Walter Stennes

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Walter Stennes, né le 12 avril 1895 à Bad Wünnenberg et mort le 18 mai 1989 à Lüdenscheid, était un militant politique natioaliste allemand.

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Il est l'une des figures de l' « aile gauche » de la NSDAP. Il devient l'un des principaux commandants des Sturmabteilungen (SA) de Berlin, mais finit par être exclu du Parti en 1931.

Biographie

Ancien combattant décoré de la Grande Guerre, il devient à la fin des années 1920 responsable en chef de la SA pour Berlin, le Brandebourg, la Prusse orientale et la Poméranie. Il est ainsi responsable de près d'un tiers des effectifs totaux de la SA en Allemagne.

Walther Stennes appartient clairement à « l'aile gauche » de la NSDAP, et il reproche à Hitler d'avoir choisi la voie légale pour arriver au pouvoir, au détriment d'une ligne plus « révolutionnaire ». La crise va connaître son acmé le 30 août 1930, quand les partisans de Stennes occupent par la force le siège berlinois du parti et les locaux de son organe de presse régional, Der Angriff.

Walter Stennes est exclu du Parti en avril 1931. Il fonde alors son propre mouvement politique, le Nationalsozialistische Kampfbewegung Deutschlands (NSKD). Il appuie, fin 1932, les manœuvres du chancelier Kurt von Schleicher destinées à former une « grande coalition » pour faire barrage à Hitler et à la NSDAP.

Après l’arrivée au pouvoir de Hitler, Stennes s'exile au printemps 1933 avec sa femme et sa fille, gagne d'abord les Pays Bas, puis la Grande-Bretagne et enfin la Chine. Il y devient conseiller des nationalistes chinois du Kuomintang, tout comme un autre déçu du national-socialisme, Hermann Kriebel, qui avait déjà participé au putsch de la Brasserie. Stennes devient l'instructeur-chef des gardes du corps de Tchang Kaï-Chek.

À partir de 1941, le NKVD prend contact avec lui et l'embauche en tant qu'agent de renseignement. Il aurait notamment informé les services soviétiques du déclenchement de l'opération Barbarossa. Il se lie également avec l'agent soviétique Richard Sorge, sans qu'ils connaissent toutefois leur allégeance commune à l'URSS.

En 1949, peu avant la prise de Shanghai par les communistes chinois, Stennes quitte la Chine. Il se rend en juillet à Taïwan, puis s'embarque pour l'Italie et finit par revenir en Allemagne de l'Ouest. Il adhère au Deutsch-Soziale Partei, un parti dirigé par le ministre de l'agriculture du Land de Basse-Saxe, Günther Gerek, et se présente aux élections en mai 1951 mais n'est pas élu. Stennes se retire alors de la vie politique. Il tente toutefois d'obtenir le statut officiel de victime du national-socialisme mais sa requête est rejetée en 1957 par la cour fédérale de la RFA.

Sources

  • Philippe Baillet, L'Autre Tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical - Fascistes, nationaux-socialistes, nationalistes-révolutionnaires entre « défense de la race » et « solidarité anti-impérialiste », Saint-Genis-Laval, Akribeia, 2016, 475 p., p. 97-98