Ludwig Fahrenkrog

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Ludwig Carl Wilhelm Fahrenkrog
Die heilige Stunde, 1918
Balder
Balder
Ludwig Carl Wilhelm Fahrenkrog (1867-1952) est un peintre de talent et le fondateur d’un nouveau mouvement religieux néo-païen d’orientation völkisch qui a toujours une importance certaine en Allemagne

Biographie


Ludwig Carl Wilhelm Fahrenkrog est né, le 20 octobre 1867, à Rendsburg dans la région du Holstein, en Allemagne septentrionale. La branche paternelle de la famille du futur peintre était danoise, et il avait ainsi des ancêtres marins et chasseurs de baleine. La famille était pauvre : le père faisait des abat-jour artisanaux.

Dès sa plus tendre enfance, Ludwig Fahrenkrog manifesta un talent artistique aussi prononcé qu’éclectique. Ludwig et son frère commencèrent dès l'enfance à peindre, à dessiner, à écrire des poèmes lyriques et à jouer de la musique. Très jeune, Fahrenkrog était en mesure de jouer du piano et de composer sa propre musique. Avec son frère, il organisait aussi des petites pièces de théâtre dans lesquelles tous les deux jouaient.

A l'âge de 15 ans, Ludwig Fahrenkrog commença son apprentissage artistique comme peintre et décorateur à Altona - dans les environs de Hambourg – et, en 1887, il s'inscrivit à la Könige Akademie der Bilden Künste (l'Académie royale des arts figuratifs) de Berlin où il étudia sous la direction de Woldemar Friedrich et d’Hugo Vogel et où il devint l'élève privilégié du célèbre peintre de scènes historiques Anton von Werner. Durant cette période, il gagna avec peine sa vie comme illustrateur de catalogues de musique, réalisateur de dessins anatomiques et concepteur d'affiches.

A 23 ans, il reçut un Prix de l'Etat prussien pour une toile de cinq mètres sur quatre intitulée Die Kreuzigung Christi qui fut acquise par la ville de Mülheim dans la Ruhr. Il épousa la même année Charlotte Lüdecke, qui resta sa compagne toute sa vie durant, et il partit passer deux ans en Italie pour achever sa formation.

A Rome, en étudiant d'une manière intensive l'œuvre de Michel-Ange, il développa une conception du travail artistique comme une mission de transmettre au peuple un message spirituel supérieur réfutant complètement, de ce fait, la conception décadente de « l'art pour l'art ». A Rome naquit sa première fille. Elle deviendra un peintre reconnu et réputé. Après sa naissance, la peinture de Fahrenkrog, jusqu’alors sérieuse et classique, s'enrichit de nouvelles thématiques plus gaies et plus joyeuses : scène de vie familiale, petit bonheur domestique.

De retour à Berlin, Ludwig Fahrenkrog gagna sa vie en peignant d'imposantes fresques dans les maisons des riches notables. A partir de 1898, nommé doyen d’une école d'arts décoratifs, il s'établit en Rhénanie, à Barmen, pour se consacrer à l'enseignement et il y resta jusqu'en 1931, année de sa retraite. Cette profession ne l'empêcha pas de développer son propre travail artistique dans diverses directions.

Poète, dramaturge, écrivain, philosophe d'inspiration völkisch, il écrivit, à partir de 1907, une série d'articles pour Der Volkserzieher, la revue de Wilhelm Schwaner. Dans ceux-ci, il définit les fondements d'une religiosité spécifiquement germanique et les points séparant radicalement le Paganisme résurgent du Christianisme : Dieu est en nous, la loi morale est en nous, la rédemption doit venir de nous-mêmes.

Dès 1900, Fahrenkrog et sa famille avaient abandonné la religion chrétienne qu'il considérait désormais comme incompatible avec une religiosité spécifiquement germanique. Sa peinture s'orienta de ce fait vers des thématiques païennes et germaniques.

Les thèmes de son évolution religieuse et ses idées politiques sont exposés dans Die Geschichte meines Glaubens et dans les sept tomes de l'œuvre colossale Gott im Wandel der Zeiten qu’il écrivit et illustra. Fahrenkrog fonda, au début du siècle, le Bund für Persönlichkeitskultur (Association pour la culture de la personnalité), qui faisait la promotion d’une vision religieuse païenne fondée sur le culte des ancêtres, des forces de la nature et des grands personnages de l’Histoire antique.

En 1912, Ludwig Fahrenkrog crée la Deutschereligiöse Glaubensgemeinschaft avec Wilhelm Schwaner (1863-1944) dont il se sépare l'année suivante. Le 3 août 1913 il fonde à Thale, dans le Harz, la Germanische Glaubens-Gemeinschaft (GGG) qui adopta la devise « Gott in uns » (Dieu en nous) et « Selbstlösung » (Auto-rédemption). L'organisation sera dirigée par Holger Dom et Arthur Auerbach.

En 1913, Ludwig Fahrenkrog reçut le titre de Professeur. Il publie de nombreux essais, des livres illustrés et des comédies théâtrales qu’il fait jouer dans le théâtre de montagne Ernst Wachler, dans le Harz, avant de les soumettre au grand public. Au sujet de son drame Wölund, Wilhelm Kiefer écrivit en 1915 dans la revue Bühne und Welt que, pour la première fois, avait été représenté un drame inspiré par la conscience raciale d'un peuple et par son refus d'être anéanti par des populations étrangères. La réaction à l’Überfremdung, à la destruction de l'identité ethnique allemande, fut un thème constant de ses travaux artistiques et philosophiques.

De ce point de vue, il n'est pas erroné de considérer que ses travaux fournirent une base théorique au mouvement national-socialiste, même si le mouvement de la Germanische Glaubens-Gemeinschaft ne fut guère apprécié par le régime NS et, en 1936, fut mis à l'index avec interdiction officielle de se réunir.

Dans une des assemblées générales de la GGG, l'Althing de 1923, l'artiste clarifia ses positions : « Nous voulons construire ! Les ruines sont autour de nous et dans nos cœurs mais nous avons encore la foi dans la renaissance. Notre but : depuis une petite graine faire naître une forêt de sang et d'esprit. C’est le déclin de l'Occident ? Mais nous sommes vivants ! Sans en tirer aucun avantage et sans causer de dommage à autrui, nous voulons seulement être nous-mêmes. C'est le motif pour lequel nous sommes la seule association antisémite qui ne tire pas sa raison d’être du mépris des juifs. Non, nous sommes suffisamment importants pour exister pour notre propre cause. (...) Nous, de la GGG, nous sommes les représentants du peuple germanique et seulement du peuple germanique… C'est la raison pour laquelle nous ne sommes pas un parti. Au contraire, nous voyons dans les partis une manière de division nuisible au désir d'union des peuples germaniques. Nous voulons l'autodétermination et l'autodétermination vient de l'intérieur… d'une manière pacifique et organique comme la croissance et le développement des chênes allemands. »

Ludwig Fahrenkrog anima la revue Die Weilhart qui prit, en 1921, le titre Der Deutsche Dom, Blätter für nordische Art und Deutschen Glauben à laquelle collabora le célèbre peintre Fidus (Hugo Reinhold Karl Johannes Höppener, 1868-1948). Fahrenkrog participa aussi par des dessins et des illustrations à la rédaction des revues völkisch Kultur-Arbeit et Neues Land. Dans ces années d'intense activité philosophique, les thèmes de sa peinture furent fortement influencés par sa propre évolution : en 1918, il réalisa l'œuvre Die heilige Stunde reprenant le thème du célèbre Lichtgebet de Fidus. Un homme prie, à la façon des Indo-Européens, debout et avec les bras levés face à l'envoûtement de la lumière et de la nature luxuriante. En 1920, Fahrenkrog réalisa Der Väter Land magnifiquement peint à l'huile dans lequel le peintre montrait, à un petit enfant, la beauté de la terre des Pères, la Heimat. Les thèmes de la mythologie nordique sont aussi fréquents alors dans ses drames et ses peintures. Célèbres, dans ce sens, sont les tableaux Edda de 1910, Baldur de 1908, Der tempeldes Schweigens de 1920 et Das heilige Feuer de 1921.

Un des aspects les plus intéressants de Ludwig Fahrenkrog a été son extraordinaire vitalité artistique : peintre, illustrateur, sculpteur, poète, auteur dramatique, philosophe, spécialiste des religions. Dans le cours de sa vie, il publia sept volumes successifs intitulés Gott im Wandel der Zeiten illustrés par des dessins et par des poésies. La maison d'édition Verlag der Schönheit de Dresde imprimera, sous forme de lithos, et popularisera ses travaux les plus importants parmi lesquels les très célèbres Das goldene Tor, Das heilige Feuer, Die heilige Stunde, Der Väter Land. En 1921, le même éditeur publiera une courte biographie du peintre due à Kurt Engelbrecht et intitulée Ludwig Fahrenkrog und seine Schöpfungen und ihre Bedeutung fûr unser Volkstum qui contenait de nombreuses reproductions des œuvres de l'artiste et qui est maintenant très recherchée par les collectionneurs.

En 1925, l'Université américaine de Mitchell dans le Dakota proposa à Fahrenkrog un poste d’enseignant. La même année, il fut nommé membre honoraire de l'association des peintres de Hambourg et de l'Académie de Naples. En 1928, il reçut le premier prix de l'Exposition du Palais de Verre de Munich. Sous le troisième Reich, il connut quelques problèmes du fait de ses liens avec les vieux groupes völkisch. Il participa cependant, en 1943, à la troisième exposition itinérante de la Deutsche Kunstgesellschaft.

Ludwig Fahrenkrog mourut le 27 octobre 1952 à Biberach sur Riss dans le Sud de l'Allemagne où il avait installé son atelier.

Héritage


Les œuvres et les écrits de Ludwig Fahrenkrog sont conservés aux Archiv für Bildende Kunst der Germanisches Nationalmuseum, à Nuremberg. La Germanische Glaubens qu’il avait fondée n’a pas disparu. La Artgemeinschaft – Germanische Glaubens Gemeinschaft est actuellement la plus importante communauté païenne allemande. Fondée en 1951 et fusionnée en 1954 avec la Nordisch-religiöse Gemeinschaft, puis en 1965 avec la Nordischen Glaubensgemeinschaft (fondée en 1928), la Artgemeinschaft a assumé l'héritage de la pensée de Fahrenkrog et de sa première association de 1913. Les membres de la Germanische Glaubensgemeinschaft originelle l’ont rejointe après que leur association a été dissoute en 1957. En 1982, pour diffuser l'héritage artistique du peintre fut créé le Freundeskreis Ludwig Farhenkrog et la Heidnische Glaubens-Gemeinschaft fut fondée parallèlement, se donnant pour tâche de diffuser son message religieux.

Liens externes


Contacts


  • Artgemeinschaft – GGG e V., Postfach 55709, 22567 Hambourg.
  • Germanische Glaubens-Gemeinschaft. Catrin Wildgrube, Am Berg 1, D-14806 Werbig.