Massacres de Bleiburg

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Les massacres de Bleiburg (ou le massacre de Bleiburg) désignent une série de meurtres de masse, commis à Bleiburg (en Autriche en Carinthie, à proximité de la frontière slovène) en mai 1945. des combats de la Seconde Guerre mondiale. À la mi-mai 1945, des centaines de milliers d’Allemands et de Croates, civils et soldats, fuyant l’avancée communiste, se rendent aux troupes britanniques. Mais celles-ci les livrent aux troupes communistes yougoslaves victorieuses, qui procèdent à leur anéantissement physique.

Les "marches d'expiation" ou "chemin de croix" des victimes des titistes.

Histoire

Les massacres de Bleiburg ont lieu après que l'armée britannique, le 13 mai 1945, a livré aux "guerilleros de Tito", comme les désigne Churchill[1], des Yougoslaves non communistes, réfugiés civils et militaires à Bleiburg, ville située à la frontière entre l'Autriche et la Slovénie.

La plupart des réfugiés yougoslaves en Autriche ne sont pas tués à Bleiburg même, mais après avoir repassé la Drave. Cependant, historiquement, le rapatriement forcé des Croates, en 1945, va prendre le nom de la toute petite ville autrichienne où leur calvaire commence.

Le massacre, perpétré malgré la Convention de Genève sur les prisonniers, est censé être un châtiment des vrais ou supposés membres ou collaborateurs des gouvernements ayant fait le choix de l'Axe. Les victimes sont des Croates, des Slovènes, civils ou militaires, des Tchetniks (= résistants royalistes) et des musulmans combattant aux côtés des Allemands. Il s'y ajoute 38.000 cavaliers cosaques intégrés à la Waffen SS, qui sont accompagnés de leurs familles (12.000 femmes et enfants).

En Autriche, des réfugiés et des prisonniers sont assassinés. Même les Britanniques tuent quelques dizaines de prisonniers cosaques. Des familles entières se suicident pour éviter les tortures que les rouges infligent aux prisonniers. Les archives britanniques sur cette tragédie sont en partie inaccessibles. Par contre, le crime est désormais reconnu par tous les hommes politiques de la région et les historiens, excepté par quelques bourreaux et leurs descendants. Les quelques meurtres commis en Autriche ne sont rien à côté des massacres qui vont être commis en Slovénie, en Croatie et en Bosnie au printemps 1945. Une partie des victimes sont jetées dans des foïbe.

Bleiburg 1945-1995.

Les personnes non exécutées tout de suite sont conduites dans des marches d'expiation ou chemins de croix de la Carinthie à la frontière grecque (1.500 kms). Combien sont-ils ? Il est presque impossible de donner le nombre de tués dans les massacres après Bleiburg. Le statisticien Vladimir Žerjavic parlait d'environ 55.000 personnes massacrées. L'historien universitaire américain Jozo Tomaševic conclut que 116.000 militaires sont arrivés à Bleiburg, et dans les autres camps, avec 80.000 civils. Il parle de 100.000 morts.

Ces chiffres sont anciens et la très officielle Commission sur les fosses communes dissimulées en Slovénie, du temps de la Présidence slovène de l'Europe, estime que les 581 charniers découverts à ce jour contiennent 100.000 cadavres rien qu'en Slovénie. La seule forêt de Tezno abrite, paraît-il, entre 60 et 80.000 cadavres. Beaucoup d'os appartenant à des enfants sont trouvés parmi les restes des victimes des titistes.

Comme la population de la Yougoslavie en 1941 est de 15.000.000 d'habitants, les crimes de Tito vont faire proportionnellement beaucoup plus de victimes que ceux de Staline. Le livre noir du communisme donne le chiffre de plus de 1.000.000 de personnes assassinées par les titistes[2]. Ce chiffre déjà énorme semble malheureusement bien inférieur à la réalité. D'autres estimations sur Lietuvos.net parlent de 1.200.000 à 2.130.000 victimes des titistes. Déjà dans La population yougoslave, André Blanc donne le chiffre de 1.706.000 décès dus à la Seconde guerre mondiale[3].

Bleiburg : prisonniers et leurs femmes, qui vont être violées et abominablement torturées avant d'être tuées.

Winston Chrurchill dans son histoire de La deuxième guerre mondiale ne parle pas des victimes yougoslaves[4]. Il condamne vivement ce qu'il appelle "le meurtre de Mussolini", se soucie des agissements des titistes à Trieste. Il parle à Truman de "leur attitude arrogante et brutale"[5]. Churchill s’inquiète seulement pour la minorité italienne massacrée par les guérilleros de Tito. Truman et les dirigeants américains ne veulent pas se laisser entraîner dans une autre guerre avec Tito et vont envoyer immédiatement des divisions et des avions terminer celle avec le Japon. La seule allusion de Churchill à ce qui se passe en Autriche est de constater que "le comportement de l'armée populaire produit la plus mauvaise impression sur les soldats alliés". Il voit Tito réclamer une partie de l'Autriche, de l'Italie, de la Hongrie et de la Grèce, comme Hitler naguère les Sudètes. Le maréchal Alexander accuse Tito d'être un nouvel Hitler. Staline s'en plaint à Churchill. Mais le dirigeant russe lui explique aussi que Tito agit à sa guise[6]. Même si Churchill ne parle pas de ce crime dans ses mémoires ses ordres sont explicites : "Ils ne doivent pas être remis à Tito"[7].

Les massacres de Bleiburg ne sont qu'un des crimes de Tito. La liste est longue et, la liberté étant revenue, elle s'allonge régulièrement :

  • Massacre de Široki Brijeg
  • Massacres dans des foïbe
  • 12.000 Slovènes désarmés
  • Le massacre de la Backa (plusieurs dizaines de milliers de civils hongrois)
  • Massacre de Porzus (résistants italiens non communistes)
  • "Les 400.000 hommes du groupe d'armées Löhr doivent se rendre aux partisans de Tito qui exercent sur eux de cruelles représailles", écrit Raymond Cartier, dans ses deux gros volumes sur La seconde guerre mondiale[8].
  • Le massacre de la minorité allemande de Yougoslavie (l'équivalent de nos Alsaciens-Lorrains), notamment les Donauschwaben (environ 500.000 personnes)
  • Le sort des prisonniers italiens, bulgares et hongrois
Monument aux victimes du communisme à Zagreb.
  • Le sort des populations civiles et des prisonniers musulmans de Yougoslavie (Albanais, Kosovars, Bosniaques... ).
  • Extermination presque totale de certaines minorités (Tchakaviens, Kaykaviens... ) vivant dans les Balkans bien avant l'arrivée des Slaves.

Ces massacres prennent fin en 1948. Les Alliés occidentaux, de leur côté, resteront silencieux, établissant souvent des liens privilégiés avec les titistes. Après la rupture entre le régime yougoslave et Moscou cette année-là, une nouvelle série de massacres commence, qui voit l'assassinat de nombreux communistes attachés au stalinisme. La mosaïque de peuples, qui forme cette dictature, voit cette fois-ci les enfants des bourreaux et ceux des victimes s’entre-tuer. Et parfois les fils de bourreaux deviennent à leur tour des victimes...

Il y a cent ans, Honoré de Balzac écrivait déjà : "Il y a deux histoires, l'une que l'on enseigne et qui ment, l'autre que l'on tait parce qu’elle recèle l’inavouable"[9]. Les excellentes recherches historiques de la Commission sur les fosses communes dissimulées en Slovénie durant la présidence slovène de l'UE-2008 permettent d'y voir plus clair sur ces massacres de prisonniers militaires et de civils.

Liens externes

  • Tomislav Sunic, « Le dysgénisme comme conséquence du communisme : Le cas du massacre de Bleiburg »; lire en ligne : [1]

Notes et références

  1. Churchill Winston, La deuxième guerre mondiale, Tome douzième, Chapitre XIII, Une période de transition difficile, Cercle du Bibliophile.
  2. Livre noir du Communisme: crimes, terreur, répression, Stéphane Courtois, Mark Kramer, Harvard University Press, 1999.
  3. La population yougoslave, André Blanc, Annales de Géographie, Année 1951, Volume 60, Numéro 319, pp.146-147.
  4. cf note 1
  5. cf note 1
  6. cf note 1
  7. Musgrove, D. (Ed.), BBC History Magazine, Falsified Yugoslav Handover to Tito, BBC Worldwide Publications, Bristol, 2009, p.70.
  8. Raymond Cartier, La seconde guerre mondiale, Larousse 1965.
  9. Cité par Paul Aballain, La dernière harka; Nouvelles Editions Latines, 2004, p.135.