Oscar Mériaux
Oscar Mériaux, né le 22 juin 1899 à Courrières (Pas-de-Calais) et décédé le 29 janvier 1974 à Mauchamps (Essonne), était un ouvrier français. D'abord militant communiste, il s'est ensuite engagé au Parti populaire français (PPF).
Il est le grand-père maternel du chanteur de gauche radicale français Renaud Pierre Manuel Séchan, dit Renaud.
Biographie
Oscar Mériaux est le fils d’un mécanicien à la mine connu comme socialiste et syndicaliste. Après avoir obtenu le certificat d’études, il commence à travailler à lâge de 13 ans comme galibot (mineur de fond) dans les mines de Courrières. En 1916, il décide avec deux de ses frères de s'établir en région parisienne, à Meudon (Seine-et-Oise). Il travaille ensuite comme ouvrier tourneur dans une usine Renault.
Il adhère en 1923 au Parti communiste. En 1931, considéré par ses responsables comme un militant exemplaire, il est sélectionné pour être envoyé, sous le nom de Jean Bayeux, suivre les cours de l’École léniniste internationale à Moscou. Il reste à Moscou jusqu'en 1934[1].
À son retour le Parti communiste le présente aux élections législatives de 1932 dans la 10e circonscription de l’arrondissement de Saint-Denis (Courbevoie, La Garenne-Colombes, Colombes, Bois-Colombes). Mériaux devient dès lors un des dirigeants communistes de la banlieue nord. Il travaille alors chez Gnome et Rhône à Gennevilliers. Il est élu le 12 mai 1935 conseiller municipal de Stains et désigné comme premier adjoint au maire, Jean Chardavoine. En 1936, il dirige les grèves de la Câblerie d’Aubervilliers.
En 1937, il quitte le Parti communiste et s'engage l'année suivante Parti populaire français. Il s’installe à Saint-Denis. Il collabore au Cri du peuple, organe du PPF.
À la « Libération », il est arrêté et emprisonné à Fresnes pendant dix-neuf mois, puis est acquitté. Il se retire à Mauchamps, où il exerce quelques temps la charge de conseiller municipal mais sans étiquette. Il décède à Mauchamps en 1974[2].
Postérité
Son petit-fils, le chanteur de gauche Renaud, né en 1952, était son petit-fils maternel. Dans sa chanson Oscar, il le présente comme son oncle. Il le décrit comme ayant « la haine contre les militaires, je t'raconte même pas ce qu’il pensait des flics. Il était marxiste, tendance Pif le Chien, syndiqué à mort, inscrit au Parti ». Le chanteur se sert de ce portrait pour vanter ses « origines ouvrières », mais a en revanche toujours tu la période doriotiste de son aïeul.
Notes et références
- ↑ Roland Gaucher, Histoire secrète du Parti communiste, Albin Michel, 1974, p. 178.
- ↑ Claude Pennetier, « MÉRIAUX Oscar. Pseudonyme : BAYEUX Jean », in: Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français.
