Oskar Freysinger

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Oskar Freysinger, né le 12 juin 1960 à Viège, est un enseignant, écrivain et homme politique suisse.

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Il est le fondateur de la section de l'Union démocratique du centre (UDC) du canton du Valais. Il est à l'origine de l'initiative populaire « Contre la construction de minarets » en 2009. Il a siégé au Conseiller national de 2003 à 2015, et au Conseil d'Etat (exécutif) du canton du Valais de 2013 à 2017.

Biographie

Formation

Oskar Freysinger naît à Viège le 12 juin 1960, d'un père autrichien et d'une mère valaisanne. Il effectue sa scolarité à l'école allemande de Sion. Il entre ensuite à l'école normale. Il s'inscrit à l'université de Fribourg, en sections de langue et littérature allemandes et de littérature française. Il obtient un diplôme de maître de gymnase en 1985. Il enseigne ensuite dans le secondaire supérieur, au collège de la Planta, de 1987 à 2014.

Il est marié et père de trois enfants.

Engagement politique

L'ascension d'un conservateur dynamique et non conformiste

Oskar Freysinger s'engage d'abord au sein du Parti démocrate-chrétien, alors hégémonique dans le canton du Valais. Il est conseiller communal de 1997 à 2001 à Savièse.

Il se rend toutefois compte du décalage croissant entre la base du Parti démocrate-chrétien (PDC), conservatrice, et sa direction, dérivant toujours plus vers le centre-gauche. Il devient l'un des porte-parole de ce mécontentement de l'électorat du parti. En 1999, devant l'intransigeance des caciques locaux, il démissionne et cofonde la section valaisanne de l'Union démocratique du centre. Jusque-là, l'UDC n'avait jamais existé en Valais, les forces conservatrices se sentant longtemps représentées par le PDC.

Le nouveau parti attire rapidement l'électorat catholique et conservateur du canton, excédé par la politique suivie par la direction du PDC, mais il doit faire face à ce grand parti implanté dans chaque village. L'UDC valaisanne obtient 2 sièges, dont celui de Freysinger, sur 130 au Grand conseil (législatif) en 2001, puis 12 en 2009, 21 en 2013 et 23 en 2019.

Lors de la nuit du 23 au 24 novembre 2002, sa maison est partiellement détruite par un incendie. Sa famille étant absente, seuls des biens matériels sont perdus. Les faits sont revendiqués par un groupe d'extrême gauche, ce que confirmera l'enquête.

Entrée sur la scène nationale

Oskar Freysinger est élu au Conseil national (législatif) en décembre 2003. Il y siègera jusqu'en décembre 2015. C'est là qu'il va devenir l'un des grands ténors de la Droite suisse. En même temps, il devient l'une des « bêtes noires » de la gauche.

Il sera l'un des parlementaires à l'origine, et le principal porte-parole, de l'initiative populaire « Contre la construction de minarets ». L'initiative est acceptée en votation le 29 novembre 2009 à 57,5 %.

Dès 2001, il a été co-organisateur de la marche blanche, à Sion, contre la pédocriminalité. Il a déposé des interventions dans ce sens au Conseil national et s'est aussi engagé pour les deux initiatives de cette association.

Par ailleurs, il condamne l'avortement, responsable d'un « génocide invisible ». Il se déclare opposé à la peine de mort, considérant que « le droit à la vie n'est pas négociable ».

En été 2014, il lance une pétition « pour préserver la neutralité de la Suisse, », notamment dans le conflit ukrainien[1].

De manière générale, Oskar Freysinger insiste sur la priorité du Politique sur l'économique et le social. Il déclare ainsi : « Alors que nous ne pensons qu’à nos retraites, à nos vacances, à nos assurances, le monde musulman produit des armées de combattants, hommes et femmes prêts à sacrifier leurs vies en tant que bombes humaines et dans la guerre ».

Sur le plan européen

Oskar Freysinger ne néglige par les relations avec d'autres partis, mouvements et personnalités d'autres pays européens. Il participe notamment, le 18 décembre 2010, aux « Assises contre l'islamisation de l'Europe ».

Un homme de gouvernement

En 2013, Oskar Freysinger est élu au Conseil d'État (exécutif) du Canton du Valais, au sein duquel il dirige le Département de la formation et de la sécurité.

Au cours des quatre ans de son mandat, il est l'objet de campagnes de haine de la part d'une vaste coalition, qui réunit la gauche et l'extrême gauche, le Parti libéral-radical et le Parti démocrate-chrétien. Parmi les nombreuses critiques, on lui reproche bruyamment la nomination de son éditeur Slobodan Despot en tant que chargé de communication externe et celle, en 2016, du survivaliste Piero San Giorgio en tant que consultant externe dans un groupe de travail. La campagne contre cette dernière nomination est largement relayée par la présidente du Conseil d'Etat valaisan, Esther Waeber-Kalbermatten (Parti socialiste), qui n'hésite pas à se dire « profondément choquée » par le choix de son collègue. Elle accuse publiquement Piero San Giorgio de tenir « des propos indignes de notre civilisation ». Le 2 décembre 2016, le Conseil d'État, désuni, déclare renoncer aux services de San Giorgio.

« La victoire contre Trump »

La campagne pour la réélection du Conseil d'État pour la législature 2017-2021 commence âprement. Les forces de gauche concentrent toute leur énergie sur un seul objectif : éjecter Oskar Freysinger du Conseil d'Etat. Celles-ci lancent un prétendu « mouvement citoyen », baptisé « Coupons-lui la queue », allusion à la queue de cheval de Freysinger mais dont l'ambiguïté n'est un secret pour personne. Le mouvement est toutefois renommé « Coupons-lui la voie », des féministes ayant déploré le « caractère allusif trop sexualisant » du slogan. Des manifestations sont organisées dans tout le canton, pendant que les réseaux sociaux sont largement mis à contribution.

Le 5 mars 2017, au premier tour, Freysinger se retrouve au sixième rang, alors que le Conseil d'Etat comporte cinq sièges. Il se représente au second tour, mais, malgré les appels de l'UDC à la mobilisation pour sauver le siège, il demeure à la sixième place, derrière le candidat du Parti libéral-radical. Le président du Parti démocrate-chrétien, Christophe Darbellay, par ailleurs connu pour ses frasques affairistes et sexuelles, se félicite alors de cette alliance de toutes les forces du centre et de la gauche contre l'UDC, et proclame que « le Valais s’est réveillé » et qu'il s'agit d'une « victoire contre Trump ».

Oskar Freysinger se retire alors de la politique active, pour se consacrer à sa carrière littéraire.

Carrière littéraire

Ecrivant tantôt en allemand, tantôt en français, Oskar Freysinger est l'auteur de plusieurs romans et recueils de poèmes.

Après la publication de son recueil Brüchige Welten en 2004, Oskar Freysinger demande son adhésion à l'association des Autrices et auteurs de Suisse. Mais l'association la lui refuse, motivant sa décision par une « incompatibilité entre les buts des auteures et auteurs de Suisse et les prises de position publiques » de l'intéressé.

En 2009, il obtient le prix Rilke pour un poème soumis de manière anonyme.

En 2013, il publie, avec De la frontière, son premier essai aux Éditions Xenia. Partant d’un poème de Rainer Maria Rilke, Oskar Freysinger s’interroge sur l’idée de frontière sous toutes ses facettes. Dans sa méditation sur les liens paradoxaux qui unissent frontière et liberté, il jette un regard neuf et lucide sur la réalité des bornes humaines, avant de se pencher sur les frontières suisses, garantes d’une démocratie unique au monde.

L'« affaire Luca »

Oskar Freysinger, révolté par l'injustice, est celui qui a relancé l'« affaire Luca »

En 2010, Oskar Freysinger, sous le pseudonyme de « Janus », publie Canines - Le calvaire d’un enfant sacrifié, ou le roman d’un crime parfait, un réquisitoire de 192 pages sur une mystérieuse affaire considérée comme classée, l'« affaire Luca ».

Présenté comme un roman policier de fiction, le livre est en réalité une remise en question des conclusions de l'enquête d'un fait divers obscur, survenu en février 2002. A l'époque, Luca Mongelli, sept ans, et son frère Marco, cinq ans, partent en promenade à Veysonnaz (VS). Le premier sera ensuite découvert le corps couvert de blessures et à moitié nu, puis plongé dans un état de mort cérébrale. Il devient aveugle et tétraplégique. L'enquête piétine.

En mai 2002, un détective privé, entame une contre-enquête à la demande de quatre entrepreneurs valaisans outrés par l'affaire.

Toutefois, en 2004, après deux ans d'enquête, la justice conclut à la culpabilité du chien de la victime et classe l'affaire.

En avril 2005 le frère de Luca, Marco, réalise un dessin explicite, illustrant la scène du drame : Luca y est représenté à terre, subissant l'assaut de trois agresseurs. Marco se représente caché derrière un arbre. Mais ce dessin n'est vraiment rendu public qu'en janvier 2009, lorsqu'une émission de la Télévision suisse romande, « Zone d'ombre », consacre un dossier à l'affaire.

C'est alors qu'est publié un livre, Canines, signé du pseudonyme de « Janus ». Le roman circule et fait grand bruit,ce qui relance l'affaire. La thèse défendue dans le livre est que la famille Mongelli aurait été la victime d’un système d’enquête conduit par des « apparatchiks », qui protègeraient trois mystérieux jeunes agresseurs.

Le 15 novembre 2010, le dossier est implicitement rouvert par la justice valaisanne. Elle ordonne l'expertise du dessin du frère de Luca. L'enquête reprend, mais elle s'enlise à nouveau. La justice classe alors l'affaire pour une deuxième fois.

En 2013, lors d'un débat télévisé, Oskar Freysinger révélera être l'auteur de Canines, révolté par une injustice flagrante, preuve de « l’échec des autorités valaisannes ».

Publications

  • Brüchige Welten, Rotten Verlag, 2004.
  • Outre-pensées, éditions de la Matze, 2005, 160 p.
  • Schachspirale, éditions de la Matze, 2006.
De la frontière.jpg
  • Schöpfung, poèmes de Hans W. Kopp traduits en français par Oskar Freysinger, Éditions Xenia, 2009.
  • Le nez dans le soleil, éditions de la Matze, 2009, 109 p.
  • Antifa, éditions Tatamis, 2011, 62 p.
  • I-mages, recueil de poèmes sur des photos de Slobodan Despot, Éditions Xenia, 2011.
  • Garce de vie, éditions Attinger, 2012, 120 p.
  • Wabers Schwarm, éditions Weltbild, 2012.
  • Löwenzahn, éditions Weltbild, 2012.
  • L'Essaim, Attinger, 2014, 104 p.
  • Le remède suisse. Antigone chez les Helvètes. Petit traité de métaphysique politique, Éditions Xenia, 2016.
  • Le côté obscur de la lumière, Brinkhaus Verlag, 2018, 340 p.
  • Cendre rouge, Paris, Apopsix, 2019, 248 p.
  • Päuli - Übung allein macht keinen Meister: Eine spannende Geschichte über Familie, Mut und eine verzauberte Schwingerhose, Nova MD, 64 p. [livre pour enfants]
  • Bergfried, Brinkhaus Verlag/Nova Md, 2020, 148 p.
  • Nachtwehen - Ein Briefroman, Brinkhaus Verlag/Nova Md, 2020, 276 p.

Bibliographie

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