Michel Festivi

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Michel Festivi est un avocat français.

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Il est l'auteur de plusieurs ouvrages de recherche consacré à l'histoire contemporaine de l'Espagne et au totalitarisme communiste.

Biographie

Michel Festivi a été avocat honoraire, bâtonnier de l'Ordre des avocats de Chartres (1995-1996), ancien membre du Conseil de l'Ordre, associé jusqu'au 31 décembre 2018.

Depuis sa retraite professionnelle, il se consacre à la recherche historique.

Il a également été correspondant permanent en Espagne pour le quotidien Présent et désormais pour le site EuroLibertés. Il contribue également à Synthèse nationale, au Nouveau Présent, à Lectures françaises, Reconquête et à la Revue d’histoire européenne.

Publications

Ouvrages

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  • Les trahisons des gauches espagnoles - Du républicanisme au totalitarisme : 1930/1936, éditions Dualpha, 2021, 226 p.
  • L'Espagne ensanglantée: anarchistes, milices socialistes, communistes et révolutionnaires, 1880-1939, Collection Vérités pour l'histoire, éd. Dualpha, 2022, 268 p.
  • Miguel Primo de Rivera, un dictateur éclairé pour régénérer l’Espagne : 1923-1930, préface d’Arnaud Imatz, éditions Dualpha, 2023, 334 p. [1]
  • La Désinformation autour du Parti communiste « français », préface de Francis Bergeron, éditions Dualpha, 2024, 352 p.
  • Les griffes de Staline sur l’Espagne républicaine (1936/1939), préface de Pío Moa, éditions Dualpha, 2025, 272 p.
  • Francisco Franco, un caudillo pour l'Espagne, Bio Collection, Déterna et Synthèse nationale, 2025, 146 p.

Contributions

  • Philippe Randa (dir.), La désinformation autour de l’écologie, Dualpha, Coll. Patrimoine des héritages, 2024, 198 p.

Textes à l'appui

Entretien avec Michel Festivi sur son livre Les griffes de Staline sur l’Espagne républicaine (1936/1939)

(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)

Q: C’est votre 4e ouvrage sur l’histoire de la IIe république espagnole et la guerre civile qui frappa durement ce pays ; que sous-entend l’expression imagée de votre titre « Les griffes de Staline » ?

R: Dans cet ouvrage, je m’emploie à expliquer pourquoi et comment, à partir du mois de septembre 1936 – les combats de la guerre civile reprirent le 18 juillet 1936 – Staline, le NKVD et les hommes de la IIIe internationale, se sont petit à petit implantés dans la zone dénommée fallacieusement « républicaine », pour arriver à en prendre totalement le contrôle, en mobilisant le ban et l’arrière-ban du communisme international. Mais, je démontre que cela n’a été rendu possible que par l’attitude récurrente des gauches espagnoles : depuis le début des années 1930, celles-ci s’étaient bolchevisées, avaient multiplié les violences et les crimes politiques, les fraudes électorales, les attaques contre le régime et la constitution républicaine de la IIe république, n’hésitant pas à prendre les armes contre les institutions (octobre 1934 par exemple), quand un gouvernement ne leur convenait pas, et tout cela pour tenter d’établir en Espagne un régime de type soviétique, les preuves abondent.

Q: Quelles ont été les manœuvres politiques et militaires qui ont permis aux communistes soviétiques de s’emparer de l’Espagne dite « républicaine » ?

R: Le terrain ayant été largement préparé par les socialistes et communistes espagnols, ainsi que les gauches « républicaines », celles de Manuel Azaña par exemple, Staline et ses hommes se sont d’abord appropriés une très grande partie des réserves d’or de la Banque d’Espagne (Madrid étant inclus dans la zone révolutionnaire), avec la complicité du gouvernement socialo-communiste de Largo Caballero et Juan Negrin, et ce dès octobre 1936 ; puis, avec le concours des Brigades internationales totalement soviétisées et qui sont arrivées en novembre 1936, ils leurs ont été facile de dominer les milices populaires. Staline faisait bien sûr distribuer les armes qu’il livrait, d’abord à ceux qui le soutenaient, socialistes et communistes. Ayant l’or espagnol entre ses mains, il était devenu le maître de la zone milicienne et imposait sa loi ; ce fut alors un chantage permanent. Ce fut aussi pour l’URSS une opération des plus rentables.

Q: Comment s’y est-il pris pour vaincre les marxistes antistaliniens et les anarchistes qui le concurrençaient ?

R: Les staliniens vont les anéantir comme en URSS dans les années 1920, par les techniques immuables de la propagande, puis de la délation, du chantage, grâce aux milliers d’agents du NKVD qui vont arriver en Espagne. Cette guerre sera sanglante, et finalement les staliniens auront le dessus en mai et juin 1937. Ce fut comme le déclarera Julian Gorkin, un des chefs du POUM « du cannibalisme politique ». Des tchékas communistes et socialistes se constituèrent partout, dans lesquelles les militants anarchistes et poumistes furent emprisonnés, torturés puis liquidés.

Q: Quels furent les buts géopolitiques de Staline en Espagne ?

R: Staline avançait en Espagne rouge avec une prudence de sioux. Il émit de multiples écrans de fumées, des paravents, pour ne pas apparaître officiellement dominant les gouvernements révolutionnaires espagnols qui étaient entre ses griffes, et ainsi ne pas affoler les démocraties occidentales, comme l’écrira l’historien britannique Burnett Bolloten, il appliquait la politique « du grand camouflage ». Si les révolutionnaires espagnols l’avaient emporté, Staline aurait eu un solide point d’appui en Méditerranée. Ce ne fut pas le cas.

Q: La France du Front populaire, aida-t-elle les gouvernements espagnols dits « républicains » ?

R: Malgré l’officielle politique de non-intervention signée à Londres le 23 août 1936, tant que dura le Front populaire en France, le gouvernement aida massivement les rouges d’Espagne. Socialistes et communistes français s’associèrent dans cette tâche. Des ministres comme Pierre Cot, ministre de l’air, organisèrent des envois d’armes, de matériels, d’avions, dépouillant ainsi la France d’un armement qui lui fit grandement défaut en mai-juin 1940. Les archives établissent les complicités actives de Vincent Auriol, ministre des finances de Léon Blum, ou celle d’Yvon Delbos ministre des affaires étrangères de Blum.

Q: Au-delà de l’Histoire, quelles leçons politiques peut-on tirer de ce conflit ?

R: La rébellion de juillet 1936, la sublevacion, comme le disent les Espagnols, ne fut qu’une légitime défense face à l’oppression politique et sociale des gauches espagnoles qui emmenaient le pays à devenir un satellite soviétique, avec toutes les conséquences que cela aurait pu comporter, je cite de très nombreux témoins qui en attestent formellement. Si les nationaux avaient été vaincus, l’Espagne serait devenue une colonie soviétique, un premier essai de « démocratie populaire », selon l’expression de Julian Gorkin.

Q: Comment êtes-vous parvenu à obtenir une préface de Pío Moa, l’un des plus célèbres historiens espagnols de cette période ?

R: J’ai rencontré à trois reprises Pio Moa, chez lui à Madrid. De nos entretiens, j’ai appris énormément de choses. J’ai lu la plupart de ses livres, soit celui publié en France, Les mythes de la guerre d’Espagne, et ceux aussi publiés uniquement en Espagne, comme son histoire du PSOE. Il m’a accordé plusieurs entretiens qui ont été publiés notamment par la Revue d’Histoire Européenne, dirigée par Guillaume Fiquet.