à « anti-égalitariste » à cause de sa négativité) qui s'opposerait à 2000 ans de domination de la tendance égalitariste.

Toujours selon Locchi, entre Surhumanisme et fascisme il existe un rapport génétique spirituel évident. Ce « principe surhumaniste se caractérise par le rejet absolu d’un “principe égalitaire“ opposé qui conforme le monde qui l’entoure ». Or, « si les mouvements fascistes situèrent l’ennemi - spirituel avant même que politique - dans les idéologies démocratiques - libéralisme, parlementarisme, socialisme, communisme, anarcho-communisme - c’est justement parce que dans la perspective historique instituée par le principe surhumaniste, ces idéologies se présentent comme autant de manifestations, apparues successivement dans l’histoire, mais toutes encore présentes, du principe égalitaire opposé, comme tendant toutes en définitive, avec un divers degré de conscience, vers un même but, et comme étant toutes ensemble la cause de la décadence spirituelle et matérielle de l’Europe, de l’“avilissement progressif“ de l’homme européen, de la décadence des sociétés occidentales ».

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