Thierry Choffat

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Thierry Choffat, né le 19 mai 1968 à Montbéliard et décédé le 6 septembre 2021 à Golbey, était un politologue, enseignant et militant politique français, qui se réclamait du bonapartisme.

Biographie

Docteur en sciences politiques et enseignant à l'Université de Nancy, Thierry Choffat participera, en 1992, à la fondation du Rassemblement bonapartiste dont il sera le secrétaire-général. Après la dissolution de celui-ci, en 1996, il participera à la création d'Avenir France République, un groupe qui rassemblait bonapartistes et gaullistes.

En 1996, il sera des fondateurs du Centre d'études et de recherches sur le bonapartisme dont il est depuis lors le principal animateur. Au titre de celui-ci, il sera membre du Conseil national souverainiste.

En 2000, il est à l'initiative de la fondation de France bonapartiste.

En 2008, il est élu premier adjoint au maire de Fraimbois en Meurthe-et-Moselle et, dans ce cadre, conseiller communautaire de la communauté de communes de la Mortagne. Aux élections départementales de mars 2015, Thierry Choffat est le candidat remplaçant de Michel Baumont (ancien conseiller général du canton de Lunéville-Sud, sans étiquette) dans le canton de Lunéville-2.

Il rejoint ensuite le parti gaulliste Debout La République avec David Saforcada, président de France bonapartiste. Le 5 octobre 2013, candidat pour la motion bonapartiste l'Aurore avec David Saforcada et Kévin Grenot, il est élu au conseil national avant de quitter DLR en raison d'une « dérive droitière » du mouvement.

Il devient vice-président du parti politique L'Appel au peuple (d'après le groupe bonapartiste de la Troisième République) fondé en 2021 avec David Saforcada. Il devient président d'honneur du parti à son décès.

Thierry Choffat est décédé le 6 septembre 2021, retrouvé sans vie dans le local des Vosges napoléoniennes, à Golbey.

Texte à l'appui

Entretien

Entretien avec Thierry Choffat, président-fondateur du Centre d'études et de recherches sur le bonapartisme

Génération FA8 : Bonjour, tout d’abord serait-il possible que vous vous présentiez à nos lecteurs ne vous connaissant pas encore ? De même pourriez-vous nous décrire rapidement votre parcours associatif et/ou politique ?

Je suis né en mai 68, suis marié et père de deux enfants, un garçon de 3 ans et demi et une fille de 3 mois. Après des études en droit à la faculté de Besançon, j’ai suivi un 3e cycle en droit et science politique à Nancy avant de soutenir ma thèse de doctorat dont le sujet était Les militants du Front National. Depuis 1995, je suis maître de conférences en science politique à l’Université de Nancy 2. Mon parcours politique est relativement simple : avec quelques amis, j’ai participé à la fondation du Rassemblement bonapartiste (RB) en 1992. Le mouvement – dont j’ai été délégué général puis secrétaire général – a compté jusqu’à 300 membres. Il a cessé d’exister en 1996, les adhérents et responsables se partageant entre deux méthodes d’action : faire de la politique ou seulement de l’histoire. J’ai alors cofondé un groupe qui rassemblait bonapartistes et gaullistes (Avenir France République) et me suis présenté aux élections législatives dans le Doubs en 1997. J’y ai rassemblé un peu plus de 3% des suffrages, dépassant les 10% voire 15% des voix dans quelques zones. Enfin, j’ai initié la création de « France Bonapartiste » en 2000 car la demande de militants bonapartistes se faisait de plus en plus pressante. J’ai rapidement confié les responsabilités politiques de ce mouvement à des amis, sans doute plus faits que moi pour l’action militante, me confinant dans la pensée doctrinale et l’étude historique. Si je ne suis plus un militant, je reste évidemment attaché à la vie publique, au moins professionnellement et par mon mandat de 1er adjoint au maire dans ma commune.

Génération FA8 : Comment le CERB est-il né ? Quels sont vos moyens et objectifs ?

Le Centre d’Etudes et de Recherches sur le Bonapartisme (CERB) est né en 1996 après l’éclatement du Rassemblement Bonapartiste. Comme je vous l’ai exposé, le RB avait deux activités : politique et historique. Ce n’était pas toujours facile à associer. Par ailleurs, le mouvement avait sans doute grandi trop vite, passant de 15 à 300 membres en peu de temps. Des questions de personnalités voire d’idéologie avaient fait exploser ce rassemblement qui était surtout animé par de jeunes responsables sans véritable expérience politique. Avec Christophe Guay (alors délégué général et responsable des publications du RB), nous avons décidé de ne pas totalement disparaître et de poursuivre une activité. En créant le CERB, un des objectifs était de conserver une existence bonapartiste, de monter une structure qui accueillerait les militants désireux de relancer une action purement politique le moment venu. Mais, l’objectif essentiel était de repartir aux sources, d’étudier le courant bonapartiste, sa doctrine, son histoire, ses mouvements, ses personnalités. Il nous semblait impossible d’investir le champ politique sans bien connaître le courant auquel on se rattache. Notre combat était donc un combat culturel. En effet, si le bonapartisme est clairement à l’origine d’un pan complet de la droite (et même d’une certaine gauche) il reste fort mal connu. Son évolution après 1870 est quasiment passée sous silence.

Quant à nos moyens, ils sont limités. Nous ne vivons que de nos cotisations. Celles-ci ne permettent d’ailleurs que l’édition et la diffusion de nos publications. Nous avons certes organisé quelques conférences et colloques mais notre vecteur essentiel est notre revue. Nous sortons 3 fois par an un bulletin d’une quarantaine de pages centré sur l’histoire du courant bonapartiste, des origines à nos jours. Nous n’entrons nullement dans la sphère politique. Le CERB réunit des universitaires, des chercheurs, des étudiants, des passionnés, des historiens, sociologues, politologues, des curieux, des napoléoniens intéressés par une autre vision des deux empereurs, de leur politique, des militants et responsables bonapartistes, des militants d’autres mouvances conscients que le bonapartisme est à la base de leur doctrine…

GENERATION FA8 : Pour rentrer dans le vif du sujet, pouvons-nous dire qu’il existe vraiment une doctrine bonapartiste ? En effet, les hommes ayant laissé leur nom à cette appellation agirent politiquement dans des circonstances données. De même, il y a des principes forts mais il n’existe pas à proprement parler une théorie ou une conception politique clairement bonapartiste. Ainsi donc le bonapartisme, à l’instar du gaullisme, ne serait-il pas une doctrine vide de sens pour la raison précédemment exposée ?

Une doctrine bonapartiste, c’est à mon sens, beaucoup dire. Vous avez raison de la comparer, en partie, au gaullisme. En revanche, au-delà des époques et des hommes qui ont « laissé leur nom à cette appellation », il existe certains principes incontournables dans le bonapartisme : la grandeur de la France, la référence aux idéaux de 1789, l’appel au peuple (le suffrage universel et le plébiscite, notamment sur la nature du régime), une certaine autorité, un chef charismatique, la souveraineté de la France et du Peuple, une certaine vision sociale… Le tout étant mâtiné d’un pragmatisme évident et les circonstances ayant largement changé entre 1800 et 2009, le public mal informé peut y voir soit une absence de doctrine, soit une « doctrine vide de sens ».

Génération FA8 : Pour continuer sur la question de la doctrine, certains doctrinaires, penseurs, ou militants politiques bonapartistes, exposent que le bonapartisme de Napoléon Ier ne fut pas le même que celui de Napoléon III et inversement, voire qu’ils s’opposeraient. Tout d’abord partagez-vous cet avis ? Ensuite dans ces conditions, comment parler de doctrine bonapartiste ? Enfin, qui fixe la doctrine bonapartiste ?

Je ne partage pas vraiment cette conception. En réalité, Louis Napoléon Bonaparte s’est inspiré de la pensée de son Oncle. Il a lu le Mémorial de Sainte-Hélène, et finement analysé l’esprit et l’action du Premier Empire. Il a ensuite – assez librement à vrai dire - interprété ce qu’il avait étudié et dégagé certains principes. En ce sens, il a fondé une « doctrine » bonapartiste, sans doute plus complètement que Napoléon Ier. Le Second Empire a profondément modifié le visage de la France et de l’Europe. Il n’a en revanche, jamais constitué de parti dynastique susceptible de relayer une quelconque pensée politique. Les bonapartistes d’après 1870 se sont donc naturellement référés aux deux empereurs, avec une prédilection – logique vu leur proximité temporelle – pour Napoléon III.

Qui fixe la « doctrine » bonapartiste (vous noterez les guillemets que j’emploie volontiers) ? Je serais tenté de vous répondre qu’elle est fixée, durablement, par ses fondateurs, Napoléon et Napoléon III. Il faut cependant admettre qu’après 1873 (ou après 1879 avec le Prince Impérial), le bonapartisme a poursuivi sa lente évolution. La « doctrine » a donc subi plusieurs influences : celle des prétendants, des parlementaires, des chefs du parti de l’Appel au Peuple… Encore une fois, le pragmatisme inhérent à la pensée napoléonienne a eu un écho dans la construction d’un programme bonapartiste au long de la Troisième République. La participation à la vie politique et électorale, les débats parlementaires ont parfois infléchi le raisonnement initial (sur les stratégies, les alliances, les grandes questions idéologiques…). Surtout, la grande interrogation s’est faite autour de la position dynastique : quel prétendant et à quel titre ? Une distinction s’est faite entre « bonapartistes » et « impérialistes » (voire « n’importequinistes »), ces derniers étant partisans du système napoléonien (la doctrine) mais s’écartant d’une solution ne tournant qu’autour d’un Napoléon. Enfin, pour faire simple, si on est bonapartiste, on peut admettre que la pensée est actualisée par le Prince Napoléon, par l’héritier dynastique des Napoléon. Encore faut-il que ce Prince agisse, accepte l’héritage politique et aiguille ses partisans.

Génération FA8 : A notre sens, le bonapartisme moderne souffre d’une grande incohérence, si ce n’est plus. Les deux Napoléon furent des souverains dynastiques. Or, le principal parti bonapartiste (France bonapartiste) et la majorité des sympathisants bonapartistes sont des républicains. Comment est-il donc possible de se définir comme bonapartiste et républicain, alors que les deux Empereurs, conscients de la supériorité institutionnelle de la monarchie sur la République, furent des monarques qui voulurent léguer le pouvoir à leurs fils, dans la pure tradition française ? Reconnaissez-vous la supériorité institutionnelle de la monarchie sur les institutions républicaines et démocratiques ?

Nous sommes d’accord. Les historiens ont souvent évoqué cette contradiction du bonapartisme. Les deux empereurs furent tout d’abord républicains. Cependant, les circonstances – françaises et européennes – les ont transformés en monarques. Vous noterez néanmoins que la succession dynastique n’a jamais été une réussite chez les Napoléon : l’Aiglon n’a pas succédé à son père vaincu par les coalisés ; le Prince Impérial n’est pas, lui non plus, monté sur le trône après le coup d’Etat républicain du 4 septembre 1870 puis la mort de son père Napoléon III en 1873.

Quant aux positions républicaines des Napoléon, je ne vous livre qu’une citation qui vous permettra sans doute de mieux analyser la question. Lorsqu’on l’interrogea sur son option républicaine alors que ses partisans étaient surtout impérialistes, le Prince Jérôme Napoléon répondit : « Quand vous invitez une femme du monde dans votre garçonnière, vous lui promettez de la respecter. Vous jurez au besoin. Mais quand elle vous rejoint dans votre chambre, si vous teniez vos engagements, elle ne vous le pardonnerait jamais. Eh bien, de la même manière, j’invite la République dans ma garçonnière. Comprenez-vous ? »

Génération FA8 : Pourriez-vous exposer les points essentiels de la pensée bonapartiste ? A contrario, quelles sont les principales idées qui n’ont rien à voir avec celle-ci ?

Je me permets de vous renvoyer à votre troisième question. Depuis deux siècles, la pensée bonapartiste gravite autour de grands principes qui sont le recours à un Chef, plébiscité, soutenu par le peuple, légitimé par son action (qui peut ne pas être politique mais militaire par exemple), incarnant la grandeur de la France et, sous le couvert du drapeau tricolore et des idéaux de 1789, réformant le pays, lui impulsant une modernité, accomplissant de réels progrès (administratifs et financiers sous le Consulat et le Premier Empire, économiques, sociaux et urbanistiques sous le Second Empire), le tout en vue d’une véritable réconciliation nationale. Les bonapartistes récusent les notions de droite et de gauche. Les Napoléon entendent rassembler tous les Français, au-delà de leurs origines, de leurs anciennes positions idéologiques. Ils assument toute l’Histoire de France. Par conséquent, les idées qui s’écarteraient trop de ces notions simples et intangibles, n’appartiennent pas à la pensée napoléonienne.

Génération FA8 : Pierre Milza dans son livre sur Napoléon III établit des liens forts, voire des liens de parenté entre le bonapartisme et le fascisme. Récusez-vous ou approuvez-vous cette idée ?

Il est évident que le bonapartisme a influencé de nombreux courants. C’est d’ailleurs le drame du bonapartisme que de voir certains de ses principes (rarement tous) repris par d’autres sans que lui-même en profite ou même ne devienne une référence explicite. Il est indéniable par exemple que le gaullisme, le boulangisme, voire le radicalisme ou un certain nationalisme, ont un lien de parenté avec la pensée napoléonienne. Pierre Milza est un éminent spécialiste de Benito Mussolini et du fascisme italien. Il a publié un excellent ouvrage biographique sur Napoléon III et en a profité pour établir des liens entre ses deux sujets de prédilection. Son analyse peut paraître séduisante à bien des égards et véridique sur bien des points. Toutefois, que vos lecteurs se réfèrent aux principes énoncés dans la réponse précédente et se prononcent. Vous noterez que le fascisme italien ne montre pas non plus un visage uniforme entre 1920 et 1945. Certains bonapartistes des années 1930 ont été séduits par le fascisme. Ces évolutions personnelles affectent-elles pour autant le bonapartisme dans son entier ?

Génération FA8 : Les Capétiens ont toujours exprimé la volonté de maintenir l’Allemagne morcelée. Ce qui est à notre sens une excellente idée. D’ailleurs, si un jour, nous arrivions au pouvoir, nous mettrions en œuvre une politique des relations extérieures visant à l’établissement d’une Bavière autonome voire plus. . . Napoléon Ier n’a-t-il pas commis une erreur historique en permettant l’unification des divers Etats Allemands avec la mise en place de la Confédération Germanique ? De même, Napoléon III n’a-t-il pas parachevé cette magistrale erreur en tombant dans le piège avec la fameuse dépêche d’Ems qui a contribué à l’établissement de l’Allemagne ?

Ce qui a généré l’unité allemande au début du XIXe siècle, ce n’est pas la création de la Confédération du Rhin puisqu’elle était sous influence française, mais plutôt le développement du nationalisme allemand qui s’est amorcé contre les forces françaises. Nous sommes d’accord, Napoléon III (ou plutôt la France, les parlementaires, la presse puisque Napoléon III, lui, ne souhaitait nullement une guerre qu’il entrevoyait mal) est tombé dans le piège tendu par Bismarck en 1870 (fausse dépêche d’Ems). Cependant, si nous nous replaçons dans le contexte de l’époque, la nation germanique qui paraissait la plus dangereuse pour la France, n’était pas obligatoirement la Prusse mais plutôt l’Empire Austro-Hongrois. Abaisser l’Autriche entrait donc dans la politique française. Malheureusement, la Prusse avait un chancelier rusé et sans scrupule.

En revanche, je partage votre point de vue sur la volonté française de morceler l’Allemagne. Voyez d’ailleurs la proximité avec la politique étrangère de Napoléon III. Notre dernier souverain envisageait en effet une partition en trois de l’Allemagne : Prusse au nord du Main, Etats au sud du Main regroupés autour de la Bavière et enfin Autriche. C’était d’ailleurs la même formule trialiste qui prévalait en Italie : Naples avec le Prince Murat au sud, le nord autour du Piémont et enfin les Etats du Pape, ce dernier devant présider la confédération italienne. Ce nouvel équilibre européen, basé sur la politique des nationalités, fondé sur l’initiative française, aurait clairement été favorable aux visées de la France. Hélas, la pensée napoléonienne n’a pas eu, en l’espèce, de concrétisation heureuse.

Génération FA8 : Certains historiens expliquent que Iéna amène Sedan, que Sedan provoque 14-18, que 14-18 conduit à 39-45. En tant qu’historien croyez-vous en cette mécanique historique implacable, qui consiste à croire que la capitulation allemande de 1945 trouverait ses fondements dans les bouleversements provoqués par la défaite d’Iéna ? Ou alors cet enchaînement historique vous paraît abusif et reposerait donc sur d’autres mécanismes politiques, historiques et sociaux ?

Iéna, victoire de Napoléon sur la Prusse en 1806, amène-t-elle Sedan ? Le lien n’est pas si direct puisque les Prussiens ont leur revanche, appartenant au camp des vainqueurs coalisés au congrès de Vienne en 1815. Puis, ce n’est pas Sedan, mais la perte de l’Alsace Lorraine, qui entraînera la Première Guerre Mondiale. Puis-je alors vous faire remarquer que la défaite de Sedan n’enlève aucune province à la France ? Le 2 septembre 1870, la Prusse ne revendique aucun territoire, tout au plus la démilitarisation de Strasbourg. Ce ne sont que la poursuite – vaine – de la guerre en 1870-1871, les défaites successives des armées de la Défense Nationale, qui impliqueront la perte de l’Alsace et de la Moselle. Depuis le coup d’Etat du 4 septembre 1870, Napoléon III n’est plus au pouvoir. La perte de notre province du Nord-est est donc une faute des républicains. Mais qui le leur reproche ? N’oubliez pas non plus qu’en 1918, l’Impératrice Eugénie agira pour le retour de l’Alsace Moselle au cœur de la Mère Patrie.

Génération FA8 : Actuellement des courants de pensée existant en France souffrent d’un problème majeur qui réside dans l’incarnation du chef. Les royalistes se divisent – pour faire simple – en deux tendances, avec d’un côté les partisans des Orléans et de l’autre des Bourbons, aucun des deux chefs de file ne montrant une réelle envie de s’investir en politique. Les bonapartistes n’ont pas à leur tête un Bonaparte et les gaullistes n’ont pas un de Gaulle comme chef. Auriez-vous un commentaire à apporter ?

Tous les mouvements ont besoin d’un Chef. Les courants comme le bonapartisme nécessitent, de surcroît, d’avoir à leur tête un chef dynastique. Il est clair que l’absence d’un véritable prétendant, après 1879 comme aujourd’hui, handicape lourdement la mouvance napoléonienne. Qu’un Napoléon s’investisse pleinement, assume l’héritage idéologique, se lance en politique et demain, les groupes napoléoniens, bonapartistes, plébiscitaires, se rangeront derrière lui. « Je ne sers pas les Princes mais les Principes, et les Princes uniquement dans la mesure où il respectent les Principes » avait déclaré le député bonapartiste de Cassagnac. La réplique est toujours valable.

En 2001, le Prince Charles Napoléon avait conduit une liste indépendante aux élections municipales d’Ajaccio. Il était devenu 2e adjoint au maire de la Cité Impériale, en évinçant la municipalité sortante bonapartiste ! Si le Prince avait délibérément accepté les principes napoléoniens, je suis persuadé qu’il aurait eu un destin national. Il s’est depuis, présenté aux élections législatives à Fontainebleau et siège actuellement au conseil municipal de Nemours. Quant à son fils, le Prince Jean-Christophe Napoléon, il est encore un peu jeune (22 ans) mais, sans nul doute, a d’éminentes capacités intellectuelles. Il est sensible à la pensée politique et à l’action. L’avenir nous apprendra sans doute si ces Princes savent renouer avec le passé impérial… Le nom de Napoléon est toujours populaire. Qui dit qu’il ne sortira pas, une nouvelle fois des urnes !

Publications

  • Les élections présidentielles de 1995 (direction), 144 p., 1997, Presses universitaires de Nancy.
  • Les Francs-Comtois et l'Empire, avant-propos du Prince Napoléon, préface du comte Morand, Paris, Icc, 2004. (ISBN 2-908003-23-6)
  • Les syndiqués en France en collaboration avec Dominique Andolfatto et Dominique Labbé, 2007, éditions Liaisons.
  • Les Comtois de Napoléon, (en collaboration avec Jean-Marie Thiébaud et Gérard Tissot-Robbe), 260p., 2010, Cabédita.
  • La Bérézina. Suisses et Français dans la tourmente de 1812, en collaboration avec Alain-Jacques Czouz-Tornare, 200p., 2012, Cabédita.
  • Les syndicats catégoriels : CGC, USS-Solidaires, FSU, UNSA. Les syndicats en France sous la direction de Dominique Andolfatto, 2012, Études de la Documentation française.
  • Les partis de la gauche anticapitaliste en Europe, « Lutte ouvrière, entre continuité et renouvellement », chap. 14, sous la direction de Jean-Michel De Waele et Daniel-Louis Seiler, 324 pages, 2012, Economica (collection Politiques comparées).
  • Les origines bonapartistes de la Participation, 2013, Le cercle des demi-solde
  • Le mouvement bonapartiste de 1870 à 2014, 2014, L'Hémicycle, 60 p.
  • Michel Ney. Le Brave des Braves, 2015, Vent d'Est, 64 p.
  • Antoine Drouot. Le Sage de la Grande Armée, 2017, Vent d'Est, 64p.
  • Drouot. Le Sage de la Grande armée (Hors-série de la Revue Napoléon 1er), 2019, Soteca Éditions - Avec Marin Menzin