Sophie Rogge-Börner

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Sophie Rogge-Börner, née le 24 juillet 1878 à Warendorf dans la province de Westphalie dans le royaume de Prusse dans l'Empire allemand en tant que Pia Sophie Börner et morte le 7 février 1955 à Düsseldorf en Rhénanie du Nord-Westphalie, est une théoricienne féministe et Völkisch allemande.

Biographie

Sophie Börner, épouse en 1910 le général-médecin Rogge de la Kriegsmarine. Elle consacre son existence au problème féminin dans la société allemande. Elle se fait l'avocate d'une pensée de l'harmonie entre les sexes, d'une polarité qu'il convient de garder équilibrée. Bien que ne faisant pas partie du mouvement national-socialiste, elle fonde en 1933, l'année au début de laquelle Adolf Hitler arrive au pouvoir, une revue féministe, Die deutsche Kämpferin.

Parmi ses ouvrages figure An geweihtem Brunnen, une histoire du mouvement des femmes allemandes à la lumière des théories raciales, en vogue depuis la fin du XIXe siècle (et pas seulement en Allemagne). Sa théorie de la polarité des sexes la conduit à critiquer les théories unilatérales du matriarcat pri­mitif, très discutées depuis Johann Jakob Bachofen et réactualisées en son temps par le Professeur Ernst Bergmann. De même, dès 1934, elle s'insurge contre la nouvelle politique nationale-socialiste qui autorise les femmes à exercer notamment la profession de juge. Sophie Rogge-Börner estime que cette politique qui déséquilibre l'harmonie et la polarité souhaitables fait fausse route. À partir de ce moment, elle adopte des positions très critiques à l'endroit du nouveau régime, ce qui conduit à l'interdiction de sa revue en 1937.

La théoricienne féministe et historienne du féminisme allemand, Christine Wittrock, appelle à redécouvrir son œuvre, notamment dans le livre Weiblichkeitsmythen. Das Frauenbild im Faschismus und seine Vorläufer in der Frauenbewegung der 20er Jahre (Francfort, 1983).

Sophie Rogge-Börner a aussi publié sous le pseudonyme de Christa Hoch.

Ouvrages

  • (Sous le nom de Christa Hoch) Soldatentöchter, Reutlingen, 1912.
  • (Sous le nom de Christa Hoch) "Du hast wohl nie das Glück besessen", München, 1919.
  • In Eva's Garten, Berlin 1919.
  • Das Licht von Dollenkamp, Heilbronn a. Neckar, 1920.
  • Die völkische Frau und die Politik, Berlin, 1924.
  • Mehr Licht, deutscher Prinz, Köslin, 1925.
  • Wolfszeit-Lieder, Klostermansfeld, 1927.
  • An geweihten Brunnen, Weimar, 1928.
  • Die Lebenden rufe ich!, Berlin, 1929.
  • Im hohen Mittag, Weißenfels, 1930.
  • Nordischer Gedanke und Verantwortung, Leipzig, 1930.
  • Zurück zum Mutterrecht?, Leipzig, 1932.
  • Der neue Mensch aus deutschem Artgesetz, Berlin-Tempelhof, 1935.
  • Von nordischen Frauen, Königen und Bauern, Stuttgart, 1935.
  • Der Kornett, Bremen, 1936.
  • Die innere Gestalt der nordischen Frau, Berlin, 1937.
  • Singe, streitbares Herz, Berlin-Tempelhof, 1938.
  • Begegnung der Götter'Texte italique, Berlin, 1939.
  • Die Olafsippe, Berlin, 1941.
  • Auf Ahnengrund, Düsseldorf, 1943.
  • Die Brücke, Berlin, 1944.
  • Planet im Absturz?, Göttingen, 1951.