USAID
L'USAID, abréviation de United States Agency for International Development (Agence des États-Unis pour le développement international ) est une agence gouvernementale des États-Unis d'Amérique, se présentant comme un organisme de bienfaisance mondial et comme un acteur majeur de l’aide humanitaire mondiale.
Accusée de manipulation politique, de promotion idéologique et d’ingérence dans les affaires intérieures de nombreux pays, elle dispose d'un immense budget. En 2025, Donald Trump et Elon Musk ont annoncé leur volonté de fermer l’agence, dénonçant un gaspillage de fonds publics et un détournement de son mandat officiel.
Une agence humanitaire ou un outil d’influence américaine ?
À première vue, l’USAID se présente comme un organisme de bienfaisance mondial. Avec un budget colossal de 42,8 milliards de dollars pour 2024, soit 42% de l’aide humanitaire mondiale, l’agence finance de nombreux programmes dans les domaines de la santé, de l’éducation et du développement économique.
Mais derrière cette vitrine philanthropique, des accusations sérieuses émergent : subversion d’autorités étrangères, financement de médias orientés, et promotion d’agendas idéologiques. En d’autres termes, l’USAID ne se contenterait pas d’aider, elle chercherait aussi à façonner les politiques des pays bénéficiaires.
Des financements douteux et une influence massive
Si certains projets semblent conformes à une mission humanitaire classique, d’autres posent de graves questions sur l’objectivité et l’indépendance des actions menées par l’USAID.
- Promotion de l’idéologie progressiste et woke : L’USAID ne se limite pas aux secours d’urgence ou à la lutte contre la pauvreté. Selon plusieurs enquêtes, elle aurait injecté des millions dans des programmes favorisant l’agenda woke, incluant des subventions massives à des associations promouvant l’avortement et les droits transgenres et le financement d’ONG militantes qui influencent les politiques locales sous couvert de « droits humains ».
- Une stratégie d’ingérence en Europe. L’impact de l’USAID en Europe de l’Est est particulièrement préoccupant. En Russie et en Biélorussie, les financements de médias et d’ONG « indépendantes » ont été perçus comme des tentatives de déstabilisation politique. Résultat : ces pays ont adopté des lois sur les “agents étrangers” pour limiter l’influence occidentale. En Europe de l’Est, plusieurs gouvernements ont commencé à restreindre la présence de l’USAID et d’autres organisations similaires, en raison de leur rôle présumé dans des changements politiques forcés.
La « liste de Brian Mast »
Le président de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, Brian Mast, a récemment publié une vidéo exposant les subventions exorbitantes et très orientées de l’USAID et du Département d’État , la liste est éloquente :
- 15 millions de dollars pour des préservatifs envoyés aux talibans
- 446 700 dollars pour promouvoir l’athéisme au Népal,
- 1 million de dollars pour soutenir les groupes LGBTQ francophones en Afrique de l’Ouest et centrale
- 14 millions de dollars en bons d’achat pour les migrants à la frontière sud des États-Unis
- 20 600 dollars pour un spectacle de drag queens en Équateur, 47 020 dollars pour une œuvre de théâtre transgenre en Colombie
- 32 000 dollars pour une bande dessinée centrée sur les LGBTQ au Pérou
- 55 750 dollars pour une présentation sur le changement climatique en Argentine animée par des journalistes femmes et LGBT
- 3 315 446 dollars pour « être LGBTQ dans les Caraïbes »,
- 7 071,58 dollars pour une série de conférences sur les BIPOC au Canada
- 80 000 dollars pour un centre communautaire LGBTQ à Bratislava
- 3,2 millions de dollars pour aider les migrants tunisiens à se réadapter à la vie après leur expulsion
- 16 500 dollars pour promouvoir un discours « queer-féministe » en Albanie
- 10 000 dollars pour faire pression sur des entreprises lituaniennes pour qu’elles promeuvent les « valeurs DEI »
- 8 000 dollars pour promouvoir le DEI à Chypre
- 1,5 million de dollars pour promouvoir les opportunités d’emploi pour les individus LGBTQ en Serbie
- 70 884 dollars pour créer une comédie musicale américano-irlandaise pour promouvoir le DEI en Irlande
- 39 652 dollars pour des séminaires sur l’identité de genre et l’égalité raciale au Festival international du livre d’Édimbourg
- 425 622 dollars pour aider les entreprises de café indonésiennes à devenir plus respectueuses du climat et de l’égalité des sexes[1].
De la France à l'Europe orientale
- En France, l’AFP a reçu près de 10 millions de dollars pour des contrats passés avec des agences fédérales américaines (entre 2008 et 2025).
- En Hongrie, USAID a directement soutenu plusieurs médias d’opposition.
- Le schéma est similaire en Pologne, où le média Gazeta Wyborcza, principal relais des idées progressistes et opposé au gouvernement conservateur, a reçu près de 20 millions de dollars sur huit ans. Des organisations plus militantes, comme Okopress, ont également bénéficié de ces fonds. Depuis 2018, ce média a perçu 1,5 million de dollars, publiant des contenus justifiant des sanctions judiciaires contre ceux qui critiquent l’idéologie transgenre.
- Le Polskie Forum Migracyjne, qui milite pour l’intégration des migrants en Pologne, a touché 2 millions de dollars depuis 2017.
- Le portail “fact-checking” Demagog, qui s’emploie à décrédibiliser les critiques de l’immigration, a bénéficié d’au moins 40 000 dollars d’USAID.
- La Fondation Helsinki pour les droits de l’homme, qui défend les journalistes militants et les demandeurs d’asile, a reçu des millions de dollars pour ses actions en Europe centrale.
- Krytyka Polityczna, réseau progressiste d’Europe de l’Est, a récolté 5 millions de dollars, utilisés pour financer des manifestations et des campagnes contre les gouvernements conservateurs[2].
Remise en question par Donald Trump et Elon Musk
Face à ces révélations, Donald Trump et Elon Musk ont décidé d'envisager la fermeture pure et simple de l’USAID. Une telle décision, si elle se concrétise, aurait des conséquences massives :
- La fin d’un outil clé de l’ingérence américaine dans les affaires étrangères.
- Un séisme pour les ONG et les médias dépendants des financements américains.
- Un vide stratégique qui pourrait être comblé par d’autres puissances comme la Chine ou la Russie.
Pour les pays bénéficiant de l’aide américaine, l’impact immédiat serait une incertitude totale quant au financement de leurs programmes. De nombreux projets de santé et de développement, notamment en Afrique et en Asie, risqueraient de s’effondrer du jour au lendemain, puisque ces pays sont incapables de résoudre leurs problèmes par eux mêmes jusqu’ici et dépendent de l’argent des « méchants blancs ».
Un scandale qui met en lumière les dérives de l’aide internationale
Le scandale de l’USAID révèle une face sombre de l’aide humanitaire : sous prétexte de soutenir les populations vulnérables, des fonds colossaux sont détournés à des fins idéologiques et politiques. Loin d’être une simple agence de secours, l’USAID s’est transformée en un instrument de manipulation géopolitique.
L'affaire pose la question du financement des ONG et des médias qui influencent l’opinion publique y compris en Europe, et de savoir combien de décisions politiques sont en réalité guidées par des intérêts étrangers, ainsi que de la nature réelle de l’aide humanitaire occidentale[3].
Notes et références
- ↑ « Le Scandale de l’USAID : Une onde de choc aux USA et en Europe…qui fait trembler ceux qui ont croqué de l’argent public », article paru sur Breizh Info, 9.2.2025; lire en ligne : [1].
- ↑ « USAID et Bruxelles : comment les élites américaines et européennes ont financé les médias mainstream pour imposer leur narratif », Breizh Info, 11.2.2025.
- ↑ « Le Scandale de l’USAID... », art. cit.